Arrestation d’un soldat kurde : La cellule anti-terroriste alertée

Les Casernes centrales ont alerté la Counter Terrorism Unit (CTU) après l’arrestation mardi d’un soldat kurde lors d’une opération de l’ADSU, à Rivière-Noire. Dara Abas Abdalla, âgé de 28 ans, a déclaré aux enquêteurs qu’il ferait partie des Kurdistan Special Forces et d’une unité assurant la protection du Premier ministre kurde. Il dit être en vacances à Maurice pour rencontrer sa petite amie, Leena Seeloll-Deceuninck (38 ans), une suspecte arrêtée dans cette affaire.

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Depuis 2014, la trentenaire est mariée à un ressortissant belge, en l’occurrence Peter Hans Irma Deceuninck (57 ans), qui a lui aussi été appréhendé par la police lors de cette opération. Les trois protagonistes se trouvaient dans cette maison. Les enquêteurs ont du mal à croire que le couple et l’amant vivent tous ensemble. Raison pour laquelle l’ADSU cherche des informations sur la présence du soldat kurde sur notre territoire. Elle a alors contacté la CTU, qui pourrait solliciter des agences internationales pour tenter d’en savoir davantage sur le ‘background’ de Dara Abas Abdalla.
Le trio est en détention après son inculpation provisoire en justice pour « drug dealing with aggravating circumstances ». C’est sur la base de certains renseignements que l’équipe du Detective Inspector Doobaree s’est rendue à Plantation Margery, Rivière-Noire, où elle a effectué une fouille dans une maison. La police a mis la main sur des colis de cannabis pesant 3,32 kg, 23 430 graines de cannabis, 12 500 papiers à rouler et 1 375 plants de cannabis. Tandis que, dans un espace occupé par le Belge, la police a mis la main sur 504 graines de cannabis, 160 plants de gandia, des pesticides et un cellulaire. Des liasses de billets, totalisant Rs 102 975, soupçonnées de provenir d’une activité illicite, ont aussi été saisies. La valeur de toute la drogue est évaluée à Rs 5,7 M.

Leena Seeloll a avoué avoir entretenu une partie des plantes de cannabis dans des bacs et dans le jardin transformé en serre. Le soldat kurde a, lui, allégué que la drogue ne lui appartient pas. Sauf que l’ADSU estime qu’il ne peut nier qu’il ignorait ce qui se déroulait dans cette maison. Quant à Peter Deceuninck, il a rejeté le blâme sur son épouse, tout en confirmant qu’il était au courant de la présence des plantes de cannabis. La police soupçonne que les suspects alimentaient la région ouest en cette drogue. Cette enquête se déroule sous la supervision de l’ASP Jankee.

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