Avis de pluies torrentielles : Fin de l’épisode de Flash Flood hier soir

Mais prudence quant aux risques d’averses dans des Flood-Prone Areas à travers l’île

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Le seuil critique des 100 mm de pluies crevé à Grand-Bassin (163,6 mm) Vacoas (147,3 mm), Mon-Bois (130,6 mm) et Rose-Belle (113,6 mm)

En début de soirée d’hier, sur la base de l’évolution des nuages actifs sur la région, devenant moins menaçante pour Maurice, la station météo de Vacoas a confirmé sa décision de lever l’avis de pluies torrentielles en vigueur depuis mardi après-midi. De ce fait, dès ce matin, ce sera un retour à la normale sur le plan des activités à travers le pays. Toutefois, même si le danger direct de Flash Flood est écarté, le potentiel d’averses continuant à arroser le pays dans son ensemble se maintient. Et ce, probablement jusqu’à la fin de la semaine. Entre-temps, le phénomène de pluies diluviennes ne se manifeste pas seulement dans le Sud et le Sud-Est de l’île mais a gagné le Nord et même le Centre, avec Saint-Pierre en situation de déluge hier après-midi.

De ce fait, le vice-premier ministre et ministre des Administrations régionales, Anwar Husnoo, qui assure la supervision de la gestion de catastrophes naturelles, a donné l’assurance que les équipes de la Special Mobile Force (SMF), la Special Support Unit (SSU) et les Mauritius Fire and Rescue Services (MFRS) resteront mobilisés sur le terrain pendant le mauvais temps en vue de parer à toute éventualité dans la conjoncture.

« La Météo a prévu que le temps restera maussade jusqu’à aujourd’hui », a déclaré le VPM Husnoo (qui a été témoin du mauvais quart d’heure qu’a subi le ministre Alan Ganoo à Chemin-Grenier, lundi après-midi).

C’était lors d’une visite au National Disaster Risk Reduction & Management Centre (NDRRMC) à Port-Louis hier. Profitant de l’occasion, il a indiqué que 10 familles à Batelage ont été relogées ailleurs compte tenu des risques que leurs maisons s’écroulent à cause d’un glissement de terrain.

Anwar Husnoo estime que « la situation est sous contrôle à Chitrakoot et Rivière-des-Créoles. À hier soir, le pont St-Denis à Chamarel était toujours fermé à la circulation, mais qu’une seule voie est praticable à Batelage, Souillac, et à La Marie ». De son côté, le commandant Anil Kumar Dip a indiqué que les appels sont filtrés au NDRRMC et les équipes sont dépêchées pour des interventions appropriées.

La pluviométrie enregistrée par la Météo pour les dernières 24 heures à hier après-midi, donne une idée de l’intensité des pluies torrentielles en dépit de l’accalmie qui a prévalu dans la journée. Ainsi, Grand-Bassin s’est retrouvé avec 163,6 mm à 16 heures hier, Vacoas 147,3 mm, Mon-Bois 130,6 mm, Rose-Belle 113,6 mm, Pamplemousses 63,6 mm, Quatre-Bornes 60,5 mm, Plaisance 52,1 mm et Rivière-Noire 44 mm. Avec la situation, qui a prévalu sur l’île dans la nuit d’hier à ce matin, les données pluviométriques sont appelées à connaître des changements.

Ainsi, les conditions instables et humides continueront à provoquer des averses modérées à fortes sur le pays. Toutefois, une légère accalmie a été notée dans le Nord dans l’après-midi d’hier. Les grosses averses sur la partie Nord se sont atténuées dans l’après-midi. Mais les statistiques, recueillies par les services de Météo, soit de 13h à 16h hier, indiquent que certaines régions ont été légèrement arrosées. La région de Mon Loisir, au Nord-Est, n’a enregistré que 3,6 mm et Mon Loisir Rouillard 9,6 mm.   

De leur côté, les habitants de Mon-Loisir et de l’Amitié se sont réveillés avec le bruit de fortes averses hier  matin. D’ailleurs, ces deux localités avoisinantes, qui ont enregistré 56,4 mm de pluie, sont des Flood-Prone Areas.  « Le réveil a été brutal ce matin. Nous avions cru que l’eau allait monter et que nous vivions la même situation des années précédentes. Heureusement, qu’il ne s’est rien passé », avance un habitant de l’Amitié avec un ouf de soulagement après le calvaire vécu lors de précédentes pluies diluviennes.

Dans d’autres régions de l’île, c’est une situation de contraste, qui a prévalu, notamment une absence de pluies à l’Est alors que dans l’après-midi, Saint-Pierre et les régions avoisinantes étaient sous le coup de déluge. Le témoignage d’une Marketing Manager dans une firme privée, qui était en tournée hier matin dans la région de Bras-d’Eau, Poste-Lafayette et Poste de Flacq, en fait foi. Elle a fait part de sa surprise à l’effet que la pluie n’était pas au rendez-vous et que les gens vaquaient volontiers à leurs occupations quotidiennes. Quelques personnes âgées, qui entretenaient la conversation sous la varangue d’une boutique, ne semblaient nullement inquiètes quant à ce qui se passait dans d’autres régions du pays.

« Kouma dir zot pena traka », lâche-t-elle avec une pointe d’humour. À Trou d’Eau Douce, l’ambiance n’était guère différente, poursuit-elle. « Pas une goutte de pluie vers midi et quelques jeunes faisaient la queue devant un snack en vue de déguster leur bol mine de rougaille saumon.» Peut-être que la situation aurait été différente à Bel-Air-Rivière-Sèche, serait-on tenté de se demander. C’était le calme plat en termes de pluviosité.
En revanche, à St-Pierre  « c’était le déluge . C’est ce que déclare cet automobiliste, qui a tout tenté pour désembourber sa voiture dans son propre garage. Bien des routes étaient impraticables et des habitants de la localité ont préféré rester à l’abri.
Et alors qu’à Grand-Baie, vers 15h, il avait commencé à pleuvoir bien que timidement, dans la région de Vallée-des-Prêtres, plus précisément à Chitrakoot, une équipe de la Special Mobile Force était en stand-by pour parer à toute éventualité. Cet endroit, au vu de sa topographie, se prête à des glissements de terrain et il se peut que certains habitants soient en danger au vu du positionnement de leur maison.

À Lower Vallée-des-Prêtres, l’eau s’est accumulée mais les usagers de la route ont pu circuler avec prudence. Un peu plus loin, à Cité La Cure, l’eau n’a pas atteint les maisons comme par le passé. Certains habitants estiment que c’est grâce à la rénovation du pont Marjolin l’année dernière. La SMF a toutefois effectué des patrouilles régulières pour s’assurer que la situation reste sous contrôle. Les First Responders, des bénévoles de la localité formés par la National Disaster Reduction Risk Centre, étaient présents sur le terrain pour rencontrer les familles à risque près du pont Marjolin. Ils se tenaient prêts à prêter main-forte aux habitants si jamais la rivière venait à sortir de son lit.

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