ECO-VID 20 : Réouverture des frontières envisagée en septembre

La réouverture des frontières avec la reprise des vols commerciaux à partir du mois de septembre est « sérieusement envisagée » dans la conjoncture. La confirmation de cette éventualité fait l’objet actuellement d’une série de rencontres et de consultations entre le Premier ministre adjoint, Steven Obeegadoo, qui détient le portefeuille du ministère du Tourisme, et des opérateurs touristiques afin d’arrêter les protocoles et conditions dans lesquels cette ouverture devra se faire. « Nous travaillons dans l’urgence afin de permettre au gouvernement d’annoncer dans les jours à venir la date de l’ouverture des frontières », a déclaré Steven Obeegadoo au Mauricien.

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Mais les autorités sanitaires seraient d’avis que le processus « doit absolument prendre du temps » et que toute décision quant à cette réouverture des frontières doit être motivée par des “scientific evidences”. Avec la situation qui prévaut dans des pays comme l’Inde, la France, le Royaume-Uni, qui sont aussi de grands marchés touristiques pour Maurice, les risques inconsidérés ne sont pas à l’ordre du jour.

« Nous sommes conscients que l’industrie touristique se trouve dans une situation difficile et est au point mort depuis le mois de mars dernier. Les opérateurs attendent actuellement l’ouverture des frontières, qui est la seule voie de sauvetage pour cette industrie. Nous travaillons d’arrache-pied afin de prendre une décision dans le consensus. Dès que nous pourrons arrêter la date de la réouverture des frontières de manière intelligente et dans le respect des protocoles sanitaires qui seront définis, nous le ferons », affirme Steven Obeegadoo.

Jean-Michel Pitot, président de l’Association des Hôtels et Restaurants de l’Ile Maurice (AHRIM), affirme suivre les discussions de près. Pour lui, l’éventualité de l’introduction d’une quarantaine pour les touristes est exclue. « Qui acceptera de venir à Maurice pour être admis en quarantaine ? » se demande-t-il. Toutefois, il estime que les tests au départ et à l’arrivée ainsi que le respect des mesures sanitaires constituent des moyens de contrôle « suffisants ».

« Le plus important pour l’industrie touristique est que le gouvernement donne une date pour l’ouverture des frontières. Nous ne lui demandons pas de les ouvrir immédiatement. Tout ce qu’il nous faut, c’est une date afin que nous puissions être dans le radar des touristes et des agences internationales », s’appesantit Jean-Michel Pitot. « Une fois que nous aurons une date pour l’ouverture de nos frontières, nous pourrons tout déclencher, que ce soit pour l’organisation de la campagne touristique ou pour l’organisation du transport aérien », ajoute-t-il.

Les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources bien informées indiquent qu’une taxe pourrait être imposée aux voyageurs pour assurer les frais des tests PCR. Les autorités travaillent actuellement sur la mise en opération d’un laboratoire dans le complexe aéroportuaire, qui sera utilisé pour les tests à l’arrivée et dont les résultats seront connus rapidement. Cependant, les discussions restent en cours quant aux diverses mesures qui devraient être de mise pour une reprise des mouvements cadrant dans la “new normal”, mais aussi avec plusieurs divergences au niveau des différents “stakeholders”.

Selon les informations recueillies, les autorités sanitaires doutent fort que les passagers mauriciens rentrant chez eux respectent la période de “self-isolation”. Voilà pourquoi l’option d’une réservation de 14 jours dans un hôtel est envisageable au cas où un voyageur ne voudrait pas être placé dans un des centres de quarantaine du gouvernement.

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