ICAC : Rs 5 M sur les comptes d’un couple guérisseur

L’ICAC a interpellé Mohammad Naguib Khan Acoheea, âgé de 42 ans, et sa compagne de 33 ans, Zaheera Isop Adia, sous la Financial Intelligence & Anti Money Laundering Act (FIAMLA). Les enquêteurs ont noté des versements de près de Rs 5 M sur leurs comptes bancaires. Le quadragénaire, résidant Péreybère, avance être un guérisseur qui « aide des personnes en difficulté ». Il cachait sa véritable identité et se faisait appeler « Avinash Babu ». Mais, la police et l’ICAC estiment qu’il est plutôt un « arnaqueur ».
Une Mauricienne, résidant en Angleterre, a porté plainte contre le couple en soutenant avoir fait cinq versements d’argent sur son compte bancaire, car elle faisait face à un problème personnel. Finalement, la plaignante a compris qu’elle s’était fait berner. Elle avait alors rapporté le cas à la police en 2018 avant de repartir pour l’Angleterre. La police a attendu son retour cette année pour compléter le dossier alors que le Reduit Triangle a aussi été informé de ce cas.

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Comme il s’agit de transfert d’argent depuis l’étranger, l’équipe de Navin Beekarry a pris l’affaire en main. Les enquêteurs ont examiné les comptes du couple, où ils ont noté quatre transferts totalisant Rs 3,2 M sur le compte de Zaheera Adia et Rs 1,2 M sur celui de Naguib Acoheea. Ainsi, l’ICAC a perquisitionné leur maison tôt mardi matin, où ils ont saisi des bijoux et des montres. Ils sont aussi tombés sur des objets utilisés par le couple pour des actes de sorcellerie. De plus, les suspects devront donner des explications sur la provenance de leurs biens.

Le couple n’est pas un inconnu de la police, ayant déjà été arrêté en 2017 par une équipe de l’ADSU. À l’époque, le couple habitait la région de Vallée-des-Prêtres, où Mohammad Naguib Khan Acoheea louait des voitures. Dans le coffre d’un des véhicules, la police avait découvert des billets de Rs 1 000, totalisant Rs 1 M. Le quadragénaire avait alors déclaré que l’argent provenait de la vente de sa boutique pour Rs 1,8 M. Et d’ajouter qu’il n’avait pas déposé l’argent en banque, ne voulant pas s’acquitter des taxes de la Mauritius Revenue Authority (MRA).

Il avait été inculpé pour blanchiment d’argent. Des personnes s’étaient plaintes que les suspects se faisaient passer pour des guérisseurs. Mais en l’absence d’une déposition officielle, la police n’avait pas enquêté sur le sujet, jusqu’à la plainte d’une Anglo-Mauricienne un an plus tard.

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