L’hôpital de Flacq porte désormais le nom de Dr Bruno Cheong Hospital. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a procédé hier au « renaming » de cet établissement médical de l’État, rendant ainsi hommage au médecin, qui y a longuement travaillé durant sa carrière et qui est décédé le 27 avril dernier après avoir contracté le virus en auscultant le patient zéro.
Pravind Jugnauth est une énième fois revenu sur les mesures prises par les autorités afin de tenter de neutraliser la propagation de la COVID-19. Il a souligné « les efforts, la bravoure et le dévouement » du Dr Bruno Cheong, « qui a laissé sa vie en tentant de protéger celle des autres ». Il poursuit : « Ça n’a pas été facile de faire face à la pandémie. Nous devons saluer les efforts de nos Frontliners et de la population. Aujourd’hui, l’hôpital de Flacq a un nouveau nom. Il faut reconnaître les efforts du Dr Bruno Cheong, qui n’a pas hésité à faire de son mieux, au péril de sa vie. »
Pour rappel, le Dr Bruno Cheong était à un moment donné chef de service en médecine interne à l’hôpital de Flacq. « C’est notre devoir d’honorer son travail », a ainsi laissé entendre le Premier ministre. « Nous sommes aussi reconnaissants envers tout le staff médical de Flacq et des autres établissements hospitaliers ! »
« Malheureusement, certains, dans l’opposition, me révoltent car ils refusent de reconnaître la contribution du personnel soignant », déplore néanmoins Pravind Jugnauth, faisant ainsi allusion à certaines critiques formulées dans le camp de l’opposition. Il reprend : « À ce jour, toutes les décisions prises ont porté leurs fruits. Pour avoir su faire face à une telle pandémie sans aucune expérience, il faut saluer le nouveau ministre de la Santé (…) Mo les bann ingra dan zot ingratitid ! »
Quant au ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, il affirme que le Dr Bruno Cheong « restera à jamais un héros ». Ajoutant : « Nous sommes fiers de lui. Le Dr Cheong était apprécié de tous. Sa disparition laisse un grand vide. » Et d’affirmer que la pandémie à Maurice « a généré une pression additionnelle sur le système de santé qui est, malgré tout, resté résilient grâce à l’effort du staff ».