SANTÉ PUBLIQUE — Deuxième vague : 44 cas positifs à la COVID-19 recensés en sept jours

Sailesh Ramlugun, Supervising Officer (SICOM) : « Après le choc, nous nous adaptons à la situation »

Avec un nouvel épisode de l’opération Eclipse sur la plateforme de communications du Prime Minister’s Office, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a fait des aveux impuissants. En une semaine, soit du 3 mai à hier après-midi, le nombre de nouveaux cas positifs au COVID-19 est de 44, soit un cas chaque quatre heures en moyenne. Par ailleurs, le nombre de patients sous observation dans des centres de quarantaine s’élève à 311, sans aucune indication officielle du ministre quant à la répartition entre Mauriciens effectuant la quatorzaine pour les besoins de Contact Tracing et les autres arrivant de l’étranger. Simultanément, le cas de la famille Ramlugun de Camp-Diable, dont un membre est employé à la SICOM, préoccupe ce village du Sud de même que la capitale en raison de contagion potentielle.

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Lors de son passage sur la COVID-19 Communication Platform, en l’absence des Senior Advisers, Zouberr Joomaye et Catherine Gaud, le ministre de la Santé semble faire preuve d’impuissance devant l’escalade dans le nombre de cas depuis le 3 mai, soit
les trois premiers cas confirmés à l’hôpital de Rose-Belle et notamment des habitants de New-Grove contaminés

6 mai : cinq nouveaux cas positifs, dont deux à Bonne-Terre et Camp-Diable en zone rouge ;
7 mai : la flambée avec 19 cas positifs identifiés, dont six autres à Camp-Diable et 12 à Bonne-Terre, cette dernière localité intégrant la zone rouge ;
9 mai : 10 nouveaux cas, dont huit à Camp-Diable et deux à Bonne-terre et
10 mai : multiplication de la campagne de dépistage avec la caravane se déplaçant à Port-Louis, dont la SICOM Tower, la Newton Tower, à la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill, au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport et d’autres villages du Sud. À hier après-midi, le ministre de la Santé s’est contenté de déclarer que les tests, au nombre de plus de 500, sont négatifs.

D’autre part, six membres de la famille Ramlugun de Camp-Diable, âgés de 13 à 77 ans, ont été testés positifs à la COVID-19. Sailesh, le père de famille, Supervising Officer à la SICOM, garde cependant le moral face à la situation. Actuellement en isolement dans un centre de traitement, il invite à rester vigilant face au virus. Entre-temps, sur son lieu de travail, une vaste campagne de dépistage a été organisée parmi ses collègues.
Difficile de savoir comment les membres de la famille Ramlugun ont contracté la COVID-19, même si le contact avec le Cluster de la boulangerie de la localité semble le plus probable. Sailesh Ramlugun indique que c’est sa fille, âgée de 23 ans, qui a d’abord été testée positive. « Quand les premiers cas à Camp-Diable ont été connus, il y a eu un exercice de Mass Testing. Je suis parti faire le test PCR avec ma famille. Mais seule une de mes filles était positive. Cela a été un choc pour nous, mais nous avons dû nous adapter », laisse-t-il entendre au Mauricien.

Les cinq autres membres de la famille Ramlugun sont toutefois placés en quarantaine. Le fait de pouvoir être ensemble leur permet de se soutenir mutuellement. « Après deux jours en quarantaine, nous avons subi une autre série de tests PCR. C’est là que cela s’est révélé positif pour ma mère, mon épouse, mon autre fille, mon fils et moi. On nous a alors transférés à l’hôpital ENT pour les besoins de traitement » poursuit-il.
Sailesh Ramlugun indique que la famille a été bien prise en charge par le personnel soignant. « Heureusement que tout le monde se porte bien. Pour le moment, c’est comme une grippe normale. »

Ce dernier venait de reprendre le travail au bureau lundi dernier, après le confinement. À la SICOM, à Port-Louis, une vaste campagne de dépistage a été organisée hier. Bose Hoolass, président de la SICOM Employees Union, avance que tout le personnel était concerné, dans les deux bâtiments de la compagnie. Tout en exprimant sa solidarité avec son collègue, il souhaite que les bureaux soient fermés pour une certaine période afin de limiter tout risque de contamination. « Le syndicat a fait une demande pour fermer les locaux de Port-Louis, comme on l’a fait par exemple avec le poste de police de Brisée-Verdière, quand un membre du personnel avait été testé positif. Car il ne faut pas oublier non plus qu’il y a des membres du public qui fréquentent nos bureaux », fait-il comprendre.

Le syndicat a envoyé une lettre officielle au ministère de la Santé à cet effet. Hier après-midi, aucune réponse n’avait cependant encore été obtenue. « Notre collègue est affecté au nouveau bâtiment de la SICOM, qui appartenait auparavant à Harel Mallac. Toujours est-il qu’il y a beaucoup de mouvements entre ce bâtiment et le SICOM Building 1. C’est pour cela que nous avons fait cette requête, non seulement pour protéger les employés, mais aussi les membres du public », explique Bose Hoolass.

 

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