Sesungkur : « L’OCDE et la FATF ont confirmé que notre système financier est fiable »

  • Reza Uteem a fait des commentaires « frivoles », selon le ministre
  • « BAI ti pe segn bann malere »

Réagissant aux « attaques » subies par le secteur financier ces deux dernières années, Sudhir Sesungkur, ministre des Services financiers, a interpellé les journalistes et critiqué la récente prise de position de Reza Uteem au Parlement. Les titres choisis par différents journaux reflètent, selon lui, « l’agressivité qu’a subie le secteur financier depuis 2017 ».

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Le ministre des Services financiers, Sudhir Sesungkur, a d’abord évoqué les points soulevés par le député Reza Uteem à l’Assemblée nationale. « Il a induit le Parlement en erreur quand il a dit que la “capital gains tax” sera taxée à 100%. Il a fait une série de commentaires frivoles sur le “global business” et n’a pas vérifié ses dires. Il aurait plutôt dû agir en patriote et aider à faire le secteur progresser. Au lieu de cela, il agit comme un prophète de malheur pour le secteur. C’est dommage mais aujourd’hui dans l’opposition, nous avons certains qui prient pour que le secteur soit affecté afin qu’ils puissent en tirer un capital politique. »

Le ministre des Services financiers a aussi expliqué que les médias locaux ont un rôle à jouer pour ne pas « mettre davantage en danger la réputation du secteur financier. » Outre les « attaques » de la presse contre le secteur du “global business”, le ministre a relevé, durant ces deux dernières années, des « attaques » contre lui-même. « Il y a eu des critiques acerbes contre moi personnellement. Lorsque l’Eastern and Southern Africa Anti Money Laundering Group a annoncé qu’on avait “upgrade” le pays, pourquoi la presse n’a pas rétabli les faits ? »

L’Eastern and Southern Africa Anti Money Laundering Group est une institution internationale réputée, a poursuivi le ministre, et il a évalué le système de contrôle de notre pays de manière positive. « Suivant les critiques selon lesquelles notre système financier sert à l’évasion fiscale, qu’il n’est pas robuste et qu’il permet à des individus de dissimuler de l’argent sale, dans les deux cas, la FATF (Financial Action Task Force) et l’OCDE ont certifié que Maurice a un système fiable. La presse locale aurait dû nous donner un coup de main pour rétablir les faits. » Et d’ajouter que l’OCDE a trouvé que notre régime fiscal est conforme à ses réglementations, tandis que la FATF a confirmé que notre système est parfait. « Elles ont même été plus loin en citant Maurice comme exemple pour la vitesse avec laquelle nous avons réformé notre système financier. Notre système a été validé par les instances internationales. C’est une avancée spectaculaire pour notre centre financier. »

Sudhir Sesungkur souhaite que tout le monde regarde désormais l’avenir avec confiance, surtout que le secteur financier a une importance capitale dans l’économie, notamment pour générer de l’emploi pour les jeunes diplômés. « Il ne faut pas plaisanter avec ce secteur », a-t-il lancé, en faisant ressortir que « chaque fois que l’on parle de façon irréfléchie, cela fait beaucoup de tort au pays et à l’image du centre financier. »

Sudhir Sesungkur a également démenti le fait que « Moris pe segn Lafrik e Moris pe segn Kenya », comme avancé par la presse internationale. « C’est faux. Maurice joue pleinement son rôle en Afrique. La Côte d’Ivoire nous a même sollicités pour les aider à mettre sur pied leur centre financier. » Il a ensuite rappelé tous les efforts de ces deux dernières années pour développer le secteur : le Blue Print, les nouvelles lois et l’abolition des GBC2, entre autres.

70% des clients du SCBG « déjà remboursés »

Suivant les commentaires de Navin Ramgoolam selon lesquels il remboursera les souscripteurs du Super Cash Back Gold s’il revient au pouvoir, Sudhir Sesungkur a tenu à tirer les choses au clair. « An katran, nou finn ranbours Rs 17 miyar o klian de la BAI. Ramgoolam dir li pou ranbours tou dimoun, me nou finn deza ranbours 70% de klian du SCBG a 100%. Ki Ramgoolam pou al ranbourse enkor la ? »

Par ailleurs, le ministre est revenu sur l’effondrement du groupe BAI. Il a insisté que même les auditeurs avaient mis en garde que ce groupe pouvait « cripple down » car il y avait « un trou de Rs 10 milliards » et que : « BAI pa pou kapav tini dibout pandan lontan kar so soubasman ti extremman frazilize. Si sa ti arive sa ti pou ena enn linpact enorm lor nou system finansie e nou ti bizin azir. Nou pa finn azir de gaite deker ou par vanzans kont la BAI nou ti bizin protez lapopilasyon. BAI ti deza ramas Rs 45 miyar ar lapopilasyon. Li ti pe segn ban malere. Fode pa blufe e kre konfisyon dan lespri dimoun. Nou finn deza ranbours 16 570 souskripter et 3 671 klian de Bramer Asset Management. »

Selon les chiffres fournis par le ministère des Services financiers, 70% des clients ont été remboursés à hauteur de 100% (11 535 sur 16 589 clients), ce qui a nécessité un décaissement de plus de Rs 4,2 milliards de la part de la NPFL. Le ministère a aussi souligné que Rs 12,5 milliards avaient été décaissés pour 8 773 souscripteurs : 4 998 clients du SCBG (Rs 9,7 milliards) et 3 775 investisseurs dans BAML (Rs 2,7 milliards). Par ailleurs, le ministre Sesungkur a annoncé un plan de restructuration pour la National Insurance Company. Les détails seront annoncés prochainement.

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