Souillac Hospital Cluster – Boolell : « Pas un Blame Game mais la vérité doit éclater »

Le chef de file du groupe parlementaire du Ptr, Arvin Boolell, s’élève contre le refus du ministre de la Santé , Kailseh Jagutpal, d’autoriser une enquête sous la présidence d’une personne indépendante sur la situation au centre de dialyse de Souillac, qui a connu neuf décès associés à la Covid-19 jusqu’ici, soit le New Souillac Hospital Covid-19 Cluster.

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« Il faut une politique de vérité, parce que le gouvernement a perdu son objectivité. Ce n’est pas un Blame Game. Nous voulons que la vérité éclate au grand jour. Nous parlons du décès de patients qui sont victimes du manque d’objectivité et de prévoyance du gouvernement, alors que ce sont des personnes à risques. Il aurait fallu avoir une campagne de vaccination après les frontliners, ou en parallèle avec eux. Ces patients à risques auraient dû recevoir la considération qu’ils méritent amplement », affirme-t-il.

Arvin Boolell s’associe aux dirigeants des autres partis de l’opposition pour exiger la démission du ministre de la Santé et des deux principaux Seniors Advisers du Premier ministre, les Drs Catherine Gaud et Zouberr Joomaye. « Les valeurs de la démocratie et de la bonne gouvernance sont beaucoup plus importantes que toute autre considération. Le ministre de la Santé a provoqué lui-même la campagne de l’opposition pour demander sa démission en raison de son refus de se mettre à l’écoute. Il y a des informations basées sur des données scientifiques qui circulent actuellement, mais Kailesh Jagutpal persiste et signe en refusant une enquête sur la situation au centre de traitement de Souillac, qui sera lourde de conséquences. »

Arvin Boolell explique que dès le commencement, le ministre avait fait des déclarations « qui ont créé de la confusion ». Il développe : « Il avait d’abord dit que ceux qui ont plus de 60 ans ne pouvaient faire le vaccin AstraZeneca. On a vu qu’il n’a donné aucune priorité à la vaccination des personnes les plus vulnérables et ceux qui sont à risques, dont les personnes souffrant de problèmes rénaux, les “terminal cases” et les vieilles personnes qui sont dans les maisons de retraite. »

« Si le système mis en place par le ministère de la Santé était structuré, les médecins de la Sécurité sociale auraient pu faire un gros travail. Nous sommes témoins d’un cas de négligence, parce que le gouvernement n’a pas été prévoyant et n’a pas acheté les vaccins comme il le fallait », poursuit-il. « Au lieu de venir dire qu’une moyenne de 20% des personnes dialysées est à risques, les autorités auraient dû leur donner un traitement spécial et différencié. Il y a eu négligence. Si aujourd’hui les Drs Lam et Ip ont été invités sur le plateau du comité national de communication, c’est que les autorités réalisent que ces derniers sont spécialistes de médecine interne. Malheureusement, ils n’ont pas accepté d’instituer un comité national dans lequel auraient siégé des médecins des secteurs public et privé, et créer un “scientific advisory group for immergency services”. En outre, selon lui, d’instituer des équipes pour « s’assurer de l’immunisation pour les vaccins ».

Par ailleurs, Arvin Boolell considère « effrayante » la réponse du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la PNQ. « Ce dernier a lui-même affirmé qu’il n’y a pas de certitude concernant le nombre de vaccins. C’est pourquoi nous insistons sur l’institution d’une enquête présidée par une personne indépendante. »

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