50 mois après la PQ de Bhagwan : Vijaya Sumputh inculpée dans la Rs 323 000 Saga

L’ancienne directrice du Trust Fund for Specialised Medical Care, proche d’Anil Gayan, en liberté provisoire après avoir fourni une caution de Rs 40 000 et une reconnaissance de dette de Rs 200 000.

Un peu plus de 50 mois après la Parliamentary Question du 28 mars 2017 du député du MMM, Rajesh Bhagwan, sur la Vijaya Sumputh Saga avec des salaires de Rs 323 000, l’ancienne directrice du Trust Fund for Specialised Medical Care a été inculpée sous deux charges provisoires de conflit d’intérêts découlant de la clause 13 de la Prevention of Corruption Act. Cette ancienne nominée politique du Muvman Liberater au sein de Lalyans Lepep depuis 2015 et proche de l’ancien ministre Anil Gayan, a retrouvé la liberté provisoire après avoir versé une caution de Rs 40 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 200 000. Une enquête avait été diligentée par l’Independent Commission Against Corruption suite aux conclusions du Fact Finding Committee, présidé par Lutchmeeparsad Aujayeb du State Law Office, concédé par le ministre de la Santé d’alors, Anwar Husnoo, sous la pression des interpellations supplémentaires de Rajesh Bhagwan.

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Dès son entrée en fonction à la tête du Trust Fund for Specialised Medical Care en 2015, littéralement au lendemain des élections générales de décembre 2014 Vijaya Sumputh s’est retrouvée en position de conflit d’intérêts. D’abord, elle avait participé aux délibérations du conseil d’administration en vue de s’auto-octroyer des allocations mensuelles de Rs 45 000 en sus de ses salaires de Rs 105 000.

La protégée d’Anil Gayan devait récidiver avec le même processus en 2017 pour une nouvelle allocation mensuelle de Rs 100 000 portant sur ses salaires et allocations à un total de Rs 323 000.  Elle avait encore participé au Board, qui a entériné ces nouvelles allocations. D’autre part, l’enquête s’est également penchée sur des paiements d’allocation de voyages pour des déplacements privés à l’étranger à l’invitation de la City Clinic.

L’ICAC aurait aussi enquêté sur l’utilisation d’un véhicule de fonction alors que Vijaya Sumputh bénéficiait de facilités Duty Free et d’une allocation mensuelle de voiture de Rs 30 000. Dans le cadre de cette investigation, la Commission anti-corruption aurait sollicité des officiers de diverses institutions, notamment des agents du ministère de la Santé et du Trust Fund, entre autres. En plus de son salaire mensuel de Rs105 000, Vijaya Sumputh aurait bénéficié d’une allocation mensuelle supplémentaire de Rs 45 000 à compter de 2015 et une autre allocation supplémentaire de Rs 100 000 de décembre 2016 à mars 2017, soit un total de Rs 470 588.24.

Les conclusions de l’enquête de l’ICAC avaient été transmises au Directeur des Poursuites Publiques qui a accordé le feu vert à l’arrestation de la principale concernée.

Si les premiers éléments de ce scandale politique remontent à mars 2015 avec la nomination de Vijaya Sumputh par le ministre de la Santé, d’alors, Anil Gayan, ce ne fut qu’en 2017 que le gouvernement a cédé aux pressions pour une enquête, soit deux ans après. Le ministre Husnoo, qui avait hérité de ce ministère sous le deal Papa/Piti du début de 2017 n’eut d’autre choix que de prendre ses distances de ce lake ferblan même s’il était membre du Muvman Liberater d’Ivan Collendavelloo, d’Anil Gayan et de Vijaya Sumputh.

D’ailleurs, juste après l’épisode de la PQ de Bhagwan et de l’annonce du Fact Finding Committee, le ministre Husnoo n’était plus en odeur de sainteté au sein de ce partenaire minoritaire du gouvernement. La révélation des salaires de Rs 323 000 devait soulever non seulement une vague d’indignation dans l’opposition mais aussi du gouvernement, dont le Premier ministre, Pravind Jugnauth.

Affaire à suivre…

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