Une ambiance de campagne électorale a prévalu hier à Grand-Bois, où le leader du MSM et Premier ministre, Pravind Jugnauth, était l’invité principal de la réunion de la régionale élargie de Rivière-des-Anguilles/Souillac (No 13). C’était en présence des trois représentants de la région à l’Assemblée nationale, à savoir les ministres Renganaden Padayachy, Kailesh Jagutpal et le PPS Ismael Rawoo.
Pravind Jugnauth est revenu sur les mesures sociales et les allocations accordées par le gouvernement et les a comparées à la performance du gouvernement précédant 2014. Il a fait une virulente sortie contre le député travailliste Eshan Juman et a dit son impatience de répondre à ses interpellations parlementaires mardi prochain, avant de se rendre à Rose-Hill pour participer à une autre réunion régionale. Il a promis de « faire tomber les masques » des partis de l’opposition.
Il se félicite aussi du parcours du MSM durant les 40 années de son existence et a rendu hommage à sir Anerood Jugnauth pour sa contribution au développement et au progrès dans le pays, qui est reconnu. « Nous continuons ce travail depuis 2014 », a-t-il dit, avant de répondre au leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, qui, lors de la dernière PNQ, « a voulu faire croire que le gouvernement ne s’intéresse pas aux problèmes auxquels la population est confrontée ».
Revenant sur la pandémie de Covid-19, il rappelle que l’économie était à genoux et que tous les secteurs ont souffert. Il a aussi mentionné la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a fait dérailler le système de production et a eu un impact sur l’inflation importée. « Malgré tout cela, le gouvernement, avec un ministre des Finances qui s’est débrouillé, ainsi qu’avec un ministre de la Santé et un PPS, a fait tout son possible pour venir en aide à la population. Kan mo tann lopozision koze, mo dir ki zot ena mari toupe. Aujourd’hui, ils parlent de 14e mois, alors que lorsque le PTr-PMSD était au gouvernement, des travailleurs, comme des Cleaners, touchaient seulement Rs 1 500, somme que nous avons augmenté pour passer à Rs 15 000 par mois. Je ne dis pas que nous sommes satisfaits, parce qu’il y a encore des améliorations à apporter. Mais il ne faut pas faire de démagogie. Ils ont piétiné les travailleurs alors que nous avons beaucoup fait dans un court laps de temps. »
Pravind Jugnauth a reconnu avoir promis de porter la pension de vieillesse à Rs 13 500, mais depuis, il y a eu beaucoup de problèmes à l’international, dit-il. Sans toutefois faire de promesse, il a rappelé que le gouvernement a encore une année avant les prochaines élections et qu’il verra ce qui peut être fait à l’avenir.
Il a ensuite accusé l’ancien gouvernement d’avoir dilapidé les fonds publics « sans rien faire pour la population ». Et de rappeler qu’en 21 mois, le gouvernement a dépensé Rs 27 milliards pour soutenir la population à travers des subventions. Pour lui, le pays dispose d’une « opposition qui ment », en mentionnant le fait que les partis de l’opposition avaient contesté les élections générales devant la Cour suprême et étaient allés jusqu’au Privy Council. De plus, alors qu’ils avaient réclamé la démission du commissaire électoral, ce dernier s’est vu octroyer un Lifetime Achievement Award pour son engagement. « Je le salue », a-t-il dit.
Abordant les Flash Floods et les inondations, le Premier ministre a fait comprendre qu’il s’agit d’un phénomène international dû au changement climatique. Il a finalement défendu le ministre Jagutpal contre les critiques formulées par le député Eshan Juman et fait une virulente sortie contre ce dernier, qualifié de « batiara ».
Pravind Jugnauth a ensuite accusé le député travailliste de fabriquer des preuves pour critiquer la situation alimentaire dans les hôpitaux. En ce qu’il s’agit des boissons alcoolisées achetées par le ministère de la Santé, le Premier ministre avance que ces articles avaient été achetés pour accueillir les médecins étrangers venant faire des interventions chirurgicales gratuitement à Maurice.
Il a accusé Eshan Juman d’avoir essayé, dans le passé, de « corrompre un officier de police ». Il a finalement affirmé que « les masques des partis de l’opposition tomberont un après l’autre ».