À ST-PIERRE, HIER – NAVIN RAMGOOLAM : Dénonciations et allégations contre un ministre MSM

Le leader du PTr indique que Kistnen Soopramanien du MSM était venu le voir le 4 août dernier pour évoquer des « magouilles sur des contrats et la participation de 1 200 Bangladais aux dernières législatives … »

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Arvin Boolell : « Mo pa pou kile ek mwa ki pou poursuiv twa ek fer twa danse »

L’ancien Premier ministre et leader du PTr, Navin Ramgoolam, a fait des révélations hier après-midi lors du congrès du parti à St-Pierre, notamment en balançant que l’agent MSM Kistnen Soopramanien, dont le corps calciné a été retrouvé dans un champ de cannes à Moka le 18 octobre dernier, était venu le voir le 4 août dernier. Il avait fait de graves allégations à l’encontre d’un ministre du MSM et du frère de ce dernier, et aussi sur la participation de « 1200 Bangladais » aux élections législatives de novembre 2019. Pour sa part, le leader de l’opposition Arvin Boolell, a répondu aux menaces de poursuites légales brandies par le Premier ministre Pravind Jugnauth hier, soutenant par là même qu’il compte lui tenir tête et qu’il n’abdiquera pas sur l’Angus Road Saga.

Navin Ramgoolam a expliqué que le 4 août dernier Kistnen Soopramanien est venu à sa rencontre en compagnie d’une autre personne. « Se enn dimounn serin ki finn vinn get mwa ek le 18 oktob linn fini mor. Mo pa ti trouv enn dimounn ki pe al swiside sa », a ajouté l’ancien PM. Il a avancé que lors de cette rencontre, cet agent du MSM lui a fait des révélations sur un ministre du gouvernement, traitant ce dernier de « gran mafia ». « Li dir mwa gro-gro kontra inn done » et ce, allègue-t-il, par le truchement du frère du ministre qui se chargeait de « ces magouilles », « pou pa gagn problem ».

Qui plus est, le leader des rouges a déclaré que Kistnen Soopramanien a allégué qu’il avait décroché un contrat de Rs 5 millions mais qu’il fallait remettre Rs 2,5 millions « au MSM ». Il a également soutenu que celui dont le corps calciné allait être retrouvé deux mois après l’avoir rencontré, lui a également fait part de la participation de 1 200 Bangladais aux législatives de novembre 2019. « Li ena lalis tou bann konpagni ek linn donn mwa nom trwa lizinn. Li ti dir mwa li pou revinn get mwa pou donn mwa tou so bann dosie », a poursuivi l’ancien PM. « Zot dir li bwar, so madam pe dir pa tro. Lin komet swisid, so loto disparet ? », s’est-il demandé.

Abordant le volet Angus Road Saga, le leader du PTr a expliqué qu’une partie des terres d’Angus Road valait Rs 35 millions en 1999 alors qu’il était Premier ministre. « Tou pri later monte, zis pou li bese », faisant allusion aux Rs 20 millions représentant le paiement des 7023 mètres carrés que le leader du MSM allait s’approprier. « Kot kas sorti ? MRA pa dimann li kot kas sorti ? », s’est interrogé Navin Ramgoolam.

Et d’invoquer qu’il n’intervenait pas dans les affaires de l’ICAC durant ses mandats en tant que Premier ministre. « Si lanket ti arete, kifer Yerrigadoo ekrir pou aret lanket ? », a-t-il poursuivi. Selon lui, Pravind Jugnauth aurait dû « step down » comme tel a été le cas pour l’ancienne présidente de la République,Ameenah Gurib-Fakim ou encore Ivan Collendavelloo.
Pour sa part, le leader de l’opposition Arvin Boolell, intervenant juste avant Navin Ramgoolam, a tout aussi axé son intervention sur l’Angus Road Saga. « Pli li koze, pli li koz manti », a estimé Arvin Boolell, qui indique avoir pris note de la teneur de la conférence de presse du Premier ministre juste avant d’arriver au congrès des rouges. « Mo pa pou kile mwa. Mwa ki pou pourswiv twa ek fer twa danse », a -t-il affirmé, rappelant dans la foulée, lui aussi, la lettre envoyée par l’ex-Attorney General Ravi Yerrigadoo pour stopper la demande de Mutual Legal Assistance de l’ICAC en janvier 2015.

Le leader de l’opposition dit ne pas comprendre pourquoi subitement le dénommé Alan Govinden a décidé de vendre le terrain qu’il a payé à Angus Road à Pravind Jugnauth. « Ena lanket L’ICAC. To pa step down ? Ki to ete twa ? », a ajouté Arvin Boolell. Le Chef de file du Ptr a aussi déploré ce qu’il qualifie de tentative d’asphyxier la démocratie parlementaire.

Quant au député Shakeel Mohamed, il a affirmé que « nou nepli ena gouvernman me enn bann bandi ki pe amenn rol gouvernman ». « Si lanket lor twa, to bizin step down », a fait ressortir le Whip de l’opposition qui estime que les institutions du pays sont en chute libre avec les regards de la communauté internationale sur Maurice.
Le président du PTr, le député Patrick Assirvaden, a indiqué, pour sa part, que le gouvernement MSM n’a aucune volonté politique de combattre le fléau de la drogue. « Laeropor ek lepor ferme pandan COVID, li dir ou li pa kone kouma ladrog pe rantre. Li dir ou li pou kas lerin mafia ladrog. Me kot kes bobonn gaz ? », a soutenu le député du No 15. Pour lui, « bizin fer tou pou tir Jugnauth o pouvwar ».

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