AFFAIRE AURORE GROS-COISSY : Une policière admet avoir omis des détails dans sa déposition

Le procès intenté à Giantee Ramchurn et la Française Aurore Gros-Coissy, arrêtée à l’aéroport SSR en possession de 1 680 cachets de Subutex, s’est poursuivi hier aux Assises devant le juge Bobby Madhub avec l’audition de la Woman Police Constable Raggoo, qui avait procédé à l’arrestation de la Française après la vérification de ses bagages.
Après la déposition des officiers de l’ADSU, des représentants de Mauritius Telecom et d’Emtel, ainsi que ceux du Passport and Immigration Office, le Parquet, représenté par Me Asha Egan-Ramano, a fait venir un autre témoin, la Woman Police Constable Raggoo, qui, conjointement avec le douanier Roopsehsingh Dawoo, avait fouillé les bagages d’Aurore Gros-Coissy à son arrivée à Maurice le 19 août 2011. La policière était alors postée au comptoir de l’Immigration, où elle procédait au profiling des passagers, lorsqu’elle aurait remarqué un comportement suspect de la Française. Elle devait ainsi la suivre jusqu’à ses bagages. Aurore Gros-Coissy a alors été conduite à la Custom Room, où ses bagages ont été scannés. La jeune femme devait indiquer au douanier que sa valise contenait des paquets de cigarettes. Cependant, à travers le scan, la policière aurait remarqué qu’il s’agissait d’autre chose et devait demander à la Française de se rendre au Custom Office pour ouvrir ses bagages. « I saw two carton boxes, suspicious shapes like tablets on the scan. She was tensed and stammering when the officer questionned her », a déclaré la WPC Raggoo.
Lors de son contre-interrogatoire par l’avocat de la défense, Me Gavin Glover, Senior Counsel, ce dernier a montré à la Cour que plusieurs détails n’étaient pas mentionnés dans la déposition de la policière. Cette dernière devait admettre qu’elle n’avait pas jugé important d’inclure des faits concernant le comportement de la Française lors de son interpellation dans sa déposition. Tout au long du contre-interrogatoire, Me Glover a tenté de démontrer que la version du témoin était remplie de contradictions. La policière devait ainsi donner plusieurs détails sur l’arrestation de la Française non mentionnés dans sa déposition à l’ADSU le 22 août 2011. Selon la défense, la policière avait omis de dire que la Française avait donné son consentement aux officiers pour fouiller ses bagages et qu’elle était en larmes lorsqu’elle avait appris qu’il y avait de la drogue dans ses valises.
Aurore Gros-Coissy, 25 ans, a été arrêtée à l’aéroport de Plaisance en possession de 1 680 cachets de Subutex. La jeune Française, originaire de Saint-Romain-de-Popey, une petite commune du Rhône, maintient qu’elle n’était pas au courant de la présence de Subutex dans ses bagages. Elle aurait, dit-elle, été « piégée » par un ami de la famille, Tinsley Cornell. Ce dernier aurait dissimulé les cachets dans deux paquets de biscuits qui, lui avait-il dit, étaient destinés à sa mère, Giantee Ramchurn. C’est chez cette dernière qu’Aurore Gros-Coissy devait séjourner à Maurice. Les deux accusées ont plaidé non coupable. L’audience a repris ce matin avec l’audition d’autres témoins.

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