Assemblée extraordinaire le 24 août : L’avenir du MTC et les courses à l’agenda

– Déficit de plus de Rs 63 millions à décembre 2021 avec des perspectives plus catastrophiques pour l’année en cours

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– La vente du terrain de Floréal, un Downsizing de la MTCSL et l’abandon de la subvention aux écuries déjà en cours dans le plan de sauvetage

Dans une semaine se déroulera une assemblée générale extraordinaire (AGE) qui sera décisive pour l’avenir du Mauritius Turf Club (MTC) et sa filiale la MTC Sports & Leisure Limited (MTCSL). À cet effet, une correspondance a été adressée à tous les membres pour situer l’importance de la participation de chacun d’eux à ces discussions. Cette invitation expresse est d’ailleurs co-signée par les présidents de ces deux instances, à savoir Paul France Tennant (MTC) et Maxime Sauzier (MTCSL), qui explicitent les mesures à prendre pour sauvegarder le MTC et les possibilités de continuer à organiser des courses de chevaux : vente du terrain de Floréal, Downsizing de la MTCSL et fin des subventions aux écuries.

D’emblée, cette correspondance retrace les derniers événements qui ont enlevé un certain nombre de prérogatives au MTC : « La Horse Racing Division (HRD) de la GRA a repris sous sa juridiction la plupart des fonctions d’organisateur de courses ainsi que la propriété intellectuelle de nos programmes. Le Club, à travers sa filiale MTCSL, n’est aujourd’hui qu’un simple opérateur de champ de course et prestataire de services. De plus, il est tenu de mettre à la disposition de la HRD toutes ses facilités, cela sans rémunération aucune, c.à.d. tous les espaces et équipements aux Stipe Room, pesage, photo-finish, control room, balance pour chevaux, swabbing area, etc. ! »

Bail enlevé du jour au lendemain

Les dirigeants des deux organismes évoquent que « l’utilisation de la piste et des autres facilités à l’intérieur de la Plaine, que le MTC avait aménagé à grands frais depuis de nombreuses années, nous a été enlevée du jour au lendemain le 27 avril dernier par l’État, malgré un bail qui existait entre le Club et la municipalité de Port-Louis jusqu’en 2028 ». Ils ajoutent qu’« un nouvel organisateur des courses a obtenu très rapidement toutes les autorisations pour la construction de boxes, d’un paddock et autres facilités à l’intérieur de la Plaine. »

Les membres ont aussi pris connaissance comment La Côte d’Or International Race Course and Entertainment Complex (COIREC), un organisme gouvernemental qui est né de nulle part pour remplacer la municipalité de Port-Louis, leur « a donné un laps de temps très court pour accepter les conditions pour garder leur licence d’organisateur des courses ». À quoi le MTC ajoute le partage de la piste « sans dédommagement des investissements consentis chaque année de Rs 6 à 7 millions pour la maintenir en bon état, sans prendre en considération le capital investi ».

Actions légales coûteuses et longues

Le MTC explique que son seul recours à ce stade est des actions légales coûteuses qui prendront beaucoup de temps. Ces actions seront expliquées en détail lors de l’Assemblée. Une autre préoccupation majeure concerne la situation financière, très précaire du club, attribuée au Covid, dont « une baisse conséquente sur les chiffres d’affaires des paris, qui associées au paris clandestins et l’augmentation du Betting Tax des pertes colossales pour le MTCSL, filiale du MTC.» En effet, les comptes audités pour l’année se terminant le 31 décembre 2021 démontrent que le Club reste sur un déficit de Rs 63,4 millions sur des revenus générés Rs 261 millions. De cette somme, Rs 107 millions ont été dépensées en termes de Prize Money et des dépenses pour les écuries.

Toujours sur la base des chiffres fournis, on note qu’au niveau des revenus, la plus grosse somme, soit Rs 197 millions, a été générée par les redevances et l’usage du programme officiel tandis que la location de ses locaux a rapporté la somme de Rs 24 millions. Les salaires et les coûts relatifs des employés se chiffrent à Rs 35 millions, constituant le plus gros morceau.

Vente des actifs de Floréal

Le plan de sauvetage envisagé et qui sera présenté aux membres se décline sous forme « d’un Downsizing de MTCSL…qui, hélas, aura des incidences regrettables sur les emplois qui devront être supprimés. À noter que l’une des premières mesures prises pour faire face à cette crise est que la MTCSL n’accorde plus de subvention aux écuries depuis la mi-juillet qui représente Rs 50 millions par an. »

La lettre rappelle aussi que « l’étendue de l’endettement du MTC et de MTCSL vis-à-vis des instances bancaires qui est garanti par le MTC et qui se trouve aujourd’hui dans l’obligation de se défaire d’une partie de ses actifs… faute de quoi ces institutions mettraient le MTCSL en liquidation entraînant la perte de sa licence d’organisateur ainsi que le licenciement de ses employés.»

Dans ce contexte, c’est la vente du terrain de Floréal, devant être approuvée, avec le Registrar of Associations stipulant « cette décision d’obtenir l’accord d’au moins la moitié de l’ensemble des membres fondateurs et à vie.» Le terrain de Floréal comprend le Club Hippique de Maurice qui avait obtenu en 1950 l’autorisation de s’y installer pour promouvoir l’équitation qui est un des objets du MTC dans ses statuts.

En guise de conclusion, Paul France Tennant et Maxime Sauzier soutiennent que le futur du club dépend de la résolution de la vente du terrain de Floréal pour faire perdurer le MTC au risque de « mettre en péril tout ce qui a été construit en 212 ans !»

Vincent Allet : « Pas de boycott de MTCSL »

Dans un message envoyé au Mauricien, hier soir, l’entraîneur Vincent Allet a tenu à préciser : « Suite à l’article paru en page 7 dans votre édition d’hier, qui pourrait faire accroire que mon écurie est partie prenante d’un boycott du week-end des courses organisé par la MTCSL, je tiens à préciser que cela n’est nullement le cas pour l’écurie Allet. La raison pour notre non-participation est due entièrement à des raisons familiales puisque ce samedi, je dois accompagner ma fille à l’étranger pour ses études. »

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