Cassam Uteem : « La sacro-sainte doctrine de la séparation des pouvoirs bafouée »

À l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance du pays et du 31e anniversaire de l’accession de l’île au statut de République, Le-Mauricien a rencontré l’ancien président de la République, Cassam Uteem, pour faire un état des lieux de la situation de la société mauricienne. « Je ne vois que très peu de raisons de pavoiser », affirme Cassam Uteem.

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Il tire la sonnette d’alarme sur certains dysfonctionnements au niveau des institutions qui sont le résultat de la mainmise du pouvoir à travers le copinage politique. La confiance et la crédibilité, dont elles jouissaient il n’y a pas très longtemps, se sont effritées et cela « est extrêmement grave pour notre pays et sa démocratie ». Il dénonce le fait que la sacro-sainte doctrine de la séparation des pouvoirs est bafouée.

Nous célèbrons le 55e anniversaire de l’indépendance ce dimanche. Un anniversaire est toujours l’occasion de faire le point sur nos forces et nos faiblesses. En tant qu’ancien président de la République et observateur attentif de la société, dites-nous comment se porte l’Etat mauricien en cette année 2023…

En une phrase, je dirais que l’État mauricien se porte mal. Et, au moment où nous nous apprêtons à célébrer le 55e anniversaire de notre pays, je ne vois que très peu de raisons de pavoiser. Nous pouvons certes nous féliciter d’avoir su gérer tant bien que mal – mieux que beaucoup d’autres pays, diront certains – la pandémie de Covid-19 et réussi à atténuer ses effets les plus néfastes en limitant les dégâts en termes de perte de vies humaines et perte d’emplois dans les grandes entreprises. Nous pouvons également nous réjouir de la reprise du tourisme dès la réouverture de nos frontières l’année dernière et qui semble s’accélérer, ce qui est de bon augure pour ce secteur et les activités connexes.

Cependant, il faut le reconnaître : les séquelles de la pandémie sont toujours présentes et sont devenues plus évidentes avec la cherté de la vie depuis une année que dure la guerre en Ukraine avec pour résultat un nombre croissant de familles qui ont basculé dans la pauvreté et d’autres dans la grande pauvreté. La politique délibérée de dépréciation qui affecte le taux de change de la roupie vis-à-vis des devises étrangères, notamment le dollar américain, utilisé pour nos importations, est un autre facteur qui contribue à cet appauvrissement et au désarroi parmi la classe moyenne qui croule sous le poids de la dette, souvent en situation de rupture d’engagements contractuels, incapable de respecter les échéances et leurs obligations de remboursement de dettes contractées.

Les associations caritatives arrivent difficilement à faire face à la demande croissante d’aide alimentaire. La distribution de repas chauds aux enfants de certains quartiers des villes grâce à l’initiative de quelques Ong est devenue une activité quasi quotidienne. Le nombre de mal logés, désignés péjorativement comme des squatters et celui des sans domiciles fixes (SDF) sont en hausse constante ; la présence remarquée des mendiants aux abords des robots en pleine journée et des restaurants dès la tombée de la nuit offre un spectacle qui nous incommode et nous afflige. Ce qui amène les gens à dire, avec raison, que l’Etat a laissé tomber ses populations les plus vulnérables.

Quant aux institutions de l’Etat, leur dysfonctionnement, qui est le résultat de la mainmise du pouvoir, à travers le copinage politique, leur a fait perdre, auprès de la population, la confiance et la crédibilité dont elles jouissaient il n’y a pas très longtemps. Et cela est extrêmement grave pour notre pays et sa démocratie. La sacro-sainte doctrine de la séparation des pouvoirs, par exemple, est bafouée. L’exécutif empiète allègrement sur le législatif, qu’il contrôle de manière grotesque d’ailleurs avec, à l’Assemblée nationale, des députés de la majorité des plus complaisants et un Speaker ostensiblement partisan.

Les assauts contre le judiciaire se font ouvertement et de manière de plus en plus audacieuse. La dernière en date est le conflit qui oppose le commissaire de police au judiciaire et au DPP, assorti des attaques répétées du Premier ministre qui veut tout contrôler. Nous nous acheminons inexorablement vers un Etat autocratique sans retour !

En 1968, nous révions d’une nation indépendante dont nous serions fiers. Au vu du développement et des nouvelles réalités durant plus d’un demi-siécle est-ce que ce rêve s’est réalisé ?
Oui et non ! Oui, nous avons toutes les raisons d’être fiers d’avoir, en 1968, accédé au statut de pays indépendant et au fil des années, connu un développement socio-économique fulgurant avec l’apport des régimes politiques successifs et une main-d’œuvre adaptable, mais aussi grâce à un secteur privé novateur et un secteur public globalement performant.
Et non, malheureusement, les fruits de ce développement n’ont pas été équitablement redistribués. Et, par ailleurs, nous sommes aujourd’hui encore une nation en devenir, pratiquant un communautarisme, défini par un anthropologue chercheur étranger comme du Conscripted Communalism”, qui approfondit les inégalités sociales en favorisant les uns au détriment des autres, et installe la méfiance entre les différentes composantes de notre société.

Aux yeux du monde au niveau international nous disons nous-mкmes que notre indépendance est encore incompléte sans l’exercice de notre souveraineté sur l’archipel des Chagos. Peut-on dire qu’après le jugement non contraignant de la CIJ et la résolution des Nations unies en faveur de Maurice, les discussions en cours entre Maurice et la Grande-Bretagne vont dans le bon sens ?
Avoir recours au dialogue est la méthode civilisée pour régler les conflits et les différends entre les individus et les États. Nous avons longtemps invité au dialogue pour trouver une solution au contentieux sur les Chagos qui existe entre la Grande-Bretagne et nous. Pour que Londres décide enfin d’engager les discussions, il aura fallu que la question soit soulevée à l’Assemblée générale des Nations Unies où un vote massif en faveur de Maurice est obtenu.
Ensuite (merci SAJ!) la question a été référée à la Cour internationale de Justice de La-Haye qui, tout en donnant un avis favorable, certes non contraignant, à notre demande a dénoncé l’Unlawful Act commis par la Grande-Bretagne qui avait obligation de mettre fin à son occupation des Chagos au plus vite possible, afin de permettre à la Maurice « to complete the decolonization of its territory ». À la suite de quoi le 22 mai 2019, l’AG de l’ONU adopte la résolution 73/295 réclamant à la Grande-Bretagne la libération inconditionnelle et dans un délai de six mois de notre territoire – l’archipel des Chagos – qu’elle occupe illégalement depuis 1968. Ce qu’elle n’a pas encore fait à ce jour.
Je comprends que la teneur des discussions entre les deux pays soit, à ce stade, de nature confidentielle. J’aurais souhaité toutefois qu’au préalable, le nouveau Premier ministre britannique, Rishi Sunak, annonce publiquement son respect pour la déclaration de la CIJ et pour le vote de l’AG de l’ONU. Ensuite qu’il annonce la décision de son pays de se retirer de l’archipel de Chagos, y compris Diego Garcia, dans un délai raisonable et acceptable aux parties concernées afin que Maurice puisse enfin exercer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Nous pourrons alors parler de Complete Decolonization.
En attendant, le bec dans l’eau, l’ensemble de notre classe politique, à l’exception de Lalit, soutient mordicus la présence sur notre territoire de la base militaire anglo-américaine en espérant que, comme une manne qui tombe du ciel, les dollars américains vont pleuvoir aussitôt notre souveraineté sur l’archipel des Chagos reconnue. La naïveté dont fait montre l’Etat mauricien, en la circonstance, est ahurissante.

Cinquante-cinq ans après le système électoral а Maurice est resté inchangé… Comment rendre ce système plus juste aux yeux de la population et dans les faits ?
Les propositions de réforme de notre système électoral, y compris celles des experts en la matière, pour le rendre plus juste, sont légion. Il y avait même eu consensus, à un moment donné, parmi les dirigeants des grands partis politiques sur une des trois formules de la commission présidée par l’expert sud-africain Albie Sachs qui proposait le maintien du First Past The Post et l’introduction d’une dose de proportionnelle.
À l’Assemblée nationale, on a pinaillé sur les moindres détails pour finalement rejeter l’amendement constitutionnel, nécessitant le vote de trois-quarts des députés, qui aurait permis l’introduction du nouveau système électoral. Comme pour le financement des partis politiques, nous ne pouvons que conclure que la volonté politique n’y est pas !

Trente et un ans après l’accession du pays au statut de République, il existe un courant de pensée en faveur d’un changement constitutionnel dans le but de consolider la démocratie et de prendre en compte les prйoccupations du monde moderne…
Je fais aujourd’hui moi aussi partie de ce courant de pensée. La Constitution que nous ont léguée les Britanniques a bien joué son rôle mais elle a fait son temps. Elle demande à être revue de fond en comble. Mais il nous faut d’abord répondre à la question de savoir si l’ensemble de la population souhaite la continuation du système parlementaire tel que nous l’avons hérité ou l’option d’un système présidentiel, avec un partage des pouvoirs entre le président et le Premier ministre.
Une nouvelle Constitution devra, entre autres, permettre de forger une nation unie, solidaire et fraternelle, assurer le respect des droits humains incluant les droits économiques, sociaux et environnementaux, élargir l’espace démocratique et, dans ce contexte, introduire un nouveau système électoral et une législation pour réglementer les partis politiques, prévoir des directives et règles relatives au fonctionnement de la Commission électorale, de manière à lui rendre autonome et indépendante, pour assurer des élections qui soient perçues comme étant Free and Fair, assurer également l’indépendance de toutes les institutions – commission de la Fonction publique, commissaire de police…
La meilleure façon, à mon avis, de procéder à cet exercice salutaire de rédaction d’une nouvelle Constitution serait à travers une Assemblée constituante – proposition que j’ai faite de nombreuses fois – qui comprendrait les différentes parties prenantes de la société civile, des partis politiques, des organisations syndicales, des légistes sans oublier l’apport des jeunes et des femmes, Assemblée dont les propositions et recommandations feraient l’objet d’un débat public et qui seraient adoptées par voie référendaire. Un travail de réflexion sérieux sur le sujet a déjà été entrepris par le groupe, qui a récemment lancé un livre avec des propositions qui vont dans le sens de ce je viens de suggérer.

Mgr Piat fait le constat que nous sommes au coeur d’une crise morale qui se manifeste dans le dysfonctionnement d’institutions dans lesquelles nous avions confiance. Partagez-vous cet avis ?
Je ne puis ne pas partager l’avis du cardinal Piat, toujours à l’écoute du terrain, sur la crise morale que nous traversons et qui n’expliquerait qu’en partie, selon moi, le dysfonctionnement de nos institutions jadis respectées. Mais le cardinal nous incite, en même temps, à nous interroger sur l’origine ou les raisons de cette crise morale.
J’ai déjà dans le passé et, à maintes reprises, évoqué la faillite de ces superstructures de notre société que sont la famille, l’école, les institutions religieuses, les forces de l’ordre, les leaders politiques, les dirigeants des associations culturelles qui n’assument plus ou qui assument mal les rôles qui sont les leurs : rôles en matière d’éducation et de formation, de transmission des valeurs humaines, d’éthique, d’intégrité, de respect et d’honnêteté, d’encadrement et de protection des mineurs, de servir de guide et de Role Models aux enfants et adolescents…

Nous sommes tous coupables, j’ai envie de dire, si notre pays fait face aujourd’hui à tous ces fléaux sociaux, avec en tête la toxicomanie et le trafic de drogue et tous ces problèmes comprenant l’institutionnalisation du communautarisme qui crée la méfiance et sème souvent la haine entre les différentes composantes de notre société.

Il y a aussi la corruption, aujourd’hui, qui est omniprésente, qui va de la pratique des pots-de-vin et au népotisme ; l’absence de méritocratie décourage les jeunes en quête d’emploi ou de promotion et leur donne le sentiment d’être des citoyens de seconde zone, étrangers dans leur propre pays. La discrimination flagrante pratiquée surtout à l’encontre des Afro-Mauriciens, les inégalités sociales criantes et la misère humaine accompagnée du phénomène d’exclusion qui perdure sont une source constante d’amertume et de frustration. Gare à l’explosion des sentiments et des émotions refoulées !

Maurice a connu un développement économique certain avec des infrastructures modernes et le métro. Le pays est cité réguliérement comme modиle pour l’Afrique. Est-ce que cette prospйritй est partagйe йquitablement ?
Je vous le disais un peu plus tôt : le pays a connu un développement économique et un progrès fulgurants, surtout à partir des années 80. Nous avions même atteint le plein-emploi dans certains secteurs de l’économie et avons dû avoir recours à la main-d’œuvre étrangère. Nous en dépendons davantage aujourd’hui, d’ailleurs. Toutefois, le Trickle-Down Effect du modèle de développement choisi n’a pas donné les résultats escomptés et les couches les plus défavorisées de la population n’ont pu donc tirer profit de la richesse créée.
En attendant de concevoir une nouvelle politique économique qui placerait le pauvre au centre de ses préoccupations, je suis de ceux qui pensent que l’Etat doit initier une politique de discrimination positive pour aider les déshérités de notre pays – ces damnés de la Terre vivotant dans la misère et l’insalubrité – à rattraper le retard qu’ils ont pris et à profiter enfin de la richesse créée par l’ensemble de la population pour mener, eux et leurs enfants, une vie décente à laquelle, en tant que citoyens mauriciens, ils ont droit.

Nous avons connu deux annйes difficiles en raison de la pandйmie de Covid-19. Quelle leзon pouvons-nous tirer de cet йpisode difficile ?
Il y a de nombreuses leçons à tirer de cet épisode difficile. Je me limiterai à une seule, la plus importante à mon avis. La pandémie de Covid-19 a révélé les limites de notre service de santé et son incapacité à faire face à une situation inédite tant du point de vue de la disponibilité des médicaments et d’équipements nécessaires que celui du personnel formé capable de faire face à des situations d’urgence.
Nous devons toutefois reconnaître et apprécier le courage et les efforts et sacrifices consentis par ces nombreux médecins, infirmiers et autres personnels paramédicaux, souvent au détriment de leur santé et leur vie familiale. Même s’il était difficile ou quasiment impossible de prévoir et de mieux s’équiper afin de faire face à une pandémie, comme la Covid-19 qui a contaminé tous les pays du monde, les procédures et les moyens mis en œuvre pour l’achat des médicaments et équipements spécialisés en urgence ont été mal gérés et ont donné lieu à des actes répréhensibles de corruption et de malversation, entraînant des pertes financières énormes aux caisses publiques et la livraison d’équipements médicaux inappropriés, donc inutilisables.
La leçon à retenir, c’est la nécessité urgente de prévoir un budget beaucoup plus important pour améliorer le système de santé, non seulement pour faire face aux imprévus, mais aussi et surtout pour répondre aux besoins d’une population vieillissante qui souffre de plusieurs conditions de morbidité.

L’ampleur qu’a prise la drogue dans ce pays est bouleversante. Que faudrait-il faire ?
Elle est d’autant plus bouleversante que de plus en plus de jeunes – garçons comme filles – deviennent aujourd’hui accro aux drogues synthétiques, avec des risques d’overdose mettant en péril leur vie. Il faut d’urgence développer une stratégie plus agressive tant au niveau de l’offre que de la demande en accordant une importance égale aux trois aspects d’une lutte efficace contre la drogue qui sont la prévention/l’éducation, le traitement/la réhabilitation et la répression. Le récent amendement à la Dangerous Drugs Act qui fait du toxicomane un malade au lieu d’un criminel, comme il était considéré jusque-là, est un pas dans la bonne direction.
Le traitement et la réhabilitation des toxicomanes, y compris leur intégration sociale, devraient être maintenant la priorité du gouvernement et le ministère de la Santé devrait s’en charger, en pourvoyant, sans tarder, des espaces et des services qui leur sont spécialement dédiés dans des hôpitaux et autres institutions de santé publique. En attendant, les centres de réhabilitation, reconnus et gérés par les Ong devraient recevoir des subsides beaucoup plus conséquents de l’Etat pour pouvoir mener à bien leur mission avec un personnel souvent bénévole.
Quant à la prévention, il incombe au ministère de l’Éducation et celui de la Jeunesse et du Sport de proposer conjointement un plan d’éducation et de loisirs à partir du primaire, voire préprimaire. Il ne suffit pas aux enfants et aux jeunes d’être sensibilisés aux problèmes et méfaits de la drogue et leurs conséquences néfastes sur eux-mêmes et sur la société. Il faut leur donner les moyens, à travers des activités de loisirs, de résister à la tentation à laquelle ils sont souvent soumis lorsqu’ils sont oisifs ou mal encadrés.
S’agissant de la répression des trafiquants de drogue, il aurait fallu d’abord mettre en pratique la recommandation de la commission Lam Shang Leen qui a préconisé le démantèlement de l’ADSU et, à sa place, la mise sur pied d’une National Drugs Investigation Commission, présidée par un ancien juge ou un magistrat avec plusieurs années d’expérience. Avec ce qu’il est convenu d’appeler le feuilleton Franklin qui se déroule chaque jour devant nous, dans les journaux, y aurait-il quelqu’un, un seul, aussi naïf pour croire qu’il n’a pas bénéficié de protection en haut lieu et de la complicité de certains ripoux qui lui auront permis d’éviter la prison à La-Réunion pour trafic de drogue, d’être libre de voyager, à sa guise, hors des frontières mauriciennes et d’occuper des années durant des dizaines d’arpents de terrain de l’Etat pieds dans l’eau, pour ses transactions louches ?
Seule la création de la National Drugs Investigation, telle que préconisée par la commission Lam Shang Leen, pourra redorer le blason de la police chargée de la lutte contre les stupéfiants et rétablir la confiance de la population dans cette institution.

Est-ce que vous vous sentez interpellй par la guerre en Ukraine et ailleurs ?
Là où il y a la guerre, il y a perte de vies humaines, pour la plupart des innocents, hommes, femmes, vieillards et enfants. Comment y rester insensible ? Même si je comprends les arguments avancés par Poutine pour justifier l’invasion russe de l’Ukraine, je condamne le recours à la force et souhaite que les parties concernées engagent le dialogue pour que cesse cette guerre meurtrière qui a fait tant de victimes innocentes et provoqué l’exode des millions d’Ukrainiens dans les pays avoisinants.
Il y a des guerres, qui comme la Guerre des 100 ans, semblent vouloir durer une éternité sans trop nous émouvoir. Par exemple, la guerre israélo-palestinienne qui se déroule dans une indifférence totale : la Palestine occupée, les civils humiliés chaque jour et expulsés ou tués, les réfugiés palestiniens vivant sous des tentes… On finit par s’habituer même si de temps en temps les Nations unies nous rappellent le non-respect par Israël de leurs résolutions, notamment celle préconisant la création des deux États : Israël et Palestine.

Est-ce que le changement climatique figure parmi vos prйoccupations ?
Il devrait être la préoccupation de chacun d’entre nous ! D’autant plus que ce sont les petits États comme le nôtre qui font les frais de l’irresponsabilité des grands pays, coupables surtout pour leur consommation effrénée des combustibles fossiles.
Tous les experts s’accordent à dire que si le réchauffement climatique n’est pas contrôlé et réduit de manière drastique, certaines îles, comme demain les Maldives et après-demain Maurice, seront submergées pour disparaître à tout jamais. Pour empêcher cela, un certain nombre d’actions clefs doivent être prises comme privilégier les transports moins polluants, réutiliser les objets et les recycler, réduire la consommation d’électricité…

Comment souhaiteriez-vous Maurice dans les 50 prochaines annйes ?
Je souhaite que le pays qu’hériteront nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants soit un pays paisible avec un peuple heureux, un pays où il ferait bon vivre, as one people and one nation, un pays où les droits de l’Homme seront tous respectés et où il n’y aura plus de pauvres et d’exclus. Un pays où seront bannies toutes formes de discrimination et où régnera la méritocratie.

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