CITÉ ANOSKA | Viol d’une fille de trois ans—Le suspect Cliff Perrine : « Mo’nn bwar lavey avek mama-la »

Cliff Richard Perrine, âgé de 36 ans et soupçonné par la police d’être l’auteur du viol d’une fillette de trois ans, à Cité Anoska, dimanche, a été arrêté par l’équipe du sergent Gopychand de la Crime Intelligence Unit (CIU) hier à la mi-journée. « Mo’nn bwar lavey avek mama sa tifi-la », a-t-il déclaré à la CID de Curepipe, tout en rejetant les accusations d’agression sexuelle. Ce récidiviste a déclaré avoir l’habitude de se rendre chez sa tante, la propriétaire d’une maison en tôle, où réside également la victime, son frère de six ans et sa mère de 29 ans.

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Cliff Perrine avance s’être rendu sur place samedi après-midi pour « enn program bwar », où étaient présents les protagonistes mentionnés ainsi qu’un autre ami de sa tante. Le suspect explique qu’ils ont vidé du rhum pendant toute la soirée et que les deux enfants étaient déjà au lit. « Aswar mama-la osi inn al dormi kot so bann zanfan », dit-il, en ajoutant que, lui, il a continué à boire quelques verres. « Ti ankor pe fer nwar dimans (le matin, ndlr). Monn sorti pou rant kot mwa », a-t-il soutenu. Le trentenaire avance qu’il n’a pas aperçu les autres personnes présentes et pense qu’ils dormaient. Il soutient s’être donc rendu chez lui, où il a dormi pendant toute la journée de dimanche. Et d’ajouter qu’il n’était « pas au courant » de la nouvelle qui s’est répandue dans l’endroit concernant ce viol.

Toutefois, Cliff Perrine n’a pas été en mesure d’expliquer où il se trouvait lorsque la police a entamé une battue dimanche soir pour mettre la main sur lui. D’ailleurs, c’est à côté de sa maison, à Forest-Side, que la CIU l’a appréhendé. Il a immédiatement été conduit au tribunal de Curepipe, où il fait l’objet d’une accusation provisoire de “causing child to be sexually abused” et demeure en détention préventive après l’objection de la police. Il a déjà eu des démêlés avec la police, ayant notamment été arrêté pour une affaire de “Damaging property”. Dans le sillage de cette enquête, la police a saisi les vêtements que portait le trentenaire, lesquels ont été envoyés au Forensic Science Laboratory pour détecter des traces de sang de la victime ou son ADN dessus.

Par ailleurs, l’état de la fillette de trois ans semble s’améliorer. D’ailleurs, hier soir, elle était en observation en salle. Un médecin de la police l’a examinée et devait confirmer qu’elle avait bien été abusée sexuellement. Sa mère et son frère sont eux aussi hospitalisés. Un psychologue du ministère de l’Égalité des Genres leur rendra visite sous peu. À ce stade, la CID de Curepipe n’a pas interrogé la mère, car elle n’est pas en état de parler. Mais selon les renseignements de la police, elle était dans un état second entre samedi soir et dimanche après-midi. Ce n’est que lorsqu’elle s’est réveillée vers 15h30 dimanche qu’elle a noté des traces de sang au sol et sur les vêtements de la fillette. Elle a alors tenté d’interroger la petite qui ne cessait de pleurer. Cette dernière lui a montré ses parties intimes en faisant signe qu’elle avait mal.

La mère a alors alerté son amie qui a fait des démarches pour conduire la petite à l’hôpital Nehru de Rose-Belle. Ayant appris la nouvelle dans la soirée, la police s’est rendue à Cité Anoska pour recueillir des témoignages avant de se mettre à la recherche de Cliff Richard Perrine. Les enquêteurs comptent questionner la propriétaire de la maison ce mardi pour tenter d’élucider ce viol. Cette enquête se déroule sous la supervision de l’ACP Rassen, assisté de l’ASP Boodhoo et de l’inspecteur Rughoonundun.


Une autre sœur (9 ans) porte plainte pour agression sexuelle

Les deux sœurs de la fillette de trois ans ont également porté plainte à la police hier, dont l’une âgée de neuf ans, avançant avoir été abusée il y a quelques semaines. Ces dernières, qui étaient admises dans un “shelter” dans le sud depuis plusieurs jours, ont été conduites hier à l’hôpital de Candos, où elles sont en observation. La fille de neuf ans avance avoir été abusée dans cette maison à Cité Anoska par un dénommé « Montana », qui aurait caressé ses parties intimes. Et d’ajouter que sa mère se trouvait dans une fête au moment des faits et l’avait laissée avec son frère et ses trois sœurs.

La plaignante avance de même que sa mère est souvent dans un état second, car « elle a un fort penchant pour la bouteille ». Elle a aussi expliqué que parfois elle n’a rien à manger. Sa sœur aînée, âgée de 12 ans, elle, a déclaré à la police que sa mère la frappe souvent, la maltraite et qu’elle a même déjà saigné à l’oreille. La CID de Curepipe a initié une enquête après la déposition de ces deux filles. Les enquêteurs sont sur les traces du dénommé « Montana ». 

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