Concerts : Zulu se remet en orbite !

Depuis la sortie de son quatrième opus, United Colors, en 2021, Zulu s’est fait… plutôt rare. Covid-19, d’une part, mais aussi « inpe letan pou mo respir pou mwa ». Ce vendredi 31 mars, le Soulman de Maurice sera au Casela Nature Park entouré d’autres artistes ainsi que de sa joyeuse tribu. Puis, le 29 avril, il sera à l’Om Art, à Tamarin, pour ne citer que ces dates.

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Excellente nouvelle pour ceux qui adorent ses sorties publiques ! L’interprète des éternels La métisse (Mario Ramsamy), Diego, Reziser kaboss, Betty, Kuler mo lapo (Jean-Yves Bestel) et autres Seggae Paradise (Jason Heerah) revient au-devant de la scène. Cette fin de mois de mars, plus précisément le vendredi 31, Zulu est annoncé au Casela Nature Park de Cascavelle, dans l’ouest. De 18h à 23h, le griot de Mahébourg, mais aussi d’autres artistes, à l’instar de Giovani Lionel et Antonio Perrine, animeront la soirée au Blue Bird Restaurant. Ensuite, le samedi 29 avril, c’est l’Om Art de Tamarin qui l’accueillera, ainsi que le combo Akoustika.

Zulu sort donc de sa tanière. Mais que devient Zulu ? À la sortie de United Colors, en août 2021, l’artiste, qui reste résolument ancré à son port, nommément la côte sud, Mahébourg, sa plage, ses lagons, où il part pêcher (c’est son métier premier, et qu’il ne néglige au grand jamais), l’homme évoquait ses « difficultés et complications dans le sillage du naufrage du MV Wakashio à vivre de la mer ». Quelques petites sorties publiques pour la promo de United Colors, et Zulu a replongé dans l’anonymat.

« Mo gayn traka zordi zour kan mo get bann zanfan… Kot mo gete, danze », confie-t-il finalement. Ce qui a changé dans son quotidien, c’est que Zulu est devenu grand-père ! « J’ai cinq petits-enfants. Ils sont adorables. Et c’est en passant du temps avec eux que je réalise que plus les jours passent, plus ils sont menacés. Par des fléaux sociaux, comme la drogue, l’alcool, les mauvaises fréquentations et autres influences… Il y a tellement de pièges de nos jours. Mo trakase. »

Du coup, comme il n’est pas de ceux à rester passifs, à s’enfoncer la tête dans le sable comme une autruche, Zulu est passé à l’action. Il aide de petites associations de quartier, avec son « grand ami de toujours », Norman Fauzou. « On était à l’école ensemble, et à la fédération de football, par exemple », explique-t-il. Philosophe dans l’âme, comme quand il taquine sa plume, l’artiste souligne : « Mo finn aprann ki dan lavi, si to met zepinn lor sime to prosin, to pa kapav kone, enn zour kapav to zanfan ou to ti zanfan pe marse pyeni, li kapav blese. »

Toujours aussi modeste : « Je ne suis pas un grand footballeur. Nounn zoue foutbol lor koltar pyeni, zong pouse rase telma kontan zoue ! Mais je suis content de passer du temps avec les enfants. Et par le biais de ces activités, je retrouve beaucoup de calme et de sérénité. » D’autant, dit-il, que « vivre de ma musique comme de mon métier de la mer, cela ne nourrit pas son homme ».

Mais ce “reality check”, estime Zulu, « est ce qui me garde solidement ancré dans ce qui se passe autour de moi ». L’homme, fin observateur, reconnaît que lors de ces 55 dernières années, « le pays s’est beaucoup développé ». Ajoutant : « Ena pe al tro vit, ena pa ase vit. Li koumsa. »

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