Consommation : hausse réclamée de Rs 2.60 à Rs 3 pour le pain-maison

  • L’Association des Propriétaires de Boulangerie pourrait également réclamer 60 sous de plus pour la baguette
  • Assemblée générale de l’APB ce mercredi au Rose-Hill Soonee Hall pour formuler les demandes de révision de prix

Avec la majoration des prix du carburant, les membres de l’Association des Propriétaires de Boulangerie (APB) se réunissent ce mercredi au Rose-Hill Soonee Hall pour décider de la marche à suivre.

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La révision du prix du pain est un des thèmes à l’agenda  de cette assemblée générale qui consistera dans un premier temps à analyser la situation qui prévaut dans l’industrie de la boulangerie avant de formuler une demande officielle d’augmentation du prix du pain ou des mesures alternatives visant à amortir les coûts d’opération. Et ce, compte tenu du fait qu’un certain nombre de boulangerie utilise le diesel pour la fabrication du pain et pour la distribution du pain dans divers points de vente.

Les propriétaires de boulangeries s’accordent à dire que leur situation financière a pris un rude coup avec la récente du prix du carburant sans compter une détérioration sensible au vu de la qualité de la farine fournie dans le circuit. Le propriétaire d’une boulangerie située à Vallée des Prêtres a fait comprendre que pour confectionner un pain de qualité il faut mettre du glaçon avec la farine pour obtenir une bonne pâte.

« Cela coûte environ 60 sous de plus pour chaque pain. En sus de cela, le prix de la levure a augmenté et le prix du sel est passé de Rs 175 à Rs 300 le sac de 25 kg. Il faut payer les travailleurs au double s’ils travaillent les dimanches et les jours fériés. Nous sommes vraiment dans la tourmente en ce moment », s’insurge-t-il. De ce fait, le prix du pain maison devrait passer de Rs 2.60 à Rs 3 et la baguette de Rs 5.40 à Rs 6.

 « Cela permettra aussi d’éliminer la corvée de rendre des sous à la clientèle. J’ai même noté que bon d’ombre de consommateurs éprouvent des difficultés à compter des sous et cette monnaie reste parfois dans les tiroirs ou dans un container », fait-il remarquer. Cette analyse est partagée par d’autres propriétaires de boulangerie.

« Nous arrivons parfois à amortir le coût de la fabrication du pain avec la vente des pains spéciaux. Mais là encore, il faudrait que les pains spéciaux soient vendus car au contraire c’est la galère », concède-t-il.

Des propriétaires tiennent à réitérer leur demande aux autorités en vue de mettre fin à cette concurrence déloyale venant de certains opérateurs. « Tout le monde sait que le prix de la farine est subventionné. De même que le prix du gaz ménager. Est-il normal que certaines grandes surfaces utilisent la farine subventionnée de même que le gaz ménager par l’Etat pour fabriquer du pain et les revendre ensuite  au grand public? Cette situation n’est pas normale car ils sont des commerçants et les autorités doivent agir », font-ils ressortir.

Un autre propriétaire de boulangerie opérant dans la région de Terre-Rouge souligne aussi qu’il est appelé en ce moment à utiliser des améliorants en raison de la qualité de la farine. Cependant, dit-il, pas tous les boulangers du pays ne font face à ce problème tout en ignorant les raisons.

Le coût du transport du pain, le prix des améliorants et de la levure et de l’électricité ont augmenté de manière significative au cours de ces dernières années. A ces éléments incontournables vient se greffer la compensation salariale. Dans une tentative de garder la tête hors de l’eau, des boulangers ont recours à la main-d’œuvre familiale tout en amortissant le coût de production avec la pâtisserie et la vente des pains spéciaux. Pour pouvoir survivre des membres de l’Association des Propriétaires de Boulangerie croient qu’un ajustement des prix du pain à la hausse est inévitable en ce début d’année.

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