COVID-19 ET MÉDIAS Un peu de baume au cœur…

PRAVINA NALLATAMBY

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Et si on voyait un rayon de lumière dans cette nuit sans lune ? Et si une étoile ouvrait le chemin en nourrissant l’âme d’un peu d’espoir pour voir le bout de la crise sanitaire.

Une parole à la radio, fugace, se répète une fois, ou deux fois, puis finit par être remplacée par une autre. Une image à la télévision captant toute la vérité d’un événement, figeant l’instant T finit aussi par être balayée avec le temps. Toutefois, des faits relatés dans la presse écrite, sous forme de débats, questionnements et témoignages sont gravés dans le marbre. L’histoire de la pandémie du Covid-19 est en train de s’écrire… Les points d’interrogation sur son origine, les recherches sur les vaccins, les doutes sur les traitements, les restrictions sociales, le protocole sanitaire, la souffrance des patients, l’impuissance de leurs proches, un personnel soignant dépassé, des politiques contradictoires… tout se dit, tout s’écrit, pour essayer de comprendre, de trouver des solutions et de s’en sortir. À l’ère de la transparence, la rétention d’information et la dissimulation des vérités sont répréhensibles ! Ce serait « tricher », ce serait tromper les gens ! On ne saurait faire silence sur les paradoxes de la situation. Les variants du Covid-19 de plus en plus sournois se multiplient avec la succession des vagues, les unes plus effroyables que les autres. Les gens expriment haut et fort leur désarroi dans une société en proie aux incertitudes ; dépassés par le chagrin et l’angoisse, engagés dans des débats sans fin, on ne réprime plus sa colère ni sa révolte. On dénonce les failles du système soulignant tantôt un manque de discernement, déplorant tantôt l’absence de discipline et de responsabilité civique. Les uns appellent avec rage à résister à la dictature sanitaire, d’autres fulminent et se libèrent de leur peine en donnant des témoignages poignants sur la maladie, les séquelles, les effets secondaires des vaccins… Avide de comprendre, le citoyen lambda s’interroge sur l’évolution de la situation et le dénouement de la crise sanitaire. Il prend la température en se plongeant dans son journal et reçoit les nouvelles comme un coup de massue. Il parcourt la une, l’éditorial, les brèves, les différentes chroniques pour comparer, peser, chercher, trouver une piste salutaire. En vain ! Abasourdi, il ne sait plus à quel saint se vouer ! Engourdi par une agitation sourde, il cherche désespérément un peu de sérénité…

Certes, nous devons être informés et avertis. En relayant les autorités, la presse nous est d’un grand secours. Toutefois, si seulement l’impact funeste d’un verbiage excessif pouvait être atténué par un peu de baume au cœur… Et si on pouvait lire, plus souvent, en parallèle des récits criants de vérité, un petit bouquet d’écrits inspirants provenant d’un jardin d’espérance ? Il est vital de conserver le sens critique dans la situation actuelle. Néanmoins, il est aussi nécessaire de nourrir les graines d’espoir dans notre cœur dans les moments éprouvants de la vie. Au lieu d’être découragés par l’idée d’une jeunesse sacrifiée, les lecteurs pourraient être fiers de voir les jeunes créer leurs entreprises malgré toutes les difficultés. Par ailleurs, découvrir de jeunes femmes d’à peine vingt-cinq ans, fortement engagées dans des professions comme la biologie marine, l’aéronautique et la biotechnologie, est un signe de progrès. On devrait faire confiance à cette génération prête à se battre pour son avenir et préserver l’environnement. L’expérience de nos aînés ainsi que celle des victimes de drames atroces pourraient apporter un précieux soutien aux personnes complètement démoralisées. Lorsque la presse recueille les récits de gens, qui, ayant surmonté des maladies graves, sont en mesure d’aider les autres en partageant leur force de caractère, c’est déjà un peu de lumière qu’on entrevoit au bout du tunnel.

Plus que jamais, il faut se battre contre le désespoir et le découragement causés par la pandémie. Aujourd’hui, meurtrière et impitoyable, elle se diffuse de façon insidieuse, laissant traîner des séquelles dans le corps et l’âme. Gagné par la méfiance collective, on isole, on s’auto-isole, on se renferme… Seule histoire nous dira comment la pandémie aura été éradiquée. Ici et maintenant, pourquoi ne pas rester à l’écoute et faire preuve de solidarité et de discipline. Le destin tragique des victimes de la pandémie ne devrait pas passer inaperçu. De même, des recommandations médicales comme la pratique des exercices de respiration pour des personnes en convalescence citées récemment dans la presse devraient être lues et relues, et revenir en boucle chaque jour.

Et si le secret de la sérénité qui nous échappe aujourd’hui se trouvait dans le partage de bons conseils et d’expériences vécues pour renforcer la résistance physique et morale des troupes ?  Vivement des recettes de « healthy eating and healthy living », vivement des douces mélodies nous apportant un peu d’optimisme, vivement un travail en synergie pour voir le bout du tunnel !

La traversée du désert est dure. Mais, il n’est pas interdit de garder une lueur d’espoir…

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