Débat – Réchauffement Climatique : discernons le vrai du faux

GEORGES-ANDRE KOENIG

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Les changements climatiques que nous allons évoquer, sont ceux qui se sont produits depuis l’invention du premier thermomètre, ou qui pourraient se produire à relativement court terme, voire une trentaine d’années.

Depuis la nuit des temps, la planète Terre a connu des fluctuations de température dues à des causes naturelles, telles les variations de la rotation de la Terre autour du Soleil et l’activité volcanique.

En revanche, l’intervention de l’homme dans le réchauffement climatique est, elle, bien plus récente. Elle ne commence vraiment qu’après la seconde guerre mondiale, à l’époque où l’industrialisation, les moyens de transport, la production alimentaire et le chauffage des bâtiments vont se développer à un rythme vertigineux. Car dans tous ces domaines-là, l’énergie utilisée provient essentiellement de l’utilisation des combustibles fossiles qui sont les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, dont la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone et le méthane, et qui contribuent ainsi, dans une certaine mesure, au réchauffement de la planète, comme nous le verrons tout à l’heure.

Vient s’ajouter à tout cela, la déforestation, due au fait que l’homme a besoin de plus en plus d’espace pour l’agriculture, l’urbanisation et les travaux d’infrastructures – tels les barrages hydroélectriques et les routes –, et qu’il est aussi en quête de certaines essences forestières et des ressources minières du sous-sol.

Cette destruction de la forêt contribue elle aussi, en effet, à l’accumulation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, puisque les arbres qui sont abattus libèrent le carbone qu’ils ont stocké, et que ces mêmes arbres, lorsqu’ils étaient encore debout, absorbaient une partie du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère, et en réduisaient ainsi le volume.

L’épouvantail du réchauffement climatique

Depuis les premières alertes sur ce réchauffement en 1970, et en 1988, les choses ont beaucoup évolué, et l’inquiétude à ce sujet s’est transformée au fil du temps en paranoïa. Si bien qu’aujourd’hui, de nombreux chefs d’Etats, relayés par certaines instances internationales (GIEC, OMM et l’ONU, entre autres) et par la plupart des grands media, évoquent une possible apocalypse climatique dans un relativement proche avenir, et en impute la plus grande part de responsabilité à l’intervention humaine dans la production de gaz à effet de serre. Soutenus, en cela, par les « Écolos » altermondialistes, dont le but n’est pas de sauver le monde d’une calamité écologique, bien évidemment, mais de détruire le capitalisme.

Comme il y va de la survie de la planète, et donc de celle des hommes, je me suis donc dis qu’il fallait à tout prix avoir un débat contradictoire sur ce sujet, et ne pas se contenter de la pensée dominante qui prévaut actuellement.

Y a-t-il vraiment un réchauffement climatique croissant et durable, ou est-ce un prétexte pour certaines personnalités industrielles, politiques, et scientifiques qui s’en serviraient pour justifier le passage de l’énergie fossile à l’énergie électrique, et engranger ainsi une fortune colossale. C’est ce que je décidais de vérifier.

Je me mis donc à la recherche d’autres sources de renseignements fiables et intègres dans lesquelles les personnalités susmentionnées et la grande presse n’avaient, pour des raisons obscures, pas cru bon puiser.

Et je les trouvais, entre autres, en la personne de François Gervais, physicien et essayiste français, professeur émérite de l’université de Tours où il enseignait la physique et la science des matériaux, et ancien membre du « Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat » (GIEC), dont il s’est éloigné depuis un bout de temps pour des raisons qui lui sont propres. Âgé aujourd’hui de 77 ans, il n’est en quête ni de notoriété, ni de confort matériel — il les a déjà —, mais de vérité scientifique.

Aussi, il y a 9 ans, soupçonnant déjà que la thèse la plus répandue concernant le réchauffement climatique, et qui consistait à dire qu’il était essentiellement dû à l’intervention humaine dans la production de gaz à effet de serre, était erronée, il commença à travailler parallèlement avec quelque 1200 scientifiques et universitaires de renom de 30 pays différents, afin de déterminer quelles étaient la vraie ampleur et les vraies causes de ce réchauffement.

Et c’est au cours de ces années-là qu’il publia plusieurs ouvrages, basés sur des centaines de publications qu’il consulta avec la rigueur scientifique qui fut toujours la sienne. En 2013, L’Innocence du carbone : l’effet de serre remis en question. En 2018, L’Urgence climatique est un leurre. En 2020, Merci au CO2 : Impact climatique et conséquences. Et en 2022, Impasses climatiques : Les contradictions du discours alarmiste… C’est dire combien approfondies et sérieuses furent ses recherches sur cette question-là.

Et c’est suite à ces longues et méticuleuses recherches que, sous la houlette de Ivar Giaever, lauréat du prix Nobel de physique en 1973, les 1200 scientifiques susmentionnés et François Gervais lui-même signèrent, en août 2022, une déclaration libellée comme suit : « Il n’y a pas d’urgences climatiques ».

Les constats et conclusions de François Gervais

L’interprétation des variations de température que l’on constate actuellement

Les changements de température dans différentes régions de la planète que l’on constate actuellement, ne seraient que des fluctuations à court terme (quelques années au maximum) qui relèvent plus de la météorologie que de prévisions scientifiques à long terme. C’est ce qu’on appelle la « variabilité interne du climat ».

D’ailleurs, ces fluctuations sont observées depuis l’invention du premier thermomètre en 1616, et ont été, plus ou moins, de la même amplitude au cours de ces quelque 400 années-là.

  • Sur le long terme, la tendance au réchauffement ne peut être déterminée qu’à partir d’une courbe d’évolution de la température moyenne (annuelle ou décennale) globalede l’atmosphère à proximité de la surface, cette courbe, elle, s’étalant sur une longue période (30 ans au minimum pour François Gervais). C’est ainsi que l’on a pu constater une légère hausse de la température de la planète, soit 1˚C, entre 1922 et 2022, autrement dit, un siècle.

 

Les émissions de gaz à effet de serre

  • Il n’est pas vrai que l’Homme soit responsable de la majeure partie des émissions de CO2 (Dioxyde de Carbone) dans l’atmosphère. Sa part ne se monte, en effet, qu’à 4% des émissions totales de CO2. Et il est encore moins vrai que ce gaz est une des principales causes du réchauffement de la planète.
  • La température a, certes, augmenté d’un degré entre 1922 et 2022, mais depuis l’accélération des émissions de CO2, que l’on peut situer en 1945, jusqu’à nos jours, elle n’a augmenté que de 0,4 degré, alors que de 1922 à 1945, période bien plus courte, elle avait augmenté de 0,6 degré, malgré le fait que les émissions de CO2 furent très limitées au cours de ces 23 années-là. Ce qui revient à dire que ce gaz n’y est que pour très peu dans le réchauffement climatique.
  • Ce qui est, pour dire le moins, stupéfiant, est que le GIEC, lui-même, abonda récemment dans le sens des conclusions de François Gervais, tout en critiquant vertement ses prises de position. Paradoxe qui s’explique, sans doute, par le fait que, comme déjà évoqué, cet homme de science s’était retiré de cette instance avec laquelle il n’avait plus d’affinité.

Voici, en effet, les conclusions scientifiques auxquelles ce Groupe d’Experts est arrivé concernant le réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre :

 

  • Après un calcul théorique, il arriva à la conclusion que mille milliards de tonnes de CO2 réchaufferaient la planète de 0,45 ˚C.
  • Entre 2019 et 2021, il y eut une émission de CO2 de 36 milliards de tonnes.
  • De ces 36 milliards de tonnes, 56% furent absorbés par les végétaux, et profitèrent à l’agriculture, pour notre bien-être à tous. Il ne reste donc que 16 milliards de tonnes qui contribuèrent à l’effet de serre.
  • En fonction du résultat du calcul théorique susmentionné, l’on peut déduire que ces 16 milliards de tonnes de CO2 ont réchauffé la planète de 7 millièmes de degré centigrade (16 ÷ 1000 x 0.45 = 0.007 ˚C). Il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat.

Après avoir exposé on ne peut plus clairement les raisons pour lesquelles il n’y avait aucune urgence climatique, François Gervais nous révèle, dans son dernier livre, les sommes colossales débloquées par certaines institutions internationales (89,000 milliards de dollars par la Banque mondiale, par exemple), sans compter celles consacrées par certains États aux énergies « vertes », pour le passage de l’énergie fossile à l’énergie électrique, et parle, à mots couverts, de ceux qui bénéficieront de cette manne, tout en affirmant qu’il n’y a pas besoin d’être sorti de Saint Cyr pour pouvoir les identifier. Qui va payer ces sommes faramineuses au bout du compte ? LE CONTRIBUABLE. Celui aussi, sans doute, des générations futures.

À la question : pourquoi les scientifiques intègres ne s’indignent pas de ces comportements ? Il répond, tout simplement, parce qu’aujourd’hui ils dépendent financièrement de ceux qui profitent de cette manne.

 

Le retour de l’épouvantail du jardin climatique

À la Conférence de Charm el-Cheikh de novembre 2022 en Égypte sur les changements climatiques, aucun accord n’a pu être trouvé sur les réductions de gaz à effet de serre. La montagne COP 27 accoucha, en effet, d’une souris au pelage vert. Nous fûmes soulagés de constater que de nombreux chefs d’Etat et de Gouvernement ne considéraient pas qu’il y avait actuellement une urgence climatique.

Mais notre consolation fut de courte durée, car à la Conférence économique africaine qui eut lieu à l’Ile Maurice du 9 au 12 courant, les constats et prévisions relatifs au réchauffement climatique furent apocalyptiques. À Maurice, paraît-il, les plages sont appelées à disparaître, et la fréquence des cyclones a augmenté au fil des années à venir, si bien que le PIB de l’île serait, en conséquence, réduit de 7 % au cours des 40 prochaines années. Alors qu’en Afrique, les sècheresses, les inondations et les invasions de criquets et de chenilles se multipliant d’année en année, les pertes qui sont aujourd’hui de 7 à 15 milliards de dollars annuellement, atteindraient quelque 50 milliards en 2030. Et pour empêcher que cela n’arrive, Maurice consacrera 20 milliards de roupies de son budget d’ici à 2030 pour réduire sa consommation d’énergie fossile de 60 %, et l’Afrique, 50 milliards de dollars par an, sur la même période, pour s’adapter à ces changements. Des sommes colossales.

Aussi, à l’aube de cette année nouvelle, je ne peux que souhaiter à mes compatriotes que notre Gouvernement fasse machine arrière, et évite ainsi d’appauvrir notre pays au profit de ces nantis, prêts à tout pour s’enrichir encore plus.

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas tout faire pour tenter de limiter les effets néfastes des fluctuations climatiques à court terme, d’autant plus que les coûts pour le faire seront relativement minimes. Mais cela est une autre histoire.

 

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