La police de Delhi en Inde enquête toujours sur les circonstances du décès du Mauricien Bagwath Lutchmee (66 ans), dont le corps en décomposition a été découvert près d’un passage souterrain à la Geeta Colony le 17 mars dernier. Le rapport post-mortem fait état d’une “ligature mark” au cou de la victime. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Rohit Meena, Deputy Commissioner of Police de Delhi, aux médias indiens.
La police a visionné les images des caméras de surveillance montrant le Mauricien portant un foulard solidement attaché au cou. Dans un autre séquence d’images, le 8 mars, un homme est aperçu emportant le cellulaire de la victime et des devises. La police ignore si le Mauricien était alors toujours en vie ou pas.
Les enquêteurs ont souhaité avoir l’avis des médecins et des Forensic Experts pour savoir si le décès de notre compatriote est accidentel et si la marque découverte sur son cou pourrait provenir de son foulard. Le haut gradé a affirmé : « La marque de ligature ne se trouve que sur le côté droit du cou. Si la personne était morte par strangulation, la marque aurait dû envelopper tout le cou. De plus, aucun os du cou n’a été brisé. »
Les enquêteurs ont par ailleurs appris que le sexagénaire vivait dans la rue et ne se nourrissait que grâce aux ONG (“rain basera”) s’occupant des sans-abri. La police a également entendu un pharmacien, qui a expliqué que Bagwath Lutchmee lui avait demandé des médicaments. L’enquête se poursuit pour savoir ce qui est arrivé à ce Mauricien.
Bagwath Lutchmee, plus connu comme Amit, s’était rendu en Inde le 6 février avec un visa touristique. Ses proches ont expliqué à la police mauricienne que ce tailleur de Montagne-Longue avait quelques problèmes de santé. Cependant, personne n’est en mesure d’expliquer comment il s’est trouvé dans ce passage souterrain et, surtout, pourquoi il résidait dans la rue.
L’homme était porté manquant en Inde depuis le 23 février, sa famille n’ayant alors plus de ses nouvelles. La haute commission mauricienne à Delhi a officiellement alerté la police indienne de sa disparition six jours plus tard. C’est finalement dans l’après-midi du 18 mars qu’une équipe de police a découvert le corps du Mauricien gisant en bordure de route. Un sac – contenant un passeport mauricien, un billet d’avion, des vêtements, un paquet de biscuits et une boîte d’offrandes (“prasad”), achetée dans un commerce du nord de Delhi – se trouvait près de la victime. Les enquêteurs tentent de déterminer où notre compatriote résidait lors de son séjour.
Bagwath Lutchmee s’était rendu à Delhi principalement pour suivre un cours de “reiki” (une technique de guérison) ainsi que pour visiter la ville. Il devait rentrer à Maurice le 5 mai. La police indienne avance que la victime avait très peu d’argent sur elle.
Selon les enquêteurs, Bagwath Lutchmee s’était rendu à la haute commission mauricienne le 22 février pour y chercher de l’aide. Il avait alors expliqué aux officiers que sa carte bancaire ne marchait pas et qu’il ne pouvait effectuer de retrait d’argent.