Drogue – Opération Mazik à Rivière-Noire : Paramètres stricts de contrôle pour les séances d’interrogatoires

– Les hommes de loi des suspects sommés de consigner des entrées aux Casernes centrales avant tout rendez-vous --L'Anti Drug & Smuggling Unit (ADSU) procédera à l'interrogatoire des sept suspects arrêtés avec le poids de la drogue saisie ramenée de 100 kilos à 58 kilos

Après la déconvenue de l’avocat-imposteur dans l’affaire de Me Akil Bissessur après l’opération de la PHQ Special Striking Team à Palma le vendredi 19 août dernier et les institutions prises à contre-pied, les séances d’interrogatoire dans l’opération Mazik de Rivière-Noire se dérouleront sous des paramètres plus stricts.

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Ainsi, suivant le protocole établi par le commissaire de police Anil Kumar Dip, la PHQ Special Striking Team, sous la supervision de l’ASP Ashik Jagai, ne mène aucune enquête, mais se concentre uniquement sur les opérations de lutte contre le trafic de drogue sur le terrain. Ainsi, des éléments de cette unité seront appelés à consigner leur version en tant que témoins avec des détails sur le déroulement de l’opération exécutée à hauteur du village côtier de Petite-Rivière-Noire en début de semaine.

Parallèlement, les Casernes centrales ont élaboré une série de mesures strictes entourant les visites et entretiens des hommes de loi, dont les services sont retenus par les suspects en détention dans cette affaire. En principe, les séances d’interrogatoires des premiers sept suspects interpellés ne devront débuter qu’à partir de la semaine prochaine et les auditions se dérouleront Under Camera. L’Antu-Drug and Smuggling Unit (ADSU) a pris cette mesure vu qu’il y a plusieurs suspects dans cette affaire et les enquêteurs s’attendent à des informations qui pourraient s’avérer contradictoires aux leurs et nécessitant des contre-vérifications aux termes des procédures établies.

Ainsi, l’ADSU sera en mesure de mener des exercices de confrontation à une étape ultérieure. À ce stade, le constable-passeur Jean Hughes Rabot (29 ans), affecté au poste de police de Terre-Rouge et dont l’épouse devra accoucher dans les prochains mois, Bryan Ricco (33 ans), Gérald Carnen (23 ans), Enzo Roméo Louis (22 ans), Louis Armand Alas (36 ans), Jean Lajaro Meunier (33 ans) et James L’Entêté (31 ans) ont tous nié les allégations portées contre eux. Entre-temps, Me Anoup Goodary a pu rencontrer son client Gérald Carnen aux Casernes centrales, mais aucun rendez-vous n’a encore été fixé pour le début de son interrogatoire.

Auparavant, la police a exigé que les hommes de loi qui assisteront les suspects consignent des entrées formelles au quartier général de l’ADSU. La police ne souhaite pas revivre un autre épisode d’avocat « marron », présent lors des interrogatoires car cette enquête sur le trafic de drogue est jugée extrêmement sensible. D’autant plus que la police a confirmé que d’autres éléments, et non pas des moindres, faisant partie de ce réseau sont Still at Large.

Les Police Headquarters ont exigé que tout avocat présente sa Barrister Card avant d’être autorisé à avoir accès professionnellement à un des suspects. Cela devrait également être le cas dans les autres cas au pénal. Outre les sept suspects en détention jusqu’ici, des membres de la PHQ Special Striking Team seront entendus à titre de témoins par des limiers de l’ADSU.

Cet aspect de l’enquête concernera davantage la séquence du déroulement de l’opération car au moins un des suspects a déjà allégué qu’il ne faisait pas partie du cortège de véhicules transportant de la drogue et qu’il n’y avait personne dans son véhicule. Ainsi, les explications des membres qui ont participé à cette opération sont jugées importantes pour éclaircir ce genre de sujet.

Par ailleurs, des spécialistes du Scene of Crime Office ont été appelés à passer au peigne fin les trois véhicules saisis pour essayer de détecter toute trace de drogue à l’intérieur. Prenant le précédent d’Akil Bissessur comme référence, les enquêteurs comptent passer sur tous les détails et les aspects de cette affaire afin de consolider le dossier d’enquête.
Ainsi, l’ADSU a déjà travaillé sur une stratégie en prenant en compte la possibilité d’absence d’empreintes d’ADN de certains suspects sur les colis de drogue et autres Exhibits.

Les enquêteurs ne comptent aucunement dévoiler leurs arguments pour contrecarrer les possibles raisons avancées par les membres de ce réseau de drogue.
En ce qui concerne la possibilité d’accorder l’immunité à un des suspects qui déciderait de tout révéler, les Casernes centrales avancent « qu’il est trop tôt pour évoquer ce sujet et qu’au final, c’est le Directeur des Poursuites Publiques qui tranchera », fait-on comprendre.
Des rebondissements encore à prévoir après le quatrième véhicule, qui aura échappé au contrôle de la police et la réduction du poids de la drogue saisie de e la moitié en 72 heures…

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