Les Sœurs du Bon-Pasteur (S.B.P)

MONIQUE DINAN

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À Maurice en 1977

En 1835, Rose Virginie Pelletier (1796-1868), en religion Marie-de-Sainte-Euphrasie, fonde en France une congrégation religieuse sous le nom de Notre-Dame de charité du Bon-Pasteur d’Angers, mieux connue comme Sœurs du Bon-Pasteur.

Rose Virginie Pelletier naît en 1796 au château de Noirmoutier-en-I’Ile en France dans une famille de 6 enfants. Elle a 10 ans lorsque son père meurt, sa famille l’envoie dans une pension. La séparation est dure et les règlements de la pension rigides. Elle trouve consolation auprès de la supérieure du Refuge Notre-Dame-de-Charité fondée par saint Jean Eudes (1601-1680), fondateur de l’Ordre de Notre-Dame-de-la-Charité en 1641. À 18 ans, elle prend l’habit sous le nom de Marie-de-Sainte Euphrasie. Étant la plus jeune de la communauté, elle est comme un rayon de lumière et une tranche de joie, surtout pour les religieuses plus âgées. Elle faisait le catéchisme et ses classes étaient prises d’assaut par les jeunes. Trois ans plus tard, elle prononce ses premiers vœux. À 29 ans, elle est élue supérieure de sa communauté. En quatre ans, elle développe l’œuvre qui abrite 70 pensionnaires et 80 orphelines, des femmes de mœurs légères repenties et des filles victimes d’abus sexuels en phase de réhabilitation. En 1825, elle fonde une communauté de religieuses et contemplatives appelée Sœurs de la Madeleine du nom de la pécheresse de l’Évangile. Leur vie se déroulait dans la prière et le travail manuel.

Lorsque l’évêque décide de rouvrir la Maison du Bon-Pasteur fermée pendant la Terreur, il fait appel à Rose Virginie et quelques religieuses de Tours qui vont lui insuffler une nouvelle vie. Elle y rattacha un groupe de madeleines. Les pensionnaires affluèrent aussi bien que des vocations. Elle recevait des appels de tous côtés pour des institutions similaires. Ce fut alors qu’elle pensa à fédérer ces fondations pour créer une entité autonome afin d’avoir plus de force. En 1835 la congrégation reçut une dimension ecclésiale universelle.
Au niveau des noviciats, Rose Virginie introduisit l’enseignement des langues étrangères pour les besoins missionnaires. Pour les religieuses contemplatives, elle ajouta un quatrième vœu, appelé vœu de zèle: vaquer et servir à la conversion et à l’instruction des filles et femmes pénitentes. Elle multiplia les fondations en Europe, en Amérique, en Afrique, en Asie, en Australie. Morte à l’âge de 72 ans elle a été canonisée par le pape Pie XII.

La congrégation est implantée dans plus de 70 pays sur les cinq continents.
Les premières religieuses du Bon-Pasteur arrivent à l’île Maurice en avril 1977. Elles s’installent d’abord à Baie-du-Tombeau. Puis elles ouvrent leur maison pour accueillir les jeunes filles en difficulté. Elles gèrent aussi l’atelier Diboute à Beau-Bassin pour encadrer des mères de famille qui n’arrivent pas à concilier le travail l’usine, le ménage et l’éducation de leurs enfants.
La communauté de Maurice compte 5 religieuses : 3 Mauriciennes, 1 Rodriguaise et 1 Malgache.

Voici un aperçu de leurs activités :
– La Communauté de Beau-Bassin et le Foyer Pelletier, rue Rennards, Beau-Bassin, pour les jeunes ayant des problèmes sociaux, personnels et au niveau de la famille.
– La communauté a aussi reçu une vingtaine de filles  d’Agaléga et de Rodrigues pour leurs études. Plus de 300 filles sont passées par le Foyer pour une période temporaire et ont trouvé du travail grâce à leurs études.
– Certaines ont bénéficié des cours du Collège Orian grâce à la générosité de Melle Arlette Orian.
– Les religieuses visitent la prison des mineures et des femmes à Beau-Bassin et prient avec elles.
– La Communauté de Baie-du-Tombeau : une sœur a un programme (Enfant Espoir) pour une vingtaine d’enfants de Baie-du-Tombeau chaque samedi. Elle leur offre un repas chaud. Il y a un accompagnement scolaire et un programme sur l’estime de soi et d’autres thèmes en vue de préparer leur avenir.

Source : Annuaire du diocèse

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