La remarque du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à l’effet que la mafia aurait infiltré toutes les institutions a longuement été critiquée par le chef de file du Ptr Arvin Boolell hier.
« Pravind Jugnauth est un Premier ministre irresponsable. Il fait passer ses intérêts avant toute autre considération même », affirme Arvin Boolell, qui s’interroge sur la motivation d’une telle remarque.
« C’est une honte monumentale. De telles déclarations sont les propres paroles d’un anti-patriote. Ce sont des propos dangereux », maintient-il. Il ajoute qu’elles peuvent faire un tort immense sur le plan international et des compétiteurs économiques ainsi que des institutions de bonne gouvernance et peut nuire davantage au pays.
« Est-ce que Pravind Jugnauth veut inviter la communauté internationale à nous dégrader au niveau de l’indice de bonne gouvernance ?» se demande le dirigeant du PTr. Il note que l’indice de Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance constitue un warning. De plus, l’indice de bonne gouvernance de la Banque mondiale ne restera pas insensible et indifférent à de telles remarques.
Poursuivant son analyse, Arvin Boolell se demande à qui profite le crime. Il constate que ce sont le secteur de développement foncier, les services financiers et le tourisme qui risquent d’être les plus affectés alors que les gros gagnants restent la mafia.
Sur un autre plan, Arvin Boolell attire l’attention sur le fait que les négociations en vue du renouvellement de l’AGOA en 2025 – et qui lie les pays africains aux Etats-Unis – commenceront bientôt. Il rappelle que l’Ethiopie a déjà été suspendue pour violation flagrante des droits de l’homme.
Retrouvez l’article dans son intégralité dans l’édition du Mauricien du 2 mars.