MMM : Deven Nagalingum dénonce le crime contre la démocratie  

Deven Nagalingum, porte-parole de la Commission des administrations régionales, a condamné hier l’exercice d’élection des nouveaux maires et de leurs adjoints dans les cinq villes du pays.

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« C’est condamnable. Nous le percevons comme une attaque à la démocratie car en raison du renvoi des élections municipales, la population n’a pas eu son mot à dire », a-t-il affirmé en ajoutant que le peuple a constaté que rien ne justifiait le renvoi de ces élections municipales.

Deven Nagalingum, qui était entouré d’anciens maires ou adjoints maires et des anciens présidents de conseils de district, a estimé que le gouvernement de Pravind Jugnauth et ses alliés, à savoir Ivan Collendavelloo, Steven Obeegadoo et Alan Ganoo, ont commis un crime contre la démocratie en revoyant les élections municipales pour la troisième fois et cela avec le consentement du président de la République.

« Dans toute démocratie, digne de ce nom, la population choisit ses représentants au Parlement et dans les administrations régionales à travers les élections. Maintenant, c’est le gouvernement à travers le président qui nomme ceux qui siégeront dans les conseils municipaux. La seule raison donnée pour le renvoi des élections est la nécessité d’une réforme des administrations régionales », s’étonne-t-il.

Le député du MMM a expliqué qu’à travers les années des réformes ont été proposées par une série de commissions. Elles ont toutes proposé de donner davantage de pouvoirs et une plus grande autonomie aux administrations municipales et des moyens financiers plus conséquents pour réaliser les projets de développement.

« Pendant tout le temps que le MSM était au pouvoir, il avait eu la possibilité d’introduire des réformes appropriées. Or, comme le souligne Ivan Collendavelloo, alors que tout le monde est d’accord pour donner le nom d’une personne décédée à un bâtiment, il faut attendre plusieurs mois avant que le ministère des Administrations régionales ne donne son aval. Tout cela nous amène à croire qu’il n’y aura aucune réforme des administrations régionales », a dénoncé Deven Nagalingum.

Il estime que la vraie raison pour le renvoi des élections et que le gouvernement appréhende enn bate bef, qui aurait été très mauvais pour eux parce que les élections générales sont derrière la porte. Il note que le gouvernement avait dans un premier temps envisagé d’organiser les élections et avait lancé une série de travaux dans les différentes villes. Toutefois, ils se sont rendu compte que malgré cela la situation leur est défavorable et ils ont préféré abandonner l’idée des élections.

Pour lui, les municipalités disposent de toutes les infrastructures ainsi que de l’organisation et du personnel nécessaire pour gérer convenablement les villes à condition d’avoir les moyens et les pouvoirs nécessaires. « Zot pe asasinn la demokrasi », a-t-il conclu.
Chaque ancien maire présent a dressé un bilan de la situation de leurs villes qui sont tombées dans l’abandon dans tous les domaines et ont dénoncé le manque de respect du gouvernement pour les citadins. « Zot per pou organiz eleksion minisipal ek zot pou perdi eleksion  zeneral », ont-ils soutenu.

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