Nando Bodha : « L’inflation alimente les revenus du gouvernement »

Nando Bodha de Linion Moris estime d’entrée de jeu que « c’est l’inflation qui alimente les revenus » du gouvernement. « Or, on ne peut pas bâtir une économie avec le gonflement des chiffres. ». À ce sujet, il évoquera la décision du ministre des Finances d’ajouter les GBC (Global Business) activities’ pour « gonfler » le Produit intérieur brut (PIB).

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Durant ce dernier mandat de cinq ans, « l’ensemble des revenus gérés par l’État totalise Rs 1 000 milliards » (One trillion), affirme-t-il. Ajoutant aussitôt que, sur cette même période, le gouvernement « n’a donné qu’environ Rs 150 milliards socialement ». Entre-temps, dit-il, « Dieu sait qui a profité des fonds de la MIC et qui sont ceux qui ont remboursé leurs dettes ».

Nando Bodha affirme par ailleurs qu’il n’y a pas eu de nouveau pilier économique dans ce budget. « Les trois secteurs qui ont marché sont le tourisme, le logement social et le service financier », poursuit-il. Il avance que les revenus récoltés par la TVA à l’item Goods and Services étaient de Rs 80 milliards l’année dernière, et seront de Rs 112 milliards pour 2024.

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Il affirme ainsi que les taxes provenant de la vente de cigarettes sont de Rs 11 milliards, mais aussi de Rs 30 milliards sur les carburants et de Rs 15 à 20 milliards pour la vente d’alcool. « Il n’y a pas de magie dans ce que le ministre des Finances a fait pour augmenter les revenus. » En outre, hormis le fait qu’aucun nouveau pilier n’ait été annoncé, le ministre Padayachy « n’a pas amené le pays vers une voie basée sur le travail, l’effort, la productivité, l’innovation et l’esprit d’entreprise ».

Concernant le secteur du tourisme, Nando Bodha affirme que « le nombre d’arrivées n’est pas la solution, mais c’est la qualité du voyageur et ce qu’il dépense à Maurice ». Ainsi, si le pays est unique en tant que destination, « nous avons perdu énormément de notre attractivité, car nous ne sommes plus un pays qui innove ». Ce qui résulte d’un « manque de synergie entre les hôteliers, l’aviation (Air Mauritius), et le gouvernement ». Aussi demande-t-il au ministre de tutelle de « pousser l’industrie vers un avenir attractif ».

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