NATIONS UNIES | Assemblée générale samedi—Le PM « Borders have been closed and people are voicing their frustrations »

Pravind Jugnauth plaide pour la distribution équitable d’un vaccin contre la COVID-19

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Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, est intervenu de l’Assemblée générale des Nations Unies par visioconférence samedi. L’occasion pour lui de solliciter l’aide des Nations Unies en vue de la réinstallation des Chagossiens aux Chagos. Il a également tenu à remercier l’OMS pour ses « conseils opportuns » et a plaidé pour la distribution équitable d’un vaccin contre la COVID-19 lorsque celui-ci sera disponible. Il est revenu au représentant de Maurice auprès de l’Onu, Jagdish Koonjul, présent dans l’hémicycle des Nations Unies, d’introduire l’intervention de Pravind Jugnauth, après celle du Premier ministre indien, Narendra Modi.

Le dossier des Chagos figurait parmi les principaux dossiers évoqués par le Premier ministre. Sur cette question, ce dernier a observé que la décolonisation de Maurice reste « incomplète », et ce, malgré l’avis consultatif de 2019 de la Cour internationale de Justice déterminant que l’archipel des Chagos est une partie intégrante du territoire mauricien, et la résolution 73/295 de l’Assemblée générale de l’Onu, qui exigeait que le Royaume-Uni mette fin à son administration d’ici le 22 novembre 2019.

Le Premier ministre a ainsi exhorté l’Assemblée générale à veiller à ce que « tous les vestiges du colonialisme soient démantelés » et à aider Maurice à réinstaller les Chagossiens déplacés de force. « I need not recall the horrendous conditions in which these innocent persons were made to leave their homes, itself a crime compounded now by the systematic manner in which they are being prevented from returning », a-t-il lancé, avant d’ajouter que Maurice attend également avec intérêt de résoudre le différend sur l’île de Tromelin, tout en invoquant « l’esprit d’amitié » qui caractérise les relations entre Maurice et la France.

Pravind Jugnauth avait auparavant détaillé les mesures drastiques introduites par son gouvernement pour stopper la propagation de la COVID-19, parmi lesquelles le confinement sanitaire et un ensemble d’initiatives de santé publique. « Aujourd’hui, seuls quelques cas importés sont en traitement », a-t-il rappelé. Et de remercier dans le même souffle l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour ses « conseils opportuns », avant d’expliquer que la pandémie a « érodé les gains de développement durement acquis » dans les secteurs des services, du voyage, du tourisme et de l’hôtellerie. Toujours concernant le coronavirus, il a appelé à la distribution équitable d’un vaccin une fois celui-ci développé, et ce, « à un prix abordable pour tous ».

Pravind Jugnauth a également rappelé l’épisode du Wakashio. « À peine Maurice avait-elle pris le contrôle de la COVID-19 que le navire MV Wakashio s’est échoué sur les récifs immaculés de Pointe-d’Esny, dans le sud-est de l’île, le 25 juillet. Après quoi 800 tonnes de mazout se sont déversées dans les lagons et les zones environnantes. Le 16 août, le navire s’est scindé en deux, créant la pire catastrophe environnementale que Maurice ait jamais connue.»

Plus généralement, il a noté que la pandémie de COVID-19 a conduit à se concentrer sur les besoins nationaux. Et de souligner que « borders have been closed and people are voicing their frustrations ». Selon lui, « en tant que dirigeants, nous devons être attentifs à ces développements », avant de souligner la nécessité de veiller à ce que « l’économie mondiale ne sombre pas dans la dépression, que les objectifs de développement durable soient sur la bonne voie et que les engagements de l’Accord de Paris soient respectés ».

Mise en garde de  Pravind Jugnauth  à Lallmatie samedi

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a lancé une mise en garde à peine voilée à ceux qui participent aux marches citoyennes. Il intervenait à la fête annuelle organisée par le Vaish Common Front sur le thème de la famille à Lallmatie. Au cours de son intervention, il a tenté de répondre aux critiques contre le gouvernement, notamment sur le plan de la lutte contre la drogue, tout en revenant sur les « pressions exercées (par le secteur hôtelier, Ndlr) sur (lui) pour la réouverture complète des frontières ».

Au sujet des manifestations de rue qui prennent de l’ampleur, Pravind Jugnauth a déclaré : « Me sa drwa-la bizin fer atansyon kouma zot eksprim li. Mo pena problem mwa kan dimounn manifeste. Me bizin fer li dan lord ek la disiplinn. Pa kapav met nou pei ek lape sosyal an danze. Nou enn pei miltikiltirel enou ena respe pou tou kiltir e relizion. Mwa mo pa pou toler bann dimoun ki pou met an danze lape sosyal. Pa krwar ki si ena dimounn ki brandi kout pwin pou vinn dir pou met dezord dan pei. An tan ki Premye minis, mo pou vey ki sekirite ek lord bizin renye. »

Sur le chapitre du trafic de drogue, sans faire mention nommément de l’homélie du cardinal Maurice Piat pour le pèlerinage du Père Laval à Sainte-Croix, le Premier ministre a déclaré : « Si zot donn mwa linformasyon, mo fer azir. Mo dir sa sirtou a bann dimounn ki kapav kominik avek mwa. Tou dimounn kone mo san pitie anver bann trafikan. » Auparavant, il avait fait ressortir : « Se enn problem ki existe depi dezane a Moris. Dimounn ki ena lizie, ouver zot lizie e zot tande osi ek servi zot lespri pou ki trouve ki travay ki nou pe fer. »

Dans un autre ordre d’idées, mais toujours sur le plan du Law and Order, Pravind Jugnauth a plaidé pour que rien ne mette en péril l’harmonie et la paix dans le pays. « C’est pourquoi il faut travailler dur et ne pas se laisser provoquer par qui que ce soit. Le président de l’association l’a bien dit. Ena bann piromann, ena bann dimounn ki pe anvi met dife dan nou pei. Ena rezon ki fer zot anvi met dife dan pei Bizin nou pare pou anpes sa arive ek kontinye malgre tou nouri sa laflam de linite-la. Kontinye alime e alime plis ankor. Mo pe koz enn kote dife elot kote mo pe koz alime laflamm de linite », a-t-il déclaré.

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