On the Campaign Trail : les turbulences à l’Est n’en finissent pas pour le MSM

Le District Council de Flacq élira ce matin un nouveau vice-président après la révocation de Kavindranath Seetohul

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Le dossier soumis à la FCC vu les allégations d’avoir tenté d’influer le Public Health Committee au sujet de l’ardoise de dettes d’un de ses proches

L’Est se présente comme étant politiquement problématique pour le Sun Trust. Le cas de l’ancien ministre de l’Agro-industrie Vikram Hurdoyal, ainsi que sa démission en tant que député de Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (No 10), a été une opération Gat Lasos pour Lakwizinn du Prime Minister’s Office en début d’année. Mais aujourd’hui encore, les turbulences politiques restent de mise pour le MSM alors que le compte à rebours pour les prochaines élections générales est bel et bien enclenché.

Visiblement, les relations entre le District Council de Flacq et l’Hôtel du gouvernement se corsent davantage, avec notamment la révocation du vice-président Kavindranath Ramtohul, finalement entérinée par le vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo. Force est de constater que cette décision était long overdue, soit depuis le vote de la motion de blâme au Conseil de district contre le principal concerné le 5 mars dernier. Cette Motion of No Confidence contre Kavindranath Seetohul avait été soutenue par 15 conseillers contre 5 sur les 26 en poste, deux d’entre eux s’étant abstenus et quatre autres étant hors du pays. La motion avait été déposée par le conseiller Deepvijay Gaoonjur de Camp-de-Masque-Pavé et secondée par Darmalingum Armugam, de Queen Victoria. Il est reproché au vice-président du Conseil de district d’avoir tenté d’influer sur le Public Health Committee dans une prise de décision concernant son beau-père, Satyadev Soogrim, qui a une ardoise de dettes au niveau du District Council de l’ordre de Rs 80 000 pour ses frais en tant qu’encanteur.

Kavindranath Seetohul aurait essayé de convaincre les membres du Conseil de district d’accepter d’agréer l’abandon de ces réclamations. Le conseiller Gaonjur avait expliqué que Seetohul aurait eu recours à un acte condamnable et que ce dernier aurait dû avoir démissionné. Intervenant à ce débat, le conseiller Dhanraj Kissoon (Centre-de-Flacq) avait expliqué que le conseil doit pouvoir fonctionner dans un cadre de justice et de transparence alors que Chandradeo Ramrup (Camp-de-Masque) avait fait ressortir que le Conseil n’avait aucun agenda contre le vice-président, mais que le principal concerné aurait lui-même contraint l’adoption d’une telle motion contre lui.

Au final, la motion avait été votée, mais le ministère de tutelle avait dû temporiser en raison des contestations activées par Kavindranath Seetohul. Ce dernier a engagé une action en justice pour diffamation contre le président Chandra Dev Bundhoo et les conseillers Gaonjur, Ramrup et Kissoon, leur réclamant Rs 2 millions de dommages.

Mais les choses ont changé avec une injonction logée contre le VPM Husnoo pour que ce dernier s’explique sur le temps qu’il prend pour procéder à la révocation de Kavindranath Seetohul. La décision a finalement été prise vendredi et les conseillers de district conviés ce matin pour faire élire un nouveau vice-président.

En parallèle, cette affaire de trafic d’influence alléguée a été référée à la Financial Crimes Commission (FCC) à la suite des avis légaux reçus par le District Council. Des officiers ont, la semaine dernière, consigné leur déposition à la FCC et y ont soumis les dossiers et les informations en leur possession au sujet de cette affaire.

La situation prévalant au District Council remet en perspective la ligne d’instabilité au sein du MSM depuis quelque temps au niveau de l’Est, principalement au No 10 (Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est), malaise qui a vu dans un premier temps la révocation de Kishore Jeewooth, ex-président du Conseil de district, proche de l’ancien ministre Vikram Hurdoyal. La révocation de ce dernier comme ministre en février et sa démission comme parlementaire ont amplifié les tensions.

Clairement, depuis l’élection de Chandra Dev Bundhoo en tant que président, en décembre de l’année dernière, le MSM ne donne aucune indication à l’effet qu’il soutiendrait celui-ci à ce poste. Le successeur de Jeewooth a été en plusieurs occasions sous le coup de boycott et ignoré par les élus du MSM de l’est du pays, notamment les Balgobin, Maudhoo, Nuckcheddy ou encore Bholah. Dans la perspective des prochaines législatives, le ministre des Technologies de l’information et son colistier à l’Économie bleue et la Pêche sont considérés comme étant bien en selle pour le moment à Flacq/Bon-Accueil (No 9). Mais tel ne serait pas le cas pour le Parliamentary Private Secretary (PPS).

Au No 10, le flou serait palpable sur le terrain, le ministre Bholah pouvant migrer vers une autre circonscription pour la prochaine joute électorale. Le fait que Vikram Hurdoyal tente de lorgner une nouvelle fois une investiture n’est pas vu d’un bon œil sur le terrain. Le ministre révoqué s’affiche dans plusieurs événements du MSM, mais a été mis à l’écart lors de l’inauguration du Bel-Air-Rivière-Sèche Market Fair la semaine dernière, avec le Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, en première ligne. Il a dû se contenter de rappeler sur ses comptes Facebook que les projets du District Council de Flacq portent son empreinte et qu’il s’est donné corps et âme pour les voir se matérialiser.

Les trois tickets du No 10 restent donc pour l’heure un casse-tête pour le MSM, ayant aussi à trouver un autre profil qui ferait l’affaire à la place du Deputy Speaker Zahid Nazurally, qui pourrait être écarté de la course à l’investiture pour le Nomination Day. Au No 10, on laisse entendre que la course reste ouverte dans la conjoncture, les conseillers des villages de l’Est ayant un rôle déterminant à jouer. Affaire à suivre…

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