Surprenante météo

La Météo ne finira pas de nous surprendre. Qu’est-ce qui l’a en effet empêché, dans le bulletin spécial publié tôt hier matin, de dire qu’il était possible qu’un avis de forte pluie soit émis dans le courant de la matinée ? Cela aurait permis aux parents de prendre leurs dispositions et de décider s’ils souhaitent ou non envoyer leurs enfants à l’école, surtout les plus jeunes et ceux qui sont encore en maternelle. Il est vrai que les enfants sont en sécurité dans les salles de classe, mais ce n’est pas là le problème.

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L’annonce d’un avis de fortes pluies crée instinctivement une angoisse chez les parents, qui songent automatiquement à récupérer leurs enfants.

Or, tous ne disposent pas d’un moyen de transport pour les déposer ou les récupérer à l’école, et il y a souvent un long chemin à faire pour rentrer chez eux ou aller prendre l’autobus. Et les routes inondées peuvent quelquefois représenter un grand danger. Un simple avertissement de la part des services météorologiques aurait ainsi permis aux parents de prendre une décision.

C’est dommage, car pour la première fois ce matin, la Météo avait pris la précaution de mettre en garde les randonneurs du week-end. Ce qui est une bonne chose, car cela aura permis aux amateurs de randonnées de prendre leurs précautions. Par les temps qui courent, les services météorologiques sont devenus un service essentiel pour la sécurité des Mauriciens en général, ainsi que pour les touristes qui séjournent dans l’île et pour les activités éducatives et économiques.

Ce service ne tolère par l’amateurisme, sous aucune forme que ce soit, surtout si cela peut amener des touristes à décider s’ils veulent venir à Maurice ou pas. Tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour que ce service soit le plus efficace possible. Sur un autre plan, l’Assemblée nationale a repris ses activités cette semaine avec une PNQ qui, encore une fois, aura permis de mettre en lumière le manque de rigueur dans la gestion des projets publics, en l’occurrence celui du parc de loisirs de Belle-Mare, où près de Rs 400 millions risquent d’être jetées à… l’eau. Il est vrai que le parc aquatique est géré par une société privée.

Le fait que le ministère de l’Agroindustrie ait deux représentants sur le conseil d’administration fait cependant qu’il peut être considéré comme complice dans la mauvaise gestion de cette entreprise. Il importe qu’il intervienne afin d’y mettre bon ordre et encourage les responsables à sanctionner ceux coupables de malversations. La reprise des travaux parlementaires coïncide également avec la publication du rapport de l’Audit, dont le directeur, Charanjivsingh Romooah, n’a pas été de mainmorte pour critiquer la manière dont les marchés publics des travaux et les projets de développement sont gérés. Ses remarques sont d’autant plus pertinentes que les dépenses publiques avaient atteint Rs 297,3 milliards.

Or, la mauvaise administration des fonds et des projets font que les contribuables, et le pays en général, n’obtiennent pas “value for money”. Le Public Account Committee, présidé par Reza Uteem, a déjà pris le rapport en main et fera des recommandations ultérieurement. La grande question reste de savoir quel sort sera réservé à ces recommandations. D’ailleurs, y a-t-il une volonté politique pour les mettre en oeuvre ? Sur le plan politique, cette semaine, la décision des quatre anciens membres du MMM passés au gouvernement de se réunir sur une même plateforme autour de l’idéologie militante n’est pas passée inaperçue. Dans les milieux des Mauves, on se contente de dire que la démocratie et l’honnêteté sont les deux piliers de l’idéologie militante, et qu’ils doutent que ces anciens militants aient adhéré à ces valeurs. La suite des événements est attendue avec intérêt.

Allons-nous vers une fusion des trois partis dirigés respectivement par Obeegadoo, Ganoo et Collendavelloo, qui se considèrent être les moteurs au sein de l’alliance gouvernementale autour de Pravind Jugnauth ? La présence à leurs côtés de Joe Lesjongard, président du MSM, peut signifier que les trois partis pourraient fusionner avec le MSM, avec Pravind Jugnauth comme leader. Du côté de l’opposition, tous les regards seront braqués cette semaine sur le bureau politique du Parti travailliste, qui se réunira vendredi. Allons-nous vers une alliance des partis parlementaires de l’opposition ? La balle est dans le camp de Navin Ramgoolam.

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