L’Ordre du Carmel (OCD) : Le Monastère est ouvert à Vacoas en 1975 

MONIQUE DINAN

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L’origine de l’Ordre du Carmel remonte aux ermites du Mont-Carmel en Palestine, qui s’inspirèrent de la vie du prophète Élie. Ils se faisaient appeler frères de Notre-Dame. Ils furent reconnus en 1209 par saint Albert (1150-1214), évêque de Jérusalem, qui leur donna une règle de vie.

La branche féminine de cet ordre fut créée en 1452 par le bienheureux Jean Soreth (1394-1471) et, un siècle plus tard, par sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), une carmélite espagnole qui, par la suite, fonda 17 monastères.

Thérèse d’Avila, en religion Thérèse de Jésus, naquit en Espagne. Entrée au Carmel de sa ville natale en 1533, elle est très critique des pratiques religieuses de l’ordre. Elle entreprend à partir de 1562, la réforme de l’ordre. Avec l’aide d’un jeune carme, saint Jean de la Croix (1542-1581), elle réussit à donner un nouveau souffle au Carmel.

Entre 1567 et 1582, elle fonda 17 monastères ; à partir de 1556, elle commença à avoir de douloureuses et réconfortantes expériences mystiques qu’elle mettait en écrit. Ses livres comptent parmi les chefs-d’œuvre non seulement de la langue castillane, mais aussi du mystique chrétien. Le plus important est Le Livre des demeures ou Château de l’âme écrit en 1577. Ce livre est une synthèse de sa doctrine sur l’oraison, moyen privilégié de la rencontre et de la vie intime avec le Christ. Elle est morte en 1582. Béatifiée en 1614,  canonisée en 1622, elle est proclamée Docteur de l’Église avec sainte Catherine de Sienne en 1970.

Les Carmélites en principe vivent à l’intérieur de leur Carmel. La vocation missionnaire implicite des carmélites est essentiellement ecclésiale et apostolique par la contemplation et l’offrande de sa vie. Dans la paix et la joie intérieure, la vie cachée de chaque carmélite se consume pour l’Église.

En 1972, 6 carmélites arrivent à l’île Maurice

C’est sur l’invitation du cardinal Jean Margéot, évêque de Port-Louis, que six carmélites arrivent en 1972. Elles s’installent temporairement chez les religieuses de Marie Réparatrice à Rose-Hill, puis à la rue Gordon à Rose-Hill, dans une maison appartenant au diocèse, en attendant la construction de leur monastère à Bonne-Terre, Vacoas. Le monastère fut consacré le 24 août 1975 et placé sous le patronage d’une autre carmélite célèbre, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. En mars 2003, les carmélites accueillaient dans leur monastère ses reliques lors du passage du grand reliquaire de sainte Thérèse à Maurice.

Le travail manuel fait partie de la vie des carmélites. Elles confectionnent des vêtements liturgiques, fabriquent des bougies et divers objets pieux. Elles accueillent aussi des retraitants pour les aider dans leur recherche de Dieu en les invitant à partager leur prière.

En 2020, la communauté de Maurice compte une novice mauricienne et 18 religieuses : 14 Mauriciennes, 3 Canadiennes, 1 Sud-Africaine.

Depuis 1983, l’Ordre séculier du Carmel à Maurice regroupe des laïcs qui vivent en plein monde les valeurs de la spiritualité du Carmel. Des réunions mensuelles se tiennent au monastère

Source : Présence du Carmel à l’Ile Maurice

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