(Football) Voyeurisme allégué : que dit le FFC sur la mystérieuse disparition du téléphone ?

La MFA n’a toujours pas officiellement communiqué sur ce rapport alors que les grandes lignes ont déjà été publiées  dans le journal attitré de la fédération ! Une enquête policière toujours en cours

L’affaire de voyeurisme allégué rapportée par une préposée de la Mauritius Football Association (MFA) fait à nouveau l’actualité. Celle-ci avait affirmé avoir découvert un téléphone portable en «video recording mode» dans les toilettes des dames à la Football House, fin juillet. Un Fact Finding Committee avait été institué par la MFA pour faire la lumière sur cette affaire, mais rien de compromettant n’aurait été trouvé, si l’on s’en tient aux grandes lignes répercutées dans le titre préféré de la fédération. Toutefois, de nombreuses questions subsistent.

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On se souvient que dans sa déposition à la police, la préposée de la MFA avait affirmé avoir informé l’assistant secrétaire général de l’époque, Nazeer Bowud, de la présence dudit téléphone dans les toilettes des dames. Toutefois, le téléphone a depuis, disparu. Quelques jours plus tard, le secrétaire général, Didier Pragassa, avait soumis sa démission — pour des raisons de santé selon Samir Sobha. Le Fact Finding Committee institué par la MFA sur cette affaire a, semble-t-il, bouclé son rapport. Cependant, la MFA n’a toujours pas officiellement communiqué à ce sujet. A part les détails, publiés dans le journal attitré de la MFA où aucune mention n’est faite concernant celui à qui revenait logiquement la responsabilité de sécuriser la principale pièce à conviction. Le FFC fait-il référence à cet élément important ?

Plusieurs questions sans réponse

Faute d’avoir une copie du rapport du FFC en main, nous éviterons de commenter sur ce qui a été dit dans une certaine presse. Sauf si, dans un souci de transparence, la MFA prend la peine de faire circuler prochainement le document au lieu de continuer à se la jouer solo ou en « duo ». On évitera aussi de commenter sur le FFC, présidé par Me Joy Beeharry et assisté de Me Ardash Ramkissoon et Pamela Somanah-Ramsamy, tant qu’on ne sera pas officiellement en présence d’une copie de ce rapport.

En revanche, rien ne nous empêche de demeurer sur notre position pour ce qui est de la démarche interpellante de la MFA à vouloir à tout prix nommer ce FFC ? Cela, alors même que l’affaire a déjà été rapportée à la police dix jours suivant la découverte du téléphone incriminé et qu’une enquête est en cours ? Dans ce contexte précis, à quoi bon alors avoir nommé un FFC quand on sait que c’est la police qui a le pouvoir de monter le dossier en vue d’une éventuelle poursuite judiciaire ? Quelles sont donc les motivations réelles derrière la démarche de la MFA ?

Ainsi donc, certains pensent que cette affaire est close après ce qui aurait été dit dans le rapport du FFC — à moins que la police n’arrive à faire des miracles comme l’estiment certains suivant le travail du FFC ! En revanche, à notre niveau, on n’est pas prêt de baisser la garde. Si miracle il pourrait effectivement y avoir, c’est bien de situer le rôle de celui qui devait logiquement prendre la responsabilité de sécuriser le téléphone incriminé tout de suite après la dénonciation de la préposée. Gageons que Me Joy Beeharry et ses assesseurs ont vu l’importance de s’attarder sur ce point central de leur enquête.

À ce titre justement, il serait bon de savoir si Nazeer Bowud, à qui s’est confiée la préposée, ou un autre dirigeant de la fédération, a pris des mesures immédiates pour sécuriser le lieu où se trouvait le téléphone aussitôt informé de la situation ? Cela, tout en prenant le soin de se faire accompagner par la préposée en question et d’autres témoins ? A-t-on pris la peine d’appeler la police face à ce qui pourrait être considéré comme une atteinte à la pudeur des dames ayant utilisé cette toilette ? Si des mesures immédiates n’ont pas été prises à qui revient alors la responsabilité si le téléphone a disparu? Rappelons aussi que la préposée en question avait décidé, selon sa déposition, d’avoir recours à la police après avoir estimé que rien n’avait été fait, entre-temps, au niveau de la fédération.

La police saura-t-elle exploiter tous les détails sensibles de cette enquête, afin d’aider à voir plus clair ? Ce qui est sûr, c’est que cette sombre affaire a, non seulement terni l’image du football local, mais aussi celle de la République de Maurice avec ses répercussions dans la presse étrangère.

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Propos interpellants en août dernier : Et Samir Sobha dans tout ça ?
Le président de la MFA avait accordé une interview à une radio privée suivant l’éclatement de cette affaire. Il avait, entre autres, abordé la démission de Didier Pragassa et avait précisé : « Par la swit kan linn donn so demision, nounn aprann boukou kitsoz apre. Kot ena bann dimounn inn vinn de lavan inn donn bann statement. Kot zot inn mem dir nou ki zot ti pe atann kili ale pou donn zot statement. Parski zot ti per reprezay tousa » !
Ces propos de Samir Sobha sont très graves. D’où la question de savoir si, au moment de son audition, le FFC a pris cela en considération ? La police est-elle au courant de cette déclaration ? Aussi, est-il bon de savoir comment Samir Sobha interprète-t-il désormais ses états d’âme lui qui relatait, à l’époque, une discussion avec la personne qui l’avait mis au parfum de cette affaire. « To kone to tifi ti vinn dan MFA. To tifi inn rant dan twalet be dan twalet la ti ena enn telefonn ki ti an mod enrezistre. Mo soke parski mo zanfan inn rant ladan. E mo zanfan ena 9 an. » Cette personne, dont fait référence Samir Sobha, a-t-elle déposé devant le FFC où convoquée par la police depuis ?

Aussi, en tant que père de famille, comment Samir Sobha se sent-il après avoir pris connaissance du rapport du FFC ? Se sent-il toujours « soke » parce que « mo zanfan inn rant ladan » étant donné que le journal attitré de la MFA a indiqué que « Le FFC ne désigne aucun coupable » ?

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