FTU : Appel à la création d’un bloc politique de gauche

La Fédération des travailleurs unis (FTU) lance un appel aux partis politique de gauche, à l’instar de Lalit, du Mouvemen Premyer Me ou encore de Rezistans ek Alternativ, pour la création d’un bloc politique de gauche. Objectif : créer une véritable force pour contrecarrer les partis traditionnels en vue des prochaines législatives.
« Ce sont les mouvements de gauche qui connaissent la dureté de la réalité à laquelle font quotidiennement face des milliers de travailleurs à Maurice. La population en a ras-le-bol des alliances qui se font et se défont. Dans 6 mois, nous risquons sans doute de voir encore d’autres élections », a estimé le syndicaliste Atma Shanto. Du fait des prochaines élections, la FTU lance un appel à la population pour que les électeurs « réfléchissent bien » le jour du scrutin. « Les travailleurs ne sont pas rassurés avec ces deux blocs politiques », affirme le syndicaliste, faisant référence à l’alliance Ptr/MMM.  
D’entrée de jeu, la FTU se dit « outrée » d’apprendre que Rama Sithanen pourrait se voir accorder à nouveau le fauteuil de ministre des Finances dans le cas où l’alliance rouge-mauve remportait les élections. Atma Shanto se montre ainsi très critique à son égard, imputant plusieurs faits à Rama Sithanen, comme la « répression syndicale grandissante » dans le secteur privé, « perçue comme des tentatives délibérées du patronat de décourager le mouvement et l’organisation autour d’un mouvement syndical », le « travail précaire », les licenciements ou encore le gel des salaires dans le secteur privé, entre autres. Des situations qui, selon le porte-parole de la FTU, résultent de réformes amenées par l’ancien ministre des Finances. « Les travailleurs doivent savoir pour qui ils vont voter. Ils doivent bien réfléchir avant de faire un choix et penser au long terme au cas où une telle alliance venait au pouvoir », dit-il.
S’attaquant encore à l’alliance Ptr/MMM, celle-ci selon Atma Shanto, a « déjà instauré un climat de dictature ». Premier signe, d’après lui : les « attaques des leaders politiques contre la presse ». Sur ce chapitre, le syndicaliste dit « condamner avec force » ces attaques, tout en exprimant sa solidarité envers les journalistes. « Ceux qui attaquent la presse, qui est une institution dont le rôle est d’informer sur les réalités locales et internationales, sont des malades », a affirmé le porte-parole de la FTU. Le syndicat dit par ailleurs craindre une campagne « communaliste » dans le cadre des élections. Et de lancer un appel aux partis politiques de ne pas « réveiller le démon communal ». Atma Shanto a également commenté la fermeture du Parlement pendant de long mois. Selon lui, le pays a été « tenu en otage » avec l’impossibilité de faire voter des lois, entre autres, alors que les dirigeants politiques s’adonnaient à des tractations.

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