Gayan à l’Electoral Boundaries Commission : Les Chagos une circonscription à part entière

Dans une correspondance qu’il a adressée à l’Electoral Boundaries Commission (EBC) mardi dernier, mais en sa capacité d’avocat Senior Counsel, le ministre du Tourisme, Anil Gayan, fait un plaidoyer pour que l’archipel des Chagos soit proclamé une circonscription « à part 
entière » plutôt que d’être intégré, comme le veut la tendance, dans une des circonscriptions déjà existantes du pays.

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S’adressant au président de l’Electoral Boundaries Commission, Me. Yousouf Aboobaker, Anil Gayan dit apprécier que sa commission veuille inclure l’archipel dans le processus électoral démocratique. Pour rappel, c’est une loi récemment votée par l’Assemblée nationale qui a souhaité qu’une telle inclusion ait lieu, mais à ce stade, l’EBC doit encore décider de quelle circonscription il s’agira.

Toutefois, à son avis, « ce serait un mauvais signal » envoyé à la communauté internationale que d’inclure les Chagos à une circonscription du mainland Mauritius.
L’argumentaire d’Anil Gayan repose sur le fait que, suite à l’avis consultatif de la CIJ, « l’occupation continue de l’archipel des Chagos par la Grande-Bretagne constitue un défi à la règle du Droit international ce qui en fait un enjeu international. Rien que pour cette raison, nous devons nous assurer que l’archipel soit une circonscription de plein droit », insiste-t-il.

Du point de vue d’Anil Gayan, eu égard aux circonstances, l’archipel des Chagos doit avoir un traitement spécial pour les quatre raisons suivantes : il a été détaché illégalement avant que Maurice ne soit devenue indépendante si ce détachement n’avait pas eu lieu,  l’archipel aurait été une circonscription à part entière comme l’est Rodrigues avant le détachement, les Chagos avaient déjà une population résidente avec leurs institutions scolaires, service de santé et cour de justice l’archipel a été privé d’un processus démocratique équitable et cette privation injuste infligée aux Chagossiens ne devrait pas avoir maintenant pour solution une disposition électorale qui ne ferait qu’aggraver leurs ressentiments.

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