Exploration spatiale et communication : l’aventure d`une Mauricienne au lancement du Télescope spatial James Webb

Krystel Palan-Chapeau, une jeune Mauricienne basée en France depuis 2002, et qui travaille à la station d’Arianespace à Kourou en Guyane française depuis plus de 3 ans a vécu une aventure de lancement des plus époustouflantes. Chargée de communication et événementiel, elle a encadré toute l’équipe pour les groupes de presse pour le lancement du télescope spatial le plus puissant et le plus complexe jamais construit, James Webb bijou d’ingénierie qui explora l’univers. C’est également l’observatoire le plus cher de l’histoire de l’aérospatial. « James Webb Space Telescope va remplacer le télescope Hubble pour continuer à explorer l’univers avec une technologie de pointe. C’est le fruit d’une collaboration entre la NASA (l’agence spatiale américaine), l’ESA (l’agence spatiale européenne) et la CSA (l’agence spatiale canadienne). J’ai eu le privilège de participer au lancement de James Webb Space Telescope. C’est un événement qui m’a réellement marqué car jamais encore un lancement n’avait provoqué autant d’enthousiasme. C’était le lancement à vivre ! » explique Krystel Palan.
Une expérience incroyable
Pour préparer ce lancement, plus d’une centaine d’opérationnels américains étaient sur place pour travailler sur le télescope arrivé en octobre dernier en Guyane française. Krystel a eu le privilège de travailler au sein du département des Relations extérieures d’Arianespace sous la responsabilité de Martine Studer. Durant plusieurs mois, l’équipe a travaillé conjointement avec les services de communication de la NASA et de l’ESA pour organiser l’accueil des invités VIP et la presse autour du lancement Webb. « Ce fut pour moi un vrai Challenge à relever car je savais que j’allais vivre une expérience incroyable. Le monde entier avait les yeux rivés sur ce lancement avec une couverture médiatique de grande envergure. Durant la préparation des différents programmes dédiés aux invités VIP et à la presse, j’ai eu l’occasion de participer à l’accueil d’un groupe de journalistes venus en amont du lancement pour voir le télescope (BBC, ARTE, France TV pour n’en citer que quelques-uns). » Une équipe de tournage pour Netflix était aussi sur place pour réaliser un documentaire autour des derniers jours avant le lancement et assister au décollage.
Des larmes aux yeux
Au sein du département des Relations extérieures, la mission principale de Krystel consistait à organiser la logistique pour l’accueil des invités VIP en Guyane française pour ce lancement. Puis, de les encadrer et de répondre à leurs différents besoins pendant leur séjour. J’ai rencontré beaucoup de personnes passionnées et qui ont su transmettre leur engouement pour Webb. Le 25 décembre, elle a assisté au décollage depuis un site extérieur nommé « Toucan » situé à 5 km de la zone de lancement. Juste après le décollage d’Ariane 5, emportant sous sa coiffe le télescope Webb, la jeune Mauricienne a rencontré une dame qui, lors du décollage, avait les larmes aux yeux car c’était pour elle l’aboutissement de plusieurs années de travail. Des cris de joie émanaient du public qui assistait à ce lancement tant attendu. On pouvait mesurer le privilège de travailler sur ce lancement et de faire partie de cette belle aventure qui ne fait que commencer. Crystel Palan dit avoir beaucoup appris durant la préparation de ce lancement et a pu profiter des précieux conseils de la responsable de communication et de son adjointe. En particulier, Martine Studer qui lui a toujours dit que pour réussir dans ce domaine il faut bien gérer le stress, faire preuve de travail méthodique, d’humilité et de patience. Quant à son adjointe, Martine Studer, celle-ci déclare que : « Ce lancement hors du commun a mobilisé de façon inédite l’ensemble des équipes opérationnelles du Centre Spatial Guyanais dont nous faisons partie. Avec ce lancement réussi, nous pouvons tous, chacun et chacune à notre niveau, être fiers d’avoir apporté notre pierre à l’édifice de ce projet d’un enjeu planétaire! La mission de Webb ne fait, elle, que commencer. »

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