Hippisme – Saison 2022 : Incertitudes pour le début de la saison malgré la promulgation de la HRD

Si la Horse Racing Division (HRD) a depuis le vendredi 21 janvier, été promulguée par le président de la République avec l’amendement à la GRA Act, elle reste et évolue toujours depuis sa création sous la tutelle de la Gambling Regulatory Authority (GRA)– malgré les promesses faites par le Premier ministre Pravind Jugnauth à l’Assemblée nationale à l’effet qu’elle sera un organisme indépendant.

- Publicité -

S’il fallait une preuve de plus, les employés de cette instance ont été sélectionnés par un galimatia de personalités recrutés par le GM , Wayne Wood de la HRD, Dev Bheekary de la GRA, Mme Kautik du PMO et Arnasalon Ponnusawmy, CEO de la GRA. Eu égard aux premières recrues connues, on retrouve un ardent « supporteur» par écrit de la cause de Wayne Wood et de Dev Bheekarry, recruté sur un contrat taillé sur mesure.

En tout cas, le patron Wayne Wood de la HRD va devoir s’engager dans une course contre la montre, pour qu’elle soit fin prête, pour le coup d’envoi de la saison 2022, prévue pour le 19 mars prochain fixée pour l’heure par la MTC Sports and Lesiure Ltd (MTCSL) qui nage quant à elle, en pleine confusion en l’absence d’un vrai capitaine à bord.

Qui a peur d’une réunion ?

Alors qu’il y a à peine une semaine, le président de la MTCSL Denis de Speville trouvait inconcevable et inadmissible que le Mauritius Turf Club n’ait pas eu de rencontre avant le 5 janvier, le voilà qu’il change son fusil d’épaule, pour annuler une réunion conjointe MTC/MTCSL, arguant qu’il n’y a aucune urgence d’autant que celle-ci, vient de soumettre son calendrier provisoire de la saison 2022, à la Gambling Regulatory Authority pour être approuvée. D’une part, il veut que le MTC se rencontre au plus vite et de l’autre, il trouve que la MTCSL n’a pas besoin de se rencontrer pour l’instant.

Le couple de l’année Speville/Tuckmansing

Denis de Speville a effectivement fait savoir à ses collègues que “cette réunion n’avait pas son utilité” et “qu’il valait mieux attendre la réponse de la GRA”. Une raison pour le moins cavalière car il s’avère qu’il y a plusieurs sujets d’extrême importance qui doivent être discutés. Et puis, personne ne sait quand la GRA va répondre à la proposition de la MTCSL car c’est un fait qu’elle ne fait pas grand cas des correspondances de la MTCSL. Rappelons que les deux dernières demandes de réunion avec la GRA sont restées lettre morte. Pas la moindre réponse et donc pas la moindre rencontre de travail ni avec la HRD de Wayne Wood et encore moins avec la GRA de Dev Beekharry.

Ainsi, l’on se demande si Denis de Speville cerne bien toute la difficulté de la situation actuelle. Lui qui ne jure actuellement que par Jérome Tuckmansing qui en passant, n’est plus le CEO de la MTCSL mais qui a signé quand même une lettre officielle comme CEO de la MTCSL – s’embourbe de plus en plus dans la mélasse. Primo, il n’a jamais compris l’importance de son seul et unique actionnaire, le MTC, son véritable patron, et secundo il a fait marche arrière pour trahir l’engagement qu’il avait pris lorsqu’il s’était présenté pour un second mandat aux côtés de Jean Michel Giraud.

Au lieu de faire bloc derrière Jean Michel Giraud pour résister aux tentatives malsaines de la GRA et de la HRD, il a préféré baisser les armes de peur sans doute, de perdre sa Personal Management Licence… Comme quoi le ridicule ne tue pas et l’on comprend maintenant mieux ceux qui nous avaient prévenu que la gestion n’était pas sa tasse de café. Du reste, ceux qui le connaissent, disent toujours que son passage à la tête du Dodo Club, a été une vraie catastrophe…

Les dépenses pour le MTCSL

La stricte vérité est que Denis de Speville joue maintenant à cache-cache avec ses propres collègues du MTC et de la MTCSL, ne voulant pas attaquer les vrais problèmes actuels, ce qui provoque l’irritation et la colère de ses collègues. Visiblement, il n’arrive toujours pas à comprendre la complexité de la situation dans laquelle il se trouve et continue à nager contre-courant, notamment contre les avis des experts comptables et non des moindres. Suivant les directives de son Finance Controller Jérôme Tuckmansing, il voulait à tout prix que les dépenses hors saison (Janvier à Mai) soient prises en charge par le MTC et non pas la MTCSL.

Or, une décision à cet effet avait déjà été prise depuis belle lurette, car à une réunion où il était pourtant présent, il avait été décidé à l’unanimité que la MTCSL doit obligatoirement endosser TOUTES les dépenses de la saison 2021. Mis devant ce fait, Denis de Speville aurait laissé entendre que cette décision lui a échappé. Mais visiblement, soit il s’est laissé berner, soit il veut jouer au plus malin, en voulant présenter un bilan financier positif de Rs 2m pour la saison à huis clos de 2021 au lieu d’une perte d’environ Rs 45m.
Puisque nous y sommes, sachez que les auditeurs attendent avec impatience le feu vert de la MTCSL pour vérifier les comptes de la saison 2021.

En effet, ces derniers auraient dû commencer leur travail dès la rentrée (7 janvier), mais force est de constater que les comptes ne sont pas encore prêts d’où la réunion tenue en urgence, vendredi dernier, entre ceux concernés, une réunion au cours de laquelle, Jérôme Tuckmansing a admis avoir commis “une erreur en acceptant le poste de Chief Executive Officer, jusqu’au 31 décembre”.

Même s’il n’est plus le CEO, Jérôme Tuckmansing continue néanmoins à en jouer le rôle, comme tel et il continue à tenir des réunions ici et là, car outre ceux concernés par les finances, il a aussi rencontré le personnel du département de communication pour … ne rien dire, si ce n’est que d’expédier les affaires courantes, en attendant qu’une décision soit prise et annoncée officiellement.

Quelle Duchesse sans nouveaux chevaux ?

Avec toute la confusion qui règne au niveau des comités directeurs, le personnel du MTC et celui de la MTCSL semblent perdus et n’ont pas cette motivation et cet enthousiasme pour mettre en place tout ce qui doit être mis avant le grand départ, le 19 mars. La MTCSL n’a plus de CEO (un appel à candidature sera lancé sous peu). Elle n’a pas non plus de Communication et Marketing Manager quoiqu’un nom d’une employée circule déjà dans le cercle bien informé de la MTCSL. Racetime n’a plus de rédacteur en chef, alors que celui qui s’occupe du site de la MTCSL est en congé de maladie. Par ailleurs, la responsable des membres du MTC a donné sa démission, ce qui a contraint le management de redistribuer en quatrième vitesse, son travail entre les membres du personnel existant, sans compter le départ attendu ou inattendu, de ceux qui sont partis voir, si l’herbe est plus verte ailleurs, soit à la HRD soit à Balaclava. Et pour corser le tout, le nombre de chevaux importés pour la saison 2022, n’est guère encourageant.

Dans une déclaration faite au département de la Communication la semaine dernière, Jérôme Tuckmansing a dit qu’il n’y a que 17 chevaux importés à ce jour, ce qui a fait dire à l’entraîneur champion Ricky Maingard que la saison 2022 sera très difficile. Ainsi, l’on se demande sur quoi s’est basé la MTCSL pour demander 40 journées à la GRA? La Duchess of York Cup sera-t-elle une course réservée aux chevaux nouvellement importés ou sera-t-elle ouverte également aux anciens, car au vu des importations enregistrées à ce jour, nous ne voyons pas comment aurons-nous une Duchesse, digne de ce nom? D’autre part, une autre question intrigue les turfistes : est-ce que la HRD – qui s’occupera désormais du programme des courses comme annoncé dans le Finance Bill – aura-t-elle le droit d’utiliser l’appellation des courses ou est-ce que celle-ci est la propriété du MTC? Autant d’interrogations qui méritent d’être éclaircies, à l’image même de la location des infrastructures du MTC à la MTCSL, un sujet que Denis de Spéville ne veut pas aborder pour l’instant pour des raisons évidentes.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -