Rome : La cité éternelle

Promenez-vous dans Rome et vous vous immergez en plein dans l’histoire et l’antiquité !

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Surnommée la ville éternelle dès le premier siècle, ruines et bâtiments antiques, conservés, restaurés ou protégés se succèdent parmi d’imposants monuments surplombés de statues géantes. Il n’est pas rare de percevoir un ange aux ailes déployées, posé sur du béton, se fondre dans l’azur comme s’il faisait le lien entre ciel et terre.

Du passé romain, nous nous rappelons la décadence, la démesure, la puissance qui s’y manifestait et la course à l’affût du pouvoir. C’est cela qui vient à l’esprit pour qualifier la vie à l’époque.

En marchant dans cette ville italienne, on ne peut que constater que l’histoire ancienne côtoie avec une facilité déconcertante les touristes du 21e siècle que nous sommes. Je pousse un “waaaow !” d’émerveillement en passant devant le Colisée que j’ai maintes et maintes fois vu à la télé et en photos. Mais le voir s’élever sous mes yeux au moment du coucher du soleil, c’est quand même autre chose. Ça grouille de monde aux alentours et je m’attends à voir un viril gladiateur sortir de cet amphithéâtre à l’architecture et à l’ingénierie hors du commun. Il est possible de tourner en rond autour de ce monument ovale et chaque pan est fait de souvenirs, d’anecdotes, de beauté et de couleurs chaudes légèrement nuancées. Chaque façade raconte le poids du passé en laissant entrevoir les débris et, à l’intérieur de ces murs colossaux, on devine les cris de la foule en délire lors des combats des premiers siècles.

À quelques dizaines de mètres de là, après avoir marché sur une route pavée portant encore des traces de roues de chariots, se trouvent le Mont Palatin et le Forum Romain : un trésor archéologique. Composé d’édifices, de sanctuaires et de temples, ce lieu était un centre névralgique à l’époque romaine. Aujourd’hui, les ruines se déploient avec grandeur et majesté sous nos yeux. On y verrait presque César avec sa toge, arborer sa couronne de laurier avec fierté et déambuler avec assurance entre les restes de pierres.

Plus haut, le Mont Palatin est l’une des sept collines de Rome et a accueilli sur ses hauteurs de nombreux empereurs. Une vue à couper le souffle éblouit celui venu jusque-là. Le regard se promène au bas sur le Forum et se perd au loin sur les bâtiments de Rome. Un vent léger et chaud souffle, emportant avec lui mon chapeau de paille, qui s’envole, tourbillonne, s’éloigne définitivement de moi, pour atterrir sur le haut d’un mur en ruine. Il restera un bout de moi, rien que de la paille, dans cette immensité impériale et sublime. Et cerise sur le gâteau dans cet endroit mythique, on raconte que les frères jumeaux abandonnés, Rémus et Romulus, ont été recueillis par une louve au pied du Palatin. La légende se mélange à l’histoire sous nos yeux.

Accompagnée de mon fils Ludovic, notre séjour se passe dans la plus grande simplicité. Sac à dos, nous arpentons chemins et ruelles, à peine guidés par Google Map. 38 degrés, un soleil de feu, des Italiens pas toujours accueillants (ils en ont marre des touristes et des immigrés visiblement) : un séjour costaud physiquement et nous faisons preuve de résilience devant le pesant problème de communication, ne parlant pas un mot d’italien. Mais nous ne sommes pas venus ici pour faire la causette, mais pour visiter la ville, nous régaler les papilles et en prendre plein la vue.

De grand matin, alors que l’atmosphère est déjà étouffante, bouteilles d’eau en main, c’est avec un joyeux empressement que nous prenons la route pour le Vatican. La foule, sourire unanime aux lèvres, est déjà là à 7h30 pour l’Audience Générale prévue à 9h. Je vois une ravissante demoiselle, bien maquillée et coiffée, marcher d’un pas décidé vers la queue. Mais chose surprenante, elle est habillée en mariée. Sûrement qu’une séance photos pour un magazine en vogue va se dérouler dans ce cadre significatif. Un mannequin, très chic, s’approche et entre sagement dans le rang à ses côtés. Mais visiblement, ce sont des époux ! Quelques minutes plus tard, un autre couple tout heureux en tenue de mariés s’approche et prend place patiemment. L’homme arbore une discrète fleur dans sa petite poche de veste et la femme porte avec élégance une robe toute de dentelle ivoire. Il n’y a pas que deux couples en tenue de cette joyeuse célébration, mais des dizaines ! Ils se déhanchent sur les parvis du Vatican pour assister à l’Audience du pape. Tous assis dans les premiers rangs de la salle Paul VI, ce n’est qu’à la fin de la séance que je comprends que c’est une coutume. Les futurs jeunes mariés se revêtent de leurs tenues de mariage et viennent recevoir la bénédiction papale. Plus tard, devant des cadres les uns plus romanesques que les autres, nous verrons ces mariés poser pour des séances de photos en plein Rome : devant des églises, sur un pont, près du Forum, devant le Colisée, le Panthéon ou encore l’incontournable fontaine de Trévi. Des mariés et de la gaieté partout. Des souvenirs immortalisés qui en feraient rêver plus d’un.

Ce qui reste quand même le plus breathtaking, ce sont bien les églises, avec leur architecture et la beauté de l’art à l’intérieur et à l’extérieur : tableaux, statues, marbres, colonnes, plafond. Non seulement ces lieux gardent plus au frais, mais il y règne une telle quiétude et nous ne nous lassons pas d’être entourés de tant de beauté simple ou grandiose dépendant des chapelles, églises et basiliques. Le plus impressionnant, majestueux et empreint de significations et d’émotions pour mon fils et moi reste la Basilique Saint Pierre, là où l’apôtre Pierre demeure dans la crypte.

Autre registre, gourmand cette fois : pizzas et pâtes tiennent bien la course aux côtés des tomates mozzarella et de l’aubergine et burrata. Nous n’allons quand même pas nous laisser tenter par un steak frites en ce lieu qui éveille les sens aux senteurs du basilic, des herbes et de l’huile d’olive. Bref, un vrai régal pour le palais et pour les yeux.

Rome un jour, Rome toujours ! Cette ville est une galerie d’art en plein air. Le passé reste fortement présent. L’avenir semble ne pas avoir sa place tant le passé est enraciné dans le sol. Elle reste néanmoins une ville dynamique, au goût du jour, et pleine d’avenir bien évidemment. Mais ce qui est le plus présent là-bas, c’est bien le passé.

La cité éternelle, c’est la beauté, la splendeur, la grandeur, l’antique, le nouveau, le passé, le présent ! Et c’est tout naturellement que je me pose la question alors que je suis à la place Saint Pierre et que les mouettes, telles de majestueuses colombes, planent au-dessus du Vatican : “Mais que sera donc l’éternité ?” Insaisissable, intemporelle, vertigineux, éblouissant, paisible… Divin !

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