Fin du confinement sanitaire : La grande rentrée avec 24 h d’avance

Le SPS Ragen : « Une partie du service continuera à travailler à domicile »

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Fixée initialement pour demain, la grande rentrée dans la fonction publique aussi bien que dans le privé est effective avec 24 heures d’avance depuis ce matin. Et ce, en raison de la fin de la période de couvre-feu sanitaire depuis samedi, minuit. De ce fait, le Secretary for Public Service (SPS), Swaminathan Ragen, soutient qu’il n’y a aucune raison pour que la plupart des fonctionnaires  ne reprennent le chemin du travail ce lundi.

« J’ai émis une lettre circulaire pour demander aux fonctionnaires de reprendre le travail ce lundi. Les préparatifs pour la grande rentrée sont au point et les fonctionnaires doivent cependant respecter les exigences sanitaires, c’est-à-dire porter le masque, observer la distanciation physique, se laver les mains régulièrement et la prise de la température. Nous avons aussi déjà pris contact avec ceux concernés pour qu’il y ait suffisamment de moyens sur nos routes pour transporter les fonctionnaires », ajoute-t-il.

Cependant, un groupe de fonctionnaires sera appelé à s’adonner au Work From Home pour qu’il n’y ait pas de perturbation et de pression accrue sur le réseau de transport en commun.  Il s’agit d’une catégorie de fonctionnaires au sein de l’administration qui peut pratiquer le télétravail comme au ministère des Finances, et certains corps para-étatiques.

Swaminathan Ragen souligne que les Research Officers peuvent aussi pratiquer le télétravail car ils sont appelés à être sur le terrain. « J’insiste cependant sur le fait qu’il faut des résultats et qu’on soit en mesure de mesurer la productivité. Je pense que d’ici à trois mois nous allons réaliser une étude sur le télétravail dans la fonction publique pour voir de quelle manière nous pouvons étendre ce système à d’autres départements. Le monde du travail évolue et nous ne pouvons continuer à travailler de la même manière.Je sais que certains chefs de département aimeraient quand même voir des fonctionnaires sur leurs lieux du travail », poursuit-il.

Interrogé au sujet de la reprise, le président de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), Narendranath Gopee, se dit d’accord que la rentrée se fasse ce lundi. Cependant, il souligne que les fonctionnaires ainsi que la population doivent prendre toutes les précautions nécessaires pour qu’il n’y ait pas une deuxième vague de la Covid-19 car l’économie a assez souffert. « Le gouvernement aussi éprouve des difficultés à gérer les affaires du pays. Il incombe maintenant à la population de faire des efforts pour remettre l’économie sur les rails. Je pense que toute la population doit prendre les précautions sanitaires appropriées pour que tout se déroule dans les meilleures conditions », dit-il. Et d’ajouter que le nombre de dépistages s’élève à 103 000, soit même 10% de la population avec des risques latents.

De son côté, le président de la Fédération des Syndicats du Service public (FSSP), Rashid Imrith, est d’avis qu’il demeure un fait que tous les fonctionnaires ont hâte de reprendre le travail. « En ce premier jour, le seul problème pour une catégorie de fonctionnaires demeure la fermeture des crèches. Ce problème a été résolu. Pour l’heure, nous ne savons pas encore quelles sont les dispositions prises par les compagnies de transport et aussi si l’on a trouvé des solutions pour faire la queue avant d’entrer dans les ascenseurs et aussi le respect de la distanciation physique dans les lieux du travail. On évaluera la situation ce lundi et nous allons être en contact avec le ministère de la Fonction publique pour régler des problèmes qui pourraient surgir », déclare-t-il.

Aussi faut-il veiller à ce qu’il n’y ait pas de nouveaux cas de Covid-19 et également une flexibilité pour les heures d’arrivée et de départ des fonctionnaires. « Il faut qu’il y ait une flexibilité à ce niveau car le virus est encore devant nous. Il y a du retard à rattraper dans le travail. On encourage ceux qui peuvent faire leur travail à domicile de continuer à le faire. Ils peuvent venir et prendre des dossiers pour aller travailler à la maison. Ce faisant, ils ne vont pas attendre la fermeture des bureaux, ceci afin d’éviter le problème d’embouteillage. Il faut qu’ils respectent quand même le deadline lorsqu’ils vont travailler à domicile », souligne le président de la FSSP. Il fait comprendre qu’au niveau de la fédération, il continuera à engager des discussions avec le ministère de la Fonction publique sur les implications du travail à distance.

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