75 ANS DE L’ONU – ANNONCE DU PREMIER MINISTRE : Maurice candidate pour un siège au Conseil de sécurité en 2024

Pravund Jugnauth : « L’ONU est une plateforme où nous pouvons faire entendre notre voix concernant l’Unfinished Business of Decolonisation dans le monde et à Maurice »

- Publicité -

Maurice est candidate pour un siège non-permanent au Conseil de sécurité des Nations unies en 2024. C’est ce qu’a annoncé hier le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui participait à la cérémonie organisée conjointement par le ministère des Affaires étrangères et le bureau régional des Nations unies à Maurice, au Trianon Convention Centre. Cette cérémonie publique, qui a réuni un parterre de personnalités mauriciennes, des membres du corps diplomatique et des représentants et employés des systèmes des Nations unies à Maurice, en est une des rares à être organisées dans la région et sur le continent africain, a fait remarquer la coordinatrice des systèmes des Nations unies, l’ambassadrice Christine Umotoni.

Pravind Jugnauth a rappelé que Maurice avait déjà siégé comme membre non-permanent au Conseil de sécurité en 2001-2002 et avait, à cette occasion, initié la création d’un comité sur la prévention et la résolution des conflits en Afrique. « Après 23 ans, nous méritons un nouveau mandat pour servir comme membre non permanent au Conseil de sécurité. Nous présenterons notre candidature pour 2024 et souhaitons que notre candidature soit soutenue par tous nos amis », a dit le Premier ministre, qui ajoute que malgré le fait que Maurice soit un petit État insulaire, « elle a grandement contribué à l’avancement des Nations unies ». Ainsi deux anciens juges ont été élus sur l’Advisory Committee du conseil des Droits de l’homme récemment et un autre sur le sous-comité concernant la prévention de la torture. « De plus, un Mauricien agit actuellement comme représentant spécial du secrétaire des Nations unies concernant la lutte contre la violence sexuelle », dit-il. Il a aussi rappelé que Maurice a co-présidé la commission des Nations unies sur l’eau avec le Mexique.

Le Premier ministre n’a pas manqué d’évoquer le dossier des Chagos. Il a souligné le succès des Nations unies concernant la décolonisation de nombreux territoires. « Au moment de la formation de l’Onu, 750 millions de personnes vivaient sous le règne colonial. Avec l’adoption en 1960 de la résolution 1540 stipulant que toute personne a le droit à l’autodétermination, les Nations unies ont exercé une forte influence sur le processus de décolonisation qui a changé radicalement la face de la planète. Aujourd’hui, il y a encore 17 territoires encore sous l’empire colonial », a-t-il observé avant de souligner que « les Nations unies constituent une plateforme où on peut faire entendre sa voix concernant les “unfinished business of decolonisation including that of mauritian territory” ». Il a exprimé sa reconnaissance envers les amis internationaux qui ont accordé « leur soutien inestimable » à Maurice concernant le Chagos.

Ce dossier a aussi été évoqué par le ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha. « Nous avons parcouru un long chemin ensemble au niveau de l’Organisation des Nations unies. Il y a eu de nombreuses réalisations et quelques échecs tout au long de ce voyage. Quand nous regardons en arrière, nous constatons que l’ONU a réussi sa mission fondamentale. Le monde a considérablement changé depuis 1945. Nous avons eu la vague de décolonisation qui a permis à de nombreux pays de façonner leur propre destin en tant qu’États souverains. Dans le cas de Maurice, lorsque la résolution 2066 de l’Assemblée générale des Nations unies a été débattue et votée en 1965, la résolution appelait clairement la puissance administrante à ne prendre aucune mesure qui démembrerait le territoire de Maurice et violerait son intégrité territoriale. »

Et le ministre des Affaires étrangères de poursuivre : « Cinquante-deux ans après notre indépendance, nous luttons toujours pour nos droits territoriaux. D’où la raison pour laquelle nous avons appelé les Nations unies, qui sont le “Parlement de l’humanité”, à prendre position, à nous soutenir dans notre combat légitime pour exercer la souveraineté sur les Chagos. Pour Maurice, l’ONU reste le rempart le plus efficace contre les préjugés et la tyrannie de l’histoire. »

Le Premier ministre a aussi remercié les Nations unies pour l’aide accordée à Maurice dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 et a souligné le rôle non seulement de l’OMS à travers le Dr Musango, mais aussi de tout le système des Nations unies lors que la conséquence de la pandémie a pris une dimension multiforme. Il a aussi remercié la coordinatrice des Nations unies, Christine Umotoni, pour son intervention afin d’obtenir l’aide des experts des Nations unies à la suite du naufrage du Waskashio.

La célébration d’hier était placée sous le signe de l’intégration. C’est ainsi que des trophées ont été remis à trois écoles de l’Adolescent Non-Formal Education Network qui ont participé au projet des Nations unies sur le thème “The future we want”. La partie culturelle a été marquée par les prestations très appréciées des élèves de Mo’zar Espace Artistic, du Loïs Lagesse Trust Fund, d’Abaim, du Conservatoire Francois Mitterrand et du Swing and Dance Group.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -