– Mark van Beuningen (Group CEO) : « Donner aux investisseurs accès à une variété de classes d’actifs »
En ligne avec sa stratégie annoncée en avril 2019 de lever des fonds sur le marché des capitaux, CIM Financial Services Ltd (CFSL) a levé Rs 3 milliards en août à travers l’émission d’obligations à taux fixe en quatre tranches. Les obligations de CFSL ont été cotées le 30 octobre à la Bourse de Maurice, et ont connu une bonne introduction ce jour-là. Cette levée de Rs 3 milliards fait suite à deux premières tranches de Rs 2 milliards (déjà cotées en bourse), soit un total de Rs 5 milliards levés en bourse par la Cim, sur 12 mois, et ce, « durant la période la plus difficile que le pays ait connu », précise Sunil Benimadhu, CEO du Stock Exchange of Mauritius.
Durant cette session boursière du 30 octobre, toutes les obligations mises en vente par CFLS avaient trouvé preneur, pour un montant total de Rs 20,3 millions. Initialement émises à Rs 100 000, les obligations libellées “CFSL – 4,75%” et “CFSL – 4%” ont été cotées à Rs 103,946.43 et Rs 102,160.63, soit à une prime de 3,9% et 2,2% respectivement. Les obligations de CFSL sont à maturités de 1, 3, 5 et 10 ans, et ont été notées “AA” par Care Ratings (Africa). PLEION Corporate Finance Ltd agit comme Transaction Adviser & Placement Agent pour cette transaction.
Mark van Beuningen, Group CEO de Cim, explique : « Nous avons revu notre stratégie de financement il y a un peu plus d’un an et demi. Il s’agissait en fait d’ajuster notre structure de financement à la durée des prêts que nous accordons à nos clients et de nous assurer que nous avions des dettes à taux d »intérêt fixe pour correspondre aux prêts à taux fixe de nos clients. Nous voulions également être en mesure de construire une courbe de rendement pour les obligations de Cim à travers leurs différentes échéances qui reflète la taille et la force de notre entreprise. Cela nous a conduits à nous lancer dans une séquence structurée de programmes d’obligations à moyen terme. »
Il se réjouit des facilités mises en place par le Stock Exchange of Mauritius, qui permettent à des entreprises comme Cim de se lancer dans de grandes opérations de levée de fonds « qui à la fois soutiennent notre activité, mais aussi, ce qui est important, donnent aux investisseurs accès à une grande variété de classes d’actifs ». La Cim a décidé de coter les obligations émises sur le SEM parce qu’e voulait cibler spécifiquement les fonds de pension et les investisseurs avisés, en sus de ses partenaires bancaires. « La cotation des obligations est attrayante pour les fonds de pension et ces investisseurs, car elle rend l’investissement plus liquide et plus négociable. En outre, les obligations cotées en bourse offrent des avantages fiscaux aux particuliers », poursuit Mark van Beuningen.
La Cim s’est fait un nom dans le secteur du crédit à la consommation depuis 1987 et emploie plus de 850 personnes. Elle opère pas moins de 102 comptoirs répartis à Maurice et Rodrigues. Le groupe est engagé dans le crédit à la consommation, mais aussi le crédit-bail, les cartes/paiements et l’affacturage. Cim Finance a pour actionnaires Cim Holdings Ltd (53%), le National Pension Fund (4,92%) et Scott Investments (3,35%), entre autres.
La Cim est la 12e plus grande compagnie cotée à la bourse de Maurice, avec une capitalisation de Rs 4,2 milliards. Sunil Benimadhu explique : « La cotation des obligations de Cim sur le SEM a été un succès, car elles ont toutes été entièrement souscrites et il y a des ordres d’achat réguliers pour ces obligations, mais il n’y a pratiquement pas de vendeurs ! Cette situation est compréhensible, car les taux d’intérêt sont proches de zéro et les obligations CIM offrent actuellement des rendements attractifs sur un “risk-adjusted basis” variant de 2,5% à 4,1%. »
Sunil Benimadhu ajoute que dans un environnement “Covid-stricken”, où les valeurs sont sujettes à un niveau inhabituel de volatilité, de par l’incertitude ambiante, les obligations émises par des compagnies ayant un bilan financier solide « offrent un retour stable aux investisseurs ».