ÉCONOMIE – POST-COVID : Le ministre des Finances s’en prend ouvertement au secteur privé

  • Renganaden Padayachy : « Le MIC ne donnera pas un sou à ceux qui ne respectent pas leurs engagements »

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a profité d’une sortie dans sa circonscription de Rivière-des-Anguilles/Souillac (No 13) hier pour mettre les points sur les i concernant la situation économique et surtout régler ses comptes avec le secteur privé sur fond de contestation de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Il a ainsi fustigé ceux qui réclament l’ouverture des frontières et voient le pire pour la situation économique en 2021. Il s’est en revanche dit confiant à l’effet que le pays sortira de la crise l’année prochaine et a invité ceux qui menacent de licencier à ne pas chercher l’aide du gouvernement. « Pa kapav manz banann dan de kote », s’est-il appesanti.

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Renganaden Padayachy procédait hier à l’inauguration de la nouvelle succursale de la SBM à L’Escalier. En présence du Chief Executive Officer (CEO) d’Omnicane, Jacques d’Unienville, il a critiqué ceux qui prédisent les pires catastrophes économiques pour l’année prochaine. Surtout en ce qui concerne le secteur touristique, avec la fermeture des frontières. « Certains cherchent à détruire la confiance. Le ministère de la Santé a fait un travail formidable pour contrôler le virus et permettre de reprendre nos activités économiques. Aujourd’hui, il faut tout faire pour empêcher le virus de revenir. Mais certains trouvent qu’il faut rouvrir et casser le protocole. Pourtant, ce sont ces mêmes personnes qui étaient venues frapper à notre porte pour dire qu’ils n’avaient pas d’argent pour payer leurs employés, » dit-il.
Répondant à ceux qui disent que le pays connaîtra une crise économique plus grave en 2021, il a indiqué qu’on ne peut comparer cette année aux années précédentes. « Il y a un avant-pandémie et un après-pandémie. La fermeture du pays nous a coûté presque 10% de notre richesse. Maintenant, la pandémie est derrière nous et nos activités économiques reprennent petit à petit. 2020 tire à sa fin et nous allons vers une nouvelle année qui, j’en suis certain, sera meilleure, même si certains pensent le contraire, » ajoute-t-il.
Il dit s’appuyer pour cela sur les prévisions des institutions internationales. « La MCB prévoit une croissance positive en 2021. On cherche à créer un climat de frayeur dans le pays. » Et d’ajouter que le gouvernement est déjà venu avec une série de mesures pour aider le secteur privé. « Le MIC ne donnera pas un sou à ceux qui ne respectent pas leurs engagements. » Profitant de la présence du CEO d’Omnicane, il a ajouté : « Notre ami M. D’Unienville est là et il sait que nous sommes à l’écoute. Combien de fois je l’ai rencontré, et il m’a parlé de ses problèmes. D’autres disent que le gouvernement n’est pas à l’écoute. »
Revenant sur ceux qui menacent de licencier ou qui disent ne pouvoir payer le boni, il a laissé entendre que 99% des employeurs connaissent l’importance des employés. « Mais certains font du chantage et disent qu’il faut leur donner ceci ou faire cela. Certains sont même en train de payer les dividendes malgré les grosses pertes, et en dépit du fait qu’on ne sait quels seront les profits à l’avenir. Certains ne veulent pas faire de sacrifices et veulent que ce soient les plus faibles qui en payent le prix. »


8e succursale de la SBM dans le Sud

La State Bank of Mauritius (SBM) compte une nouvelle branche à L’Escalier. En fait, il s’agit d’une réouverture, puisqu’il y avait déjà une succursale dans le village, qui avait fermé ses portes il y a quelques années. Cette réouverture, a indiqué le ministre Padayachy, fait suite à une demande des habitants. De même, elle correspond à la politique de proximité de la SBM, indique l’Acting CEO, Jorge Stock.

La branche de L’Escalier est la 40e du pays et la 8e dans le sud. Elle offrira tous les services de la banque aux particuliers comme aux entrepreneurs.

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