BADMINTON — Tribunal Arbitrage du Sport : Kate Foo Kune suspendue pour deux ans

Le rêve de Kate Foo Kune de disputer les Jeux Olympiques de Tokyo 2021 s’est brutalement estompé hier après que le Tribunal Arbitrage du Sport eut tranché suivant l’appel logé par la Fédération mondiale de badminton contre la badiste mauricienne, renversant la décision du panel d’audience antidopage de la BFW le 21 octobre dernier qui avait blanchi la joueuse. Du coup, le TAS, à travers un communiqué, a imposé une suspension de deux années ferme à Foo Kune.

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Le Tribunal Arbitrage du Sport a rejeté la théorie de sabotage de Kate Foo Kune, confirmant dans la foulée la transgression des règles antidopage de la badiste, laquelle avait été testée positive à « 1-androstenedione », un stéroïde anabolisant androgène exogène qui figure sur la liste des produits interdits par la World Anti-Doping Agency (WADA). C’était le 28 avril 2019 lors des championnats d’Afrique à Port Harcourt, au Nigeria. Il faut savoir qu’après une longue enquête, la BWF avait conclu que Kate Foo Kune avait, dans la forme, enfreint l’Article 2.1 du règlement antidopage de la fédération mondiale, mais dans le fond, elle avait commis une violation des règles antidopage pour laquelle elle n’avait commis aucune faute, voire aucune négligence.

Du coup, elle pouvait s’échapper à toute sanction disciplinaire. Ainsi, le 11 novembre 2019, la BWF avait fait appel au TAS, soutenant que la Mauricienne n’avait pas pris intentionnellement une substance interdite, ou encore il n’y avait pas de preuve comment la substance interdite est entrée dans son système. Mais elle ne pouvait bénéficier du « No faut or No Significant Fault » et devait être sanctionnée. Kate Foo Kune, elle, a déclaré avec force qu’elle a été victime d’un sabotage et que son eau avait été mélangée à son insu par un individu lors de ces Championnats d’Afrique au Nigeria.

Le panel du TAS chargé de ce cas délicat a toutefois été intransigeant envers la badiste. Cette institution internationale — créée en 1983 à l’initiative de Juan Antonio Samaranch et opérationnelle depuis le 30 juin 1984 — est compétente pour traiter des litiges adaptés à la spécialité sportive qui lui sont soumis par voie d’arbitrage ordinaire où lorsqu’il est fait appel de décisions rendues par les organisations sportives s’appuie sur des arbitres ayant, selon le Code d’arbitrage, « une formation juridique et une compétence reconnue en matière de sport. »

Dans le cas de Kate Foo Kune, le TAS s’est appuyé sur le fait que, selon les règles applicables, un athlète doit démontrer (selon la balance des probabilités) comment la substance prohibée a pénétré son organisme pour soutenir un plaidoyer de « No faut or No Significant Fault » ou de négligence prononcée. Avec les éléments de preuves réunis par les parties et par un expert indépendant, le TAS n’a pas été convaincu par les explications de la badiste et lui aura infligé une suspension de deux ans ferme, l’éloignant définitivement des Jeux Olympiques de Tokyo (juillet-août 2021).

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