(Patiente dialysée )Tyack : Nicole Hart décède dix jours après son retour à la maison

Positive à la COVID-19, elle avait été traitée et a quitté l’hôpital de Souillac

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Sa fille Jennyfer : « Ma mère a eu des complications de dialyse car ceux qui s’occupaient d’elle pour son traitement n’étaient pas là »

Nicole Hart, 63 ans, est la douzième patiente dialysée de l’hôpital de Souillac, décédée en un mois. Cette habitante de Tyack avait d’abord été conduite en quarantaine à l’hôtel Tamassa, où elle a été testée positive à la COVID-19. Elle en avait toutefois été guérie, ce qui lui a permis de rentrer chez elle le 18 avril. Toutefois, elle a subi des complications au niveau de son traitement de dialyse. Avec une fistule dans le bras, elle nécessitait des soins particuliers. Mais le personnel qui s’occupait d’elle généralement n’était pas là, étant positif à la COVID-19.

Le village de Tyack est en émoi. Après le cas de Suren Sunnassy, patient guéri de la COVID-19 et testé positif de nouveau, mardi, cette fois, c’est Nicole Hart, autre patiente guérie de la COVID-19 qui est décédée. Selon sa fille Jennyfer, la sexagénaire a eu des complications liées à la dialyse. « Ma mère avait une fistule dans le bras et son médecin avait déjà expliqué aux infirmiers comment il faut la piquer. Cependant, ceux-ci étaient positifs à la COVID-19 et ne travaillaient pas. Les autres ont essayé de chercher une veine pour sa dialyse, mais n’en ont pas trouvé. Ce qui fait qu’elle n’a pu procéder à sa dialyse comme il le fallait depuis qu’elle est partie pour la quarantaine. Auparavant, elle n’avait jamais eu de problème. Cela fait quatre ans qu’elle était sous traitement de dialyse.»
En quarantaine depuis le 26 mars dernier, Nicole Hart est envoyée à l’hôpital de Rose-Belle pour sa dialyse le 30 mars. Mais lorsqu’elle est testée positive à la COVID-19 le 2 avril, elle est transférée à l’hôpital de Souillac à nouveau.

« On m’a dit qu’il fallait l’envoyer à Rose-Belle pour essayer de trouver une veine, mais quand on a su qu’elle était positive on l’a retourné à Souillac. Là, cela s’est mal passé. Elle n’avait personne pour s’occuper d’elle. Quand elle avait besoin de quelque chose, elle m’appelait et c’est moi qui appelais l’hôpital pour dire que ma maman avait besoin d’aide. Et je ne parle pas de la nourriture qu’elle n’arrivait pas à avaler. Comme j’étais aussi en quarantaine, j’ai dû demander à un proche d’apporter à manger pour elle à l’hôpital. »

Nicole Hart a pu toutefois venir à bout de la COVID-19. Le 17 avril, son test PCR se révèle être négatif. Ce qui lui permet de rentrer chez elle le lendemain. « Toutefois, elle ne pouvait plus faire de dialyse. Le médecin m’avait déjà dit que ses chances de survie étaient minimes. Mardi dernier, comme elle ne se portait pas bien, on l’a conduite à l’hôpital de Rose-Belle. Elle est décédée à 20h30 mercredi soir. »

Même si elle s’y était préparée, Jennyfer Hart confie sa douleur de voir sa mère mourir dans ces conditions. « Je pense qu’elle est morte bêtement. Peut-être que si ceux qui s’occupent d’elle généralement étaient là, ce ne serait pas arrivé. Car comme je l’ai dit, en quatre ans, elle a fait toutes ses séances sans problème. »

Mass testing à Tyack

Après le cas de Suren Sunassy, testé positif, après avoir été traité de la COVID-19 mardi, un exercice de « mass testing » a été organisé à Tyack, ce mercredi. Au total, 352 résidents du village se sont soumis à ce test. Guillaine Rateau, responsable du groupe Awareness et conseillère du village, encourage les autres résidents à se faire tester. « Ceux qui n’ont pu effectuer le test mercredi peuvent prendre contact avec les membres du groupe et nous ferons le nécessaire. »
Rappelons que le frère de Suren Sunassy, ainsi que sa fille, ont également été testés positifs à la COVID-19.

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