Meurtre de Suresh Khoobloll (73 ans) : Son épouse avoue 3 coups de « biyo » à la tête de la victime

Le septuagénaire l'aurait « dérangée » dans son sommeil en voulant se rendre aux toilettes

Après plus de 40 ans de vie commune, Danwantee Khoobloll (60 ans) a commis l’irréparable en agressant mortellement son époux, Suresh (73 ans). Elle a en effet avoué à la police avoir asséné trois coups de “biyo” (pièce en bois utilisée pour découper les aliments) à la tête de la victime.

- Publicité -

Son époux, dit-elle, l’aurait « dérangée » dans son sommeil car il voulait se rendre aux toilettes. Dans un premier temps, la suspecte avait prétexté une chute pour expliquer le décès tragique du septuagénaire.

L’agression remonte à mardi, aux petites heures du matin. Revenant sur le fil des événements, la suspecte explique que, le week-end dernier, Son époux et elle, accompagnés de leurs enfants, se sont rendus à un mariage. Ils n’étaient rentrés chez eux, rue Villeneuve, Mahébourg, que lundi, soit après une dernière cérémonie. Fatigués, les deux retraités se sont couchés tôt ce soir-là, tandis que leurs enfants, qui vivent dans la même cour, étaient rentrés chez eux.

Lors de son interrogatoire à la CID de Mahébourg, Danwantee Khoobloll explique que son époux l’a alors réveillée vers 2h mardi matin. « Mo bolom inn dir mwa li pe anvi al twalet ! » raconte-t-elle, précisant que son mari ne pouvait se déplacer correctement et avait besoin d’aide, « surtout dans le noir ». La sexagénaire avance que Suresh Khoobloll avait l’habitude de vider quelques verres « de temps en temps » et avoir alors soupçonné qu’il avait bu avant de se coucher.

Il n’en fallait pas plus pour que la suspecte se mette en colère, du fait que son époux ait perturbé son sommeil alors qu’elle était « très fatiguée ». Tous deux sont alors sortis dans la cour, où se trouvent les toilettes. Danwantee Khoobloll poursuit que le septuagénaire « râlait » et que cela l’avait énervée. « Monn pran enn biyo kot lavwar monn tap li trwa kout lor so latet ! ». Le vieil homme s’est alors écroulé. Mais son épouse est repartie se coucher. « Mo ti kwar li gagn somey laba mem ! » dit-elle.

C’est en se réveillant vers 6h45 mercredi qu’elle s’est rendu compte que son époux n’était pas revenu se coucher. Aussi, elle est repartie au lavoir, où elle l’a vu toujours au sol, portant des blessures à la tête. Paniquée, elle a appelé ses enfants, qui ont sollicité le Samu. Suresh Khoobloll a aussitôt été emmené à l’hôpital de Mahébourg avant d’être transféré à l’hôpital Nehru, de Rose-Belle, où il a été placé en observation. Son état de santé était alors jugé sérieux. Questionnée sur les circonstances du drame, la suspecte a expliqué que son époux avait fait une chute et s’était blessé. Malheureusement, l’homme a rendu l’âme quelques heures plus tard.

Le Dr Prem Chamane, Police Medical Officer (PMO), a conclu que le décès résulte d’une hémorragie intracrânienne. Selon lui, aucun doute : Suresh Khoobloll a été victime d’un Foul Play. La CID de Mahébourg a aussitôt pris le dossier en main et Danwantee Khoobloll a été appréhendée. Après quoi elle est passée aux aveux.

Lors d’une perquisition de la maison, la sexagénaire a remis à la police le “biyo”, qu’elle avait caché près de la salle de bains. Cette pièce a conviction devait être ensuite envoyée au Forensic Science Laboratory (FSL) en vue d’y trouver d’éventuelles traces de sang. La suspecte a été inculpée sous une accusation provisoire de meurtre au tribunal de Mahébourg jeudi. Elle demeure en détention préventive après l’objection de la police à sa libération.

Les proches du couple croient en l’innocence de Danwantee Khoobloll. Ils comptent retenir les services d’un avocat pour l’assister lorsqu’elle consignera sa version écrite. De son côté, la police a prévu un exercice de reconstitution des faits. L’enquête se déroule sous la supervision du surintendant Seebaluck, assisté de l’équipe de l’inspecteur Jagatsing.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -