Séga typique : Les activités de l’école de ravanne de Grand-Gaube relancées

Le ministre des Arts et du Patrimoine culturel, Avinash Teeluck, a procédé à la relance de l’école de ravanne de Grand-Gaube le week-end dernier. C’est une collaboration entre Caritas et le Centre Nelson Mandela pour la culture africaine et créole. La cérémonie officielle a eu lieu au siège du centre Nelson Mandela, à La Tour Koenig.
Le ministre Teeluck a rappelé que le séga typique est classé patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO et que « cette initiative permet de le rendre pérenne » puisque Maurice a l’obligation vis-à-vis de l’organisme international d’organiser des activités visant sa promotion et sa sauvegarde. À l’école de ravanne, a-t-il souligné, les enfants et les jeunes apprendront non seulement comment jouer de cet instrument mais seront également exposés à la théorie du séga. « Cela apportera une nouvelle dimension, plus profonde à la formation. »
Dans l’optique de la transmission de ce patrimoine à la jeune génération, M. Teeluck a annoncé l’ouverture d’autres écoles à travers le pays dans un proche avenir. « Nous essaierons d’étendre le projet à d’autres endroits afin que les enfants puissent avoir accès à ce patrimoine », a-t-il dit.
Le président du centre Nelson Mandela, Jean François Chaumière, a indiqué que les prochaines écoles à voir le jour seront celles de Souillac et de Pamplemousses. Le collège Bhujoharry avait démarré ses cours de ravanne, a-t-il souligné, mais a dû l’arrêter pour cause de crise sanitaire. Jean-François Chaumière a inscrit ce projet dans un contexte plus général avec l’ouverture prochaine de deux autres écoles du séga Chagos à Sainte-Croix et à Pointe-aux-Sables. Il a rappelé que le séga typique mauricien, le séga tambour rodriguais et le séga Chagos sont tous trois classés patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Sur son site, l’Unesco présente le séga typique comme un art du spectacle « très dynamique » et « emblématique de la communauté créole ou pratiqué lors d’événements familiaux informels ainsi que dans des lieux publics ». Et précise que « représentant le multiculturalisme de la société mauricienne, le séga fait tomber les barrières culturelles et de classe, crée des opportunités de rencontres interculturelles, et unifie différents groupes autour d’un patrimoine mauricien partagé ». Outre une description de la danse, du chant et du costume, l’Unesco souligne que « les principaux praticiens sont les chanteurs, les danseurs et les musiciens, qui transmettent leurs connaissances de façon aussi bien formelle qu’informelle par la participation et l’imitation ». Elle note aussi que certains d’entre eux fabriquent leurs propres instruments, et « transmettent leur savoir-faire par l’apprentissage informel ».
Par ailleurs, le séga tambour de Rodrigues et celui des Chagos en 2019 ont obtenu leur classement respectivement en 2017 et 2019. L’UNESCO souligne que tous ces ségas puisent leurs origines dans les communautés d’esclaves.

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