Genome Sequencing – Covid-19 : le virus invisible dévoilé dans tous ses états !

  • Rodrigues s’appuie sur la situation à Maurice pour obtenir un report de la réouverture de l’aéroport Plaine-Corail pour deux semaines encore une fois
  • Le ministre Jagutpal confirme qu’un cas de décès au virus invisible sur deux est déclaré officiellement avec le bilan bien au dessus de la barre des 300 déjà au 21 courant et une trentaine de nouveaux cas enregistrés entre-temps
  •  La Santé fait face à un grave problème d’effectifs pour étoffer la Domiciliary Monitoring Unit (DMU), avec seulement 34 médecins pour le suivi de quelque 15 000 cas en auto-isolement

Face à la situation de la Covid-19 à Maurice, Rodrigues n’a pas cédé aux pressions économiques pour une réouverture de l’aéroport régional de Plaine-Corail à partir de demain. Et cela, au grand dam du grand-prêtre de la reprise de l’industrie du tourisme, rôle incarné par le Deputy Prime Minister et ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo. Ainsi, il faudra repasser dans quinze jours pour savoir si la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, sera en mesure de reprendre la desserte sur le secteur Maurice/Rodrigues à l’approche de la fin de l’année. À ce stade, la rue exprime un catégorique non et l’Executive Council de l’Assemblée régionale de Rodrigues n’a eu d’autre choix que de transmettre ce sentiment à l’Hôtel du gouvernement.

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En parallèle, une simple phrase glissée par le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, dans une réponse parlementaire élaborée, a révélé que le nombre de décès enregistré de mars 2020 au 21 octobre est de 305, soit 295 pour la période allant du 5 mars dernier au 21 octobre, et encore les dix cas de la première vague de l’année dernière. En ajoutant les 29 autres du 21 au 27 octobre dont fait état le communiqué du Conseil des ministres de vendredi, le décompte passe à 334, et cela sans compter les mortalités survenues, dont celle de cette jeune habitante de 21 ans, habitant Laventure, dans la nuit de vendredi à samedi. Jamais auparavant le ministre de la Santé ne s’était engagé à révéler des données aussi détaillées sur les répercussions de la Covid-19 à Maurice. Toutefois, dans la conjoncture, le test s’avère plus compliqué pour la Domiciliary Monitoring Unit (DMU) du ministère de la Santé devant s’occuper de plus de 15 000 cas en auto-isolement et surtout le nombre croissant de décès de patients infectés au virus et étant en isolement.

Dans l’immédiat, la préoccupation demeure au niveau de la contestation qui gagne en intensité à Rodrigues contre Maurice par rapport à la reprise de la desserte aérienne entre les deux îles. Pour la deuxième fois en moins d’un mois, le gouvernement régional, dirigé par l’Organisation du Peuple de Rodrigues (OPR), doit affronter un report de cette réouverture. Mais cette opposition émane des habitants de l’île qui, après avoir manifesté de manière symbolique, mardi, devant le siège de l’Assemblée régionale de Rodrigues en pleine séance, a de nouveau manifesté.

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Et hier, les Rodriguais, enhardis par la décision entérinée lors des délibérations de l’Executive Council de vendredi, se sont mobilisés dans les rues du chef-lieu pour faire entendre leur voix. La raison officielle avancée pour justifier ce revers est « the prevailing Covid-19 situation in Mauritius and the fact that the target of 60% herd immunity has not yet been reached. »

Ainsi, seuls les deux vols de rapatriement de Rodriguais bloqués à Maurice depuis le 10 mars dernier seront opérés par Air Mauritius d’ici au 15 novembre. Pourtant, une importante mission du ministère de la Santé, menée par le Dr Sok Appadu et comprenant la Senior Adviser Catherine Gaud, avait fait le déplacement récemment dans l’île pour un état des lieux, que ce soit en termes de facilités de quarantaine ou d’équipements médicaux en prévision de l’échéance du 1er novembre.

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Mais l’ensemble de la population à Rodrigues demande à être convaincu de la pertinence de la reprise de la desserte aérienne par rapport aux risques potentiels de contagion, d’autant qu’après avoir longtemps fait preuve de déni au sujet de la présence à Maurice du variant Delta, avec un potentiel énorme de contagiosité, le ministre Jagutpal a fini par être acculé sur la question à l’Assemblée nationale mardi dernier.

Pendant des semaines, le groupe Le Mauricien avait attiré l’attention sur la circulation de la souche Delta au sein de la communauté ou encore de cette quatrième vague dont fait état l’Union africaine dans ses communiqués hebdomadaires semaine après semaine. Cette tendance s’était accentuée depuis le mois d’août, poussant le ministère à revoir sa stratégie de communication de Tou Korek pour éviter la publication du nombre croissant de cas positifs à la Covid-19.

Mardi, le ministre de la Santé a été rattrapé par l’évidence lors des échanges avec la parlementaire du MMM Karen Foo Kune-Bacha. « The Delta has been detected as from the earliest report dated in mid September. And we have seen that many cases have been reported as from August. It will be with time that such an exercise can be done to determine whether the number of cases reported has been more or there has been a surge. Probably, while doing more genetic testing for the variant, we will be able to establish that direct link », dira-t-il.

L’heure est grave

Indépendamment des assurances du ministre avec le nouveau mantra « vaksinasyon ! vaksinasyon ! vaksinasyon », la gravité de l’heure est incontestable au point où le Deputy Prime Minister et ministre du Tourisme, Steve Obeegadoo, a concédé en fin de semaine : « Il y a trop de décès… Même si le vaccin marche, cela ne suffit pas. Même vaccinés, il y a des patients qui meurent. » C’était lors de l’inauguration de l’unité des soins palliatifs de la clinique Ferrière-Bon Secours.

Du 1er au 24 octobre, 16 Mauriciens fully vaccinated ont succombé au virus de la Covid-19, dont neuf étaient vaccinés au Sinopharm. De ces 16, quinze avaient été admis dans les différents centres hospitaliers, dont 11 à l’hôpital ENT de Vacoas, présenté à tort ou à travers comme le couloir de la mort pour ceux contaminés au virus invisible, deux à l’hôpital Victoria et un chacun au Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital et au Dr Bruno Cheong Hospital de Flacq.

Le ministre de la Santé est-il du même avis alarmiste que le N°2 du gouvernement ? Pas si sûr, si l’on tient compte du fait que le nombre de décès qu’il a révélés à la presse vendredi, soit 17, est toujours nettement inférieur à celui d’un autre forum constitutionnel, soit le Conseil des ministres. Pour la dernière période de sept jours, le Cabinet a été briefed de 29 décès, soit 12 de plus que les statistiques de Jagutpal. Ce nombre de 29 est le plus élevé de ces six dernières semaines, et nettement en progression, où la moyenne avait été d’une vingtaine.

Mais ce qui intrigue davantage dans les statistiques des services sanitaires par rapport aux mortalités, c’est que depuis le 5 mars au 21 octobre, 295 décès étaient survenus avec les autorités n’attribuant que 142 cas akoz Covid et les 153 restants à d’autres underlying causes. Ce qui fait que sur chaque deux décès, un seul est rapporté officiellement sous la Covid-19. À cet effet, la question qui se pose est qu’avec les 29 cas officiels de mortalité du Conseil des ministres, ne faudra-t-il pas faire provision pour un nombre similaire mais pour d’autres comorbités. De ce fait, ces sept jours deviennent les plus dramatiques depuis mars de l’année dernière.

Faute de confirmation officielle du ministre de la Santé, le nombre de fatalités avec la pandémie depuis mars de l’année dernière aura atteint 335, y compris celui de cette jeune patiente en dialyse âgée de 21 ans, dont la crémation s’est déroulée hier en fin de matinée à Laventure, Flacq. Aucun communiqué officiel de la Santé à hier.

Un autre aspect de la gestion de la pandémie de Covid-19 qui inquiète plus d’un au vu des données révélées par la Santé concerne la prévalence des cas positifs au sein de la communauté. D’ailleurs, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, ne se trouve pas sur la même longueur d’onde que le ministre de la Santé. Le contentieux porte sur le traitement statistique de 12 026 cas positifs suite aux 44 838 Rapid Antigen Tests réalisés du 1er au 24 octobre, ce qui fait une moyenne d’un dépisté sur quatre, ou encore 500 nouveaux cas par jour.

15 000 cas en
auto-isolement

« Mais que sont devenus ces 12 026 cas positifs pour les trois premières semaines de ce mois ? À aucun moment le ministère de la Santé n’en a fait état dans ses communiqués quotidiens avec ses 79 cas comme c’était le cas en début de semaine », s’insurge le leader de l’opposition. En guise d’explication à ce manquement majeur dans la communication, Kailesh Jagutpal met en avant que « we are no longer in 2020. As everyone is aware, in 2020, the recommendation of WHO was ‘Testing, Testing and Testing’. However, in 2021, the recommendation of WHO and the international community is vaccination. »

Avec ces 12 000 cas d’infections non comptalibisés viennent se greffer quelque 15 000 cas en self-isolation répartis comme suit, soit

l 5 221 dans le périmètre de l’hôpital Jeetoo Hospital ;

l 4 979 pour la région sous le contrôle de l’hôpital de Flacq ;

l 2 053 pour la région nord du SSRN Hospital ;

l 1 200 dans le Sud sous le contrôle de Jawaharlal Nehru Hospital et

l 1 108 pour le centre avec Victoria Hospital en tant que Focal Point.

Une indication que l’évolution de la pandémie de coronavirus, selon les propres données de la Santé, est loin d’être sous contrôle comme veut le faire accroire l’opération Tou Korek Lakaz Mama. Avec la formule de self-isolation dans une tentative de diluer l’intensité numérique de la contagiosité, vu la présence de la souche Delta, le ministère de la Santé est venu de l’avant avec la formule de Domiciliary Monitoring Unit (DMU) pour assurer le suivi médical.

Deux mois après la mise en opération de la DMU, le bilan ne serait nullement flatteur, avec le nombre de doléances du public dénonçant les carences et surtout le cumul de décès en isolement de ces derniers jours. Cette unité a démarré d’un mauvais pied. Car sur un establishment de 60 médecins, la DMU ne fonctionne qu’avec 34 professionnels, même si un exercice de recrutement complémentaire est en cours.

Pour les 24 postes à pourvoir sur la base d’un contrat de quatre mois, 17 demandes ont été reçues, avec une quinzaine de candidats jugés aptes pour ces fonctions. Ils devront renforcer le service sur le terrain avec huit médecins déjà affectés à l’hôpital Jeetoo, huit également à Victoria, sept à celui de Flacq et six à Nehru, notamment « an average of 75 patients in self-isolation are under the supervision of the DMU in each regional hospital daily ».

Avec les dernières tendances sur le terrain, tout semble indiquer que la pression devra s’accentuer sur le personnel médical de la DMU, d’autant que les médecins ne sont pas immunisés contre des risques de négligence médicale, comme l’a indiqué le ministre pour se tirer d’affaire face aux critiques…

La varaint B1.1.318 sous stricte surveillance

Avec la souche Delta, dont le taux de contagiosité fait toujours craindre le pire, le lineage B1.1.318 est présenté en Asie du Sud-Est comme étant le Mauritian Variant. Tout au moins dans la presse. Même à Maurice, ce virus est placé sous stricte surveillance en raison de l’étendue de sa propagation. C’est ce que révèle le dernier exercice en date de genome sequencing. Au 22 octobre, 798 séquençages ont été entrepris pour le compte du ministère de la Santé. « Out of those 798 sequencing, there were 570 successful sequencing and 228 failed sequencing. Of those 570 successfully sequenced cases, 472 were local and 92 imported cases », a fait comprendre le ministre. Mais de ces 472 cas locaux, 446 sont du type lineage B1.1.318. La situation dans les autres variant donne :

Variants of concern(VOC)

Alpha 7 (tous importés)

Beta 18 (tous importés)

Delta 46 (27 importés et 19 locaux)

(b) Lineage B1.1.318

446 (Locaux)

3 (importés)

Others (Non-variant of concern)

10 (Locaux)

40 (importés)


Traitement médical — Quatre mois de retard pour la commande de Tocilizumab

Le ministère de la Santé a accumulé un délai de quatre mois avant de décider de passer la commande pour le médicament Tocilizumab. C’est ce que dénonce le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, qui regrette que ce médicament ne sera disponible à Maurice qu’en 2022. D’autre part, les autorités sont sur le point de procéder à l’allocation du contrat pour le remède Remedesivir.

Le médicament Tocilizumab, présenté comme étant obviously very effective against COVID, avait été approuvé par l’Organisation mondiale de la santé depuis le 5 juillet dernier. Commentant cette situation, Xavier-Luc Duval se demande « why the four months delay in providing Mauritians with this much needed medicine, and why Malnupiravir, which is about to be approved and extremely effective against COVID-19, has not yet been pre-ordered, just like the vaccines, by the Ministry of Health and Wellness to save hundreds of lives in Mauritius ? »

Le ministre de la Santé affirme que ce ne fut qu’en septembre dernier que le Clinico-Biological Group avait recommandé des injections de Tocilizumab et éventuellement du Remdesivir. Pour ce qui est de ce dernier médicament, un appel d’offres portant sur la fourniture de 600 flacons de 100 mg a été lancé le 5 de ce mois. Les cotations sont actuellement en voie d’évaluation.

Le Dr V Vasantrao Gujadhur : « Un positivity rate au dessus de 5% signifie que l’épidémie is not under control »

«L

a situation est très grave. Nous sommes dans une crise sanitaire sans précédent », commente le Dr Vasantrao Gujadhur. D’autant plus avec le variant Delta qui se propage à Maurice et le nombre de décès relatifs à la Covid qui augmente chaque semaine, relève-t-il.

L’ex-Regional Health Director au ministère de la Santé s’appuie sur les derniers chiffres pour livrer une analyse de la tendance à Maurice, qui est, dit-il, « des plus inquiétantes. » Rien qu’en se référant aux statistiques fournies par le ministre de la Santé lui-même concernant les résultats des exercices de séquençage effectués en septembre et octobre, l’on note que le variant Delta a gagné du terrain à Maurice, explique le Dr Gujadhur. En effet, si, selon les dires du ministre Kailesh Jagutpal, au 23 septembre Maurice comptait sur un échantillonnage de 32 cas trois cas de variant Delta, équivalent à 9,3%, force est de constater qu’en deux semaines, entre le 29 septembre et le 13 octobre, le variant Delta est passé à 69,6%, avec 16 cas répertoriés sur un échantillonnage de 23 cas,  souligne le Dr Gujadhur. Qui plus est, dit-il, sur les six échantillons de cas de Covid importés, Maurice a enregistré quatre cas Delta, représentant 66%.

« Ces statistiques démontrent que le variant Delta est très présent et se propage à vitesse grand V dans la communauté », prévient l’ancien porte-parole du National Communication Covid Committee. S’appuyant également sur les 12 000 cas détectés par les rapid tests, soit une moyenne de 500 cas enregistrés par jour pour le mois d’octobre, dévoilés par le ministre de la Santé mardi dernier au Parlement et rappelant que nombre de personnes ayant une positivité à la Covid alors qu’elles effectuent elles-mêmes leur rapid test à la maison et n’informent pas les autorités, le Dr Gujadhur s’inquiète de la propagation du virus sur le territoire ces derniers mois.

Nombre inquiétant de décès

S’attardant sur les chiffres avancés par le ministre de la Santé concernant le nombre de tests PCR effectués et le nombre de cas de Covid détectés, le Dr Gujadhur note en outre que, si 47 855 tests PCR ont été faits, dont
5 868 par le laboratoire de l’hôpital Victoria,
6 327 par Novalab, 11 819 par la clinique Wellkin et 25 212 à l’aéroport, dans le concret, le nombre de tests faits à l’aéroport ne doit pas être comptabilisé du fait que les passagers de l’aéroport ne sont pas dans la communauté.

« En associant les tests de Candos, Wellkin et Novalab, soit 5 868, 6 327 et 11 819, en incluant 24014 tests PCR et 44 838 tests antigènes, cela nous fait un total 68 852 tests,. Ainsi, avec 1 738 cas positifs à la Covid enregistrés au travers des tests PCR et 12 000 autres au travers des tests antigènes, cela nous donne un positivity rate de 19,95% », explique le Dr Gujadhur. « Quand le positivity rate est au-dessus de 5%, cela signifie que l’épidémie is not under control », poursuit l’ex-Regional Health Director. Raison pour laquelle, avance-t-il, le CDC maintien Maurice sur sa liste de high level risk countries ou encore que l’Inde, qui ouvre ses frontières, classe Maurice parmi les pays dont les arrivants devront effectuer une période de quarantaine pour toute visite.

Tenant compte du degré élevé de contagion du variant Delta, la situation dans le pays est préoccupante, dit-il, se référant également à la situation dans les hôpitaux, dont les isolation wards sont au complet en termes d’admission. Et elle l’est davantage avec le nombre de décès liés au Covid enregistré quotidiennement, relève le Dr Gujadhur. « Rien que pour les 24 premiers jours du mois d’octobre, le ministre a confirmé 63 décès liés à la Covid. Vendredi, il a annoncé 17 autres. Et les compagnies de pompes funèbres témoignent d’une hausse conséquente de décès, dont elles récupèrent les dépouilles à l’hôpital ENT. Ce qui interpelle de même, ce sont le décès des jeunes personnes, dont celles qui ont été vaccinées. »

La DMU dépassée

D’autant que la Domiciliary Monitoring Unit (DMU) du ministère de la Santé, opérationnelle depuis le 6 septembre, a rapidement montré ses limites, étant,d’une part en sous-effectifs, et, d’autre part n’ayant aucun plan, stratégique pour l’auto-isolement à la maison, si bien que des personnes malades, qui ont appelé à l’aide, sont restées sans soins et sont décédées, fait ressortir l’ancien chef de la Santé. Ce qui lui fait aussi souligner d’autres failles dans le système qui requiert que les personnes sans symptômes s’auto-isolent chez elles. « Si les personnes symptomatiques doivent s’auto-isoler, comment se fait-il qu’il y en a qui sont décédées ? Cela démontre que les autorités naviguent dans le flou et n’ont aucun contrôle sur l’auto-isolement », dit-il.

« Avec un hausse du nombre de cas enregistrés et une hausse de décès, il est évident que nous faisons face à une crise sanitaire sans précédent », dit-il, rappelant que, parallèlement, en raison de la situation et des contaminations quotidiennes, les institutions scolaires ou encore les entreprises roulent au ralenti. Or, le peak est encore à venir pour le mois de novembre, prévient le Dr Gujadhur.

« Vaksin tou sel pa pou kapav fer narye »

Cependant, note le professionnel de santé, les autorités sanitaires et le gouvernement dans son ensemble semblent dépassés par la situation. « Leur seule parole c’est la vaccination. Mais la vaccination n’est pas la solution. Oui, il faut vacciner, mais cela n’empêche pas la contamination. Vaksin tou sel pa pou kapav fer narye. Il faut des mesures strictes de contrôle pour limiter les risques », dit-il, citant Singapour en exemple, où actuellement les autorités ont rehaussé les restrictions dans la société.

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