La ministre de l’Egalité du Genre et l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) ont co-présidé le quatrième dialogue politique sur le genre la semaine dernière. Le dialogue, qui a eu lieu en présence des ambassadrices de Finlande, de France et de Suède, a été l’occasion de confirmer l’engagement de l’UE et de Maurice à travailler ensemble pour l’égalité du genre sur la base d’un nouveau cadre de suivi conjoint et d’objectifs renouvelés pour la période 2021-2025.
Dans son allocution, l’ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République de Maurice, Vincent Degert, a déclaré que ce dialogue, devenu un rendez-vous annuel, a permis d’identifier les besoins spécifiques pour faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes, et mobiliser les moyens nécessaires pour y répondre.
« C’est le cas également de l’organisation d’échanges avec des experts de nos Etats membres sur la révision de la loi contre la protection de la violence domestique. Le nouveau cadre de suivi conjoint que nous avons adopté aujourd’hui est le signe que notre engagement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et de l’autonomisation des femmes et des filles n’est pas statique et qu’il s’adapte. Ce cadre sera un outil important pour l’identification de nos actions futures dans ce domaine », a fait ressortir Vincent Degert.
La ministre de l’Egalité du Genre, Kalpana Koonjoo-Shah, a, quant à elle, expliqué que ce dialogue politique de haut niveau a non seulement servi de plateforme pour identifier les besoins spécifiques en matière d’égalité du genre et de violence sexiste, mais a aussi permis de mettre en place un cadre de suivi conjoint.
« Le monde entier a été secoué par la pandémie de la Covid-19 et nous en subissons toujours les effets. Nous devons donc nous adapter à ces changements, en développant de nouvelles stratégies pour accélérer la réalisation de l’égalité du genre d’ici 2030 », a déclaré la ministre.
Selon Kalpana Koonjoo-Shah, les femmes ont été particulièrement touchées, car la crise sanitaire mondiale a créé un niveau d’incertitude sans précèdent pour nos femmes entrepreneurs.
«La violence sexiste étant un autre phénomène mondial auquel nous devons faire face, le gouvernement a institué un comité de haut niveau pour l’élimination de la violence sexiste. Un plan d’action stratégique national a été lancé et à ce jour sur 149 indicateurs, 69,8% sont en cours de réalisation et 28,9% ont été complétés. En ce qui concerne la protection des enfants, trois nouvelles législations ont été votées à l’assemblée nationale en Décembre 2020 », a souligné la ministre.
Le dialogue avait deux principaux sujets à l’agenda :
- Valider le nouveau cadre de suivi conjoint, document qui sert de référence pour le dialogue, et fixer les nouveaux objectifs de la coopération UE-Maurice en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes pour la période 2021 – 2025 ;
- Passer en revue les actions conjointes mises en œuvre par l’UE et le gouvernement, souligner les progrès effectués et identifier les points sur lesquels il faut intensifier la coopération.
Le nouveau cadre de suivi reflète le troisième plan d’action genre adopté par l’UE en novembre 2020, qui met l’accent sur la lutte contre la violence à caractère sexiste et la promotion de l’émancipation économique, sociale et politique des femmes et des filles.
Depuis le dernier dialogue politique, l’UE s’est engagé à assister le gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations de la Stratégie sur l’élimination de la violence sur le genre.