Fonction publique : tollé des syndicats contre le « gros cafouillage » du Flexitime

Les dirigeants des fédérations syndicales de la fonction publique ont rencontré hier le Secretary for Public Service (SPS), Bojrazsingh Boyramboli, pour évoquer un « gros cafouillage »au sujet de l’introduction du Flexitile. L’annonce avait été faite, samedi, au cours d’une conférence de presse du MSM au Sun Trust Building. Au cours de cette rencontre, le président la Federation of Civil Service and Other Unions, Narendranath Gopee, a dénoncé « l’ingérence du ministre des Infrastructures nationales, Bobby Hurreeram, dans l’administration de la Fonction publique ».

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« Cette déclaration du ministre a semé une grande confusion dans la tête des fonctionnaires », dit-il en ajoutant qu’« ils ne savent pas s’ils suivront les instructions du ministre ou s’ils continueront à travailler d’après le horaires normaux. »

Le syndicaliste poursuit que le SPS a fait comprendre qu’il compte écrire une lettre au secrétaire au Cabinet pour demander l’approbation de cette mesure ». A la suite de quoi une circulaire sera émise pour entériner la décision. « En attendant, j’ai demandé aux fonctionnaires de continuer de travailler d’après les horaires normaux pour ne pas enfreindre les règlements de la fonction publique. La balle est maintenant dans le camp du chef de la fonction publique, Nayen Kumar Ballah », soutient le syndicaliste. Pour lui, le ministre Hurreeram « n’est pas mandaté pour prendre des décisions pour la fonction publique » dans une fonction de politique partisane.

Il affirme par ailleurs qu’il existe une panoplie de mesures à mettre en application face aux menaces des variants Delta et Omicron. « On pourrait par exemple réserver quatre mètres pour chaque fonctionnaire dans un bureau et appliquer le Work from Home  », ajoute-t-il.

Le président de la FCSOU a également fait état de son souhait que le Public Service Bill soit présenté au Parlement au plus vite, et ce, pour empêcher l’incohérence des politiciens dans l’administration de la fonction publique.

« Au moment où nous avons rencontré le SPS, aucune circulaire n’avait encore été publiée pour inviter les ministères et autres départements de la Fonction publique à suivre les nouvelles directives. C’est pourquoi la State and Other Employees Federation (SOED) a fait savoir au SPS qu’on ne peut pas appliquer une telle décision, car les implications sont vastes », s’insurge Radhakrishna Sadien, présidente cette fédération syndicale.

« Ce n’est que maintenant que le ministère de la Fonction publique va se pencher sur la rédaction d’une nouvelle circulaire. » Le président de la SOEF en profite pour réclamer la mise au frigo de l’Electronic Attendance Machine, cette dernière représentant selon lui un danger face au variant Delta. De même il demande au SPS d’octroyer des masques à tous les fonctionnaires et d’installer des poubelles couvertes dans tous les bureaux.

Le président de la Federation of Parastal Bodies and Other Unions (FPBOU), Deepak Benydin, trouve pour sa part que l’introduction du  Flexitime  est « une bonne chose, car cela permet d’empêcher le virus de se propager à travers le transport public et, aux travailleurs, de mieux ajuster leurs responsabilités familiales avec les exigences du métier ».

Il rappelle que cela fait moins trois mois que le Pay Research Bureau (PRB) fait mention de la nécessité d’introduire le Flexitime dans le secteur public. « Je suis heureux de constater que le bon sens a finalement prévalu, car pendant trop longtemps, les employés des corps paraétatiques ont été injustement pénalisés pour le retard au travail, même si parfois l’embouteillage est la source du problème  », dit-il.

Pour le président de la Confédération des secteurs public et privé (CTSP), le Flexitime peut être une mesure avantageuse pour les fonctionnaires et les employés des corps paraétatiques, « mais cela ne l’est pas pour les consommateurs », estime-t-il.

« Il faut que ce système soit harmonisé avec les demandes des consommateurs. Je donne un seul exemple : je me suis rendu au bureau de la Wastewater Management Authority (WMA) pour chercher un ingénieur hier, et on m’a dit qu’on ne sait pas à quelle heure il arrivera au bureau. Finalement, je dois me rendre plus tard à la WMA. Au lieu donc de diminuer le nombre de passagers dans les autobus, je crains fort que l’on va assister à l’exact contraire pour avoir accès aux services publics », souligne Reaz Chuttoo.

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