Comme tous les ans, les bûches de Noël imaginées par les différents pâtissiers et chocolatiers sont une véritable ode à la gourmandise ! Cette année, l’entreprise Les Gourmandises de Pitchoune, avec à la tête une jeune pâtissière de 19 ans, Maëva Bernon, donne le ton. Mille farandoles d’idées valsent dans sa tête. Avec son esprit créatif et son sens de l’humour, Maëva enchantera non seulement les papilles de ses clients, mais apportera aussi du peps dans les foyers avec ses gâteaux, qui se déclinent sous différentes formes avec, en prime, un judicieux amalgame de nos fruits locaux pour garder ce cachet d’authenticité de notre île plurielle.
Cela fait une année depuis que Maëva Bernon a lancé sa pâtisserie, Les Gourmandises de Pitchoune, comme pour faire un clin d’œil à son grand-père, qui a cru en ses talents. « À 19 ans, je suis encore en pleine découverte de ma personnalité. Je me construis petit à petit, et cette passion pour les gâteaux est un petit plus », lance avec un grand sourire Maëva Bernon. Elle a des éclats de rires dans la voix et cette énergie décuplée de mener au bout sa petite entreprise. Un concept qui a pris forme un matin à force d’aider sa mère en cuisine à préparer des gâteaux. Graduellement, Maëva a appris à être indépendante dès son plus jeune âge. Crèpes, cookies… Elle les prépare à sa manière avec cette touche de jeunesse qui la caractérise. Une petite cheffe en cuisine, voilà de quoi plaire à sa mère, qui voit en elle une relève tout assurée.
Se souvenant encore de ce grand-père qui était le centre de son univers, et qui l’appelait par le prénom affectueux de Pitchoune. De ce sobriquet, elle en a fait des « gourmandises gourmandes », sous forme de chocolat ganache beurre salé, ou de bûches marron poire, pour ceux qui aiment les saveurs les plus traditionnelles de Noël. Son entreprise n’est pas virtuelle, même si Maëva travaille en ligne et sur commande pour l’instant de sa maison, à Curepipe. Mais son univers plaît tellement que cette idée d’ouvrir une pâtisserie lui trotte déjà en tête. Du haut de ses 19 ans, la jeune pâtissière surprend. Elle assure dans tout…
Bulles gourmandes
“Tea-time” pour les fêtes et ses gâteaux de voyage, comme elle les appelle, plus connus sous le nom de “cupcakes”, et que ses clients appellent, eux, des « bulles de gourmandises ». Au départ, raconte Maëva, ses clients étaient à la recherche de gâteaux d’anniversaire, et à force de dire à chaque fois qu’elle n’en faisait pas, Maëva a finalement décidé de se mettre à l’ouvrage. « Je les décline sous plusieurs formes, du “red velvet“ au choco caramel, en passant par le “carrot cake”. Mais je fais aussi des gâteaux dits classiques à la myrtille et au citron. »
Si elle devait choisir une pâtisserie, elle choisirait toujours le Paris-Brest, pour le côté gourmand de sa crème mousseline au praliné. C’est précisément cette matière qui l’a inspirée, et de ce mariage d’idées est née la bûche praliné chocolat, qu’elle fait découvrir en temps de fêtes. Pour la bûche, cette année, elle en a confectionné deux, soit une pralinée au chocolat et l’autre, à la poire et aux marrons, pour des saveurs traditionnelles. Elle fait aussi des gâteaux financiers au miel, à la noisette. Sans oublier ses brownies aux baies mélangées, qui remportent toujours du succès.
Maëva n’éprouve que du bonheur en cuisine. Une expérience qui s’est révélée à la fois réussie et payante. Car pendant le confinement, alors que beaucoup de foyers se heurtaient à de gros problèmes financiers, Maëva a pu, à travers sa petite entreprise, aider sa famille. Sa force de caractère lui a permis de se démarquer à seulement 19 ans.
Pourtant, Maëva n’a pas toujours eu la vie facile à l’école, elle était sujette au “bullying”, du harcèlement scolaire qui l’aura fait souffrir d’anxiété et de dépression. Onze ans après, Maëva a décidé de se confier à ses proches… Aujourd’hui loin de l’école, elle a pris confiance en ses capacités de créer…
La pâtisserie, chez elle, est comme une renaissance, un deuxième souffle de vie à laquelle elle s’accroche. Ses commandes se passent via Facebook, Instagram, Messenger, Whatsapp. Son gâteau le plus prisé reste le “red velvet”, relevé d’un glaçage au fromage à la crème et d’une garniture aux framboises. « Je reçois deux commandes de “red velvet” par semaine. J’utilise de la vraie “cheese cream”, pas du yaourt. Cela rend la texture intéressante et délicieuse. Le goût est important pour moi, avec des associations bien distinctes. J’utilise toujours du bon beurre, des saveurs de fruits différentes. »
La jeune pâtissière dit s’inspirer de Christophe Michalak et Pierre Hermé, tout en trouvant que la période de Noël reste sa préférée. « Je reprendrais mes études en psychologie en 2022. Je vais donc ralentir quelque peu la production des Gourmandises de Pitchoune, sans pour autant m’arrêter. Je vais renouveler ma carte avec des nouveautés. »
Du talent, elle en a la grande Maëva, qui confectionne ses petites merveilles au feeling. Une expérience qui lui a donné de l’assurance et cette envie de renouveler sa carte de gâteaux avec, à la clé… plein de surprises pour 2022.