Une dizaine d’employés de la mairie de Vacoas-Phœnix expriment leur exaspération. Ces éboueurs et officiers de la maintenance affirment n’avoir pas encore perçu le paiement des heures supplémentaires effectuées les 26, 27, 28 février et le 1er mars derniers. Soit pour les jours fériés et le « night shift. » Les personnes lésées sont d’autant plus remontées qu’elles ont consenti à travailler à leurs risques et périls durant la période où le nombre de morts liés au Covid-19 était en constante hausse.
Les temps sont durs compte tenu de l’augmentation du coût de la vie qui accentue la vulnérabilité des foyers les plus modestes. Les General Workers des collectivités locales, qui touchent en moyenne un salaire de base de Rs 14 000 n’ont d’autres choix que d’effectuer des heures supplémentaires pour arrondir leur fin de mois et faire face à cette crise. Or, des employés de la municipalité de Vacoas-Phœnix ont contacté Week-End pour dénoncer le fait qu’ils n’ont toujours pas été rémunérés pour leur overtime depuis le mois de février.
« Nous avons consenti, bon gré mal gré, à nettoyer les drains et effectuer des travaux de maintenance pendant le week-end du 26 et 27 février. Nous avons travaillé jusqu’à fort tard le lundi 28 février et le lendemain entre 6h et midi durant la fête de Maha Shivaratree. Nou pe lager pou zot pei nou depi sa date-la », soutient un employé.
Il y a ceux qui ont bravé l’angoisse en prêtant main-forte aux autorités lors des inhumations de victimes au virus. Joint au téléphone hier matin, le maire Pravind Ramburn renvoie la balle à la « cellule administrative » de la municipalité : « Mo kone ena enn-de anplwaye ki pe fer reklamasion, mais la responsabilité incombe à l’administration. »
