Un sergent de police, âgé de 39 ans, accuse un ancien assistant commissaire de police (ACP) d’avoir commis un acte illégal, en l’empêchant de bénéficier d’une promotion la semaine dernière. Cet habitant de Bel-Air avance dans une déposition consignée, lundi, qu’il est le secrétaire d’un syndicat de la police.
Le 15 décembre 2017, il a eu une rencontre avec les Administrative Officers aux Casernes centrales où il avait dénoncé l’absence d’un Bank System au sein de l’Eastern Division.
Il ajoute que le 4 janvier 2018, le haut gradé s’est présenté sur son lieu de travail à Centre-de-Flacq pour l’insulter. Et une semaine plus tard, le sergent a été arrêté en uniforme de travail et placé en détention à Moka pour une affaire personnelle qui remonte à huit mois. Ayant subi une intervention chirurgicale à l’époque, il avait dû passer la nuit dans un hôpital avec les menottes aux poignets.
Après sa décharge, il a été emmené au poste de police de Bel-Air, toujours en uniforme, et conduit au tribunal de Flacq. Aucune charge n’a été retenue contre lui. Cependant, ses collègues ont émis une Objection to Departure contre lui. Ce dernier a ensuite été muté à la Special Support Unit et, par la suite, transféré au poste de Petite-Rivière.
Le sergent avait déposé une plainte au Central CID pour arrestation illégale, torture, et détention illégale. Son dossier a été référé à l’Independent Police Complaints Commission. Le trentenaire s’est renseigné auprès de cet organisme où il a appris qu’il ne peut poursuivre des policiers au rang d’ACP et de CP. Seul, le CP peut entamer ce genre d’actions au pénal.
Il a alors adressé une correspondance au CP Anil Kumar Dip pour expliquer sa situation car l’ACP en question a déjà pris sa retraite. Le sergent avait aussi déposé une plainte au bureau du ministère du Travail où il a eu gain de cause. Les fonctionnaires lui ont fait savoir qu’ils doivent rencontrer le CP pour conseil.
Le sergent note qu’après les vidéos contenant des scènes de torture diffusées sur les réseaux sociaux, le CCID a procédé à des arrestations. Alors que dans son cas, il n’y a eu aucune action pour le moment. Il estime qu’à cause de l’acte illégal de cet ancien ACP, il n’a pas été pris en considération pour l’obtention d’une promotion, ni obtenu sa Bonus Performance. Le plaignant espère que le CP Dip se penche sur son cas.