Grâce à des volontaires : Les enfants les plus nécessiteux ont un repas avant d’aller à l’école

Tous les enfants scolarisés ne prennent pas le premier repas de la journée avant d’aller à l’école. Et dans son quartier, à Stanley (Rose-Hill), il y en avait pas mal. Roxanne Ramsamy, 34 ans, n’est pas restée insensible devant cette réalité. De plus, la jeune femme, qui, plusieurs années de cela, avait passé quelque temps auprès de la travailleuse sociale Mary Jolicoeur —décédée l’année dernière —, a eu l’occasion de participer à la mission que celle-ci s’était donnée. Notamment donner un petit-déjeuner et le goûter à des enfants les plus défavorisés de Barkly et de Chebel. Mary Jolicoeur avait alors crée l’organisation non-gouvernementale Cœur Écoute.

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Marchant dans les pas de Mary Jolicoeur, Roxanne Ramsamy a décidé de se retrousser les manches et de trouver des donateurs et des volontaires afin de monter un projet similaire à Cœur Écoute. C’est d’ailleurs ainsi, sans logistique, que l’ancienne ONG avait démarré. Roxanne Ramsamy, qui a aussi travaillé pour d’autres ONG, explique qu’elle a frappé à des portes d’entreprises et des particuliers pour trouver du lait, des céréales, du pain, du beurre, du fromage et tout ce qu’il fallait en produits alimentaires pour les enfants. En mai dernier, elle était prête à concrétiser son projet.

« Nous n’avons pas de local à Stanley pour accueillir les enfants. C’est dans le salon de ma voisine, Joanna André, qui s’est jointe à moi, que nous recevons les enfants tous les matins à partir de 7h pour la distribution du petit-déjeuner », dit Roxanne Ramsamy. Une quinzaine d’enfants en sont bénéficiaires. Le projet de cette dernière ne s’arrête pas à Stanley. Il s’étend à Camp-Levieux, Barkly et Bambous, et ce, grâce à ses amis du groupe En100ble. À Barkly et Bambous, ce sont une trentaine d’enfants qui peuvent profiter d’un repas avant de se rendre en classe et aussi à la sortie de l’école.

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« À Stanley, ce projet est venu soulager des parents en situation de précarité économique qui ne pouvaient se permettre de donner un petit-déjeuner complet à leurs enfants. Ils peuvent utiliser l’argent qu’ils auraient eu à dépenser dans l’achat de lait, céréales ou autres pour payer autre chose comme leur transport pour aller travailler. Certains ne vont pas travailler tous les jours faute d’argent », explique Roxanne Ramsamy. Vendredi dernier, les enfants de Stanley ont eu droit à des crêpes et une tasse de lait chocolaté chaud avant d’aller à l’école. Ce sont les volontaires qui préparent eux-mêmes les repas.

Toutefois, pour assurer la continuité de son action, et opérant à titre individuel, Roxanne Ramsamy concède qu’elle doit décupler d’efforts pour trouver des produits alimentaires pour ses jeunes bénéficiaires. Mais en attendant de structurer son initiative, elle ne compte pas baisser les bras et lance un appel à tous ceux qui voudraient la soutenir.

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